Pour comprendre le conflit actuel entre la Palestine et Israël, il faut revenir à la politique du gouvernement Bush et à la planification de sa politique étrangère avec le PNAC.
La guerre des civilisations passait au Moyen Orient par deux pays stratégiques que sont Israël et l'Arabie Saoudite. L'alliance surprenante des ces deux ennemis doit aussi nous rappeler la conférence de Durban en 2001. L'Arabie Saoudite soutenait un plan de paix en Palestine mais Israël et les USA claquèrent la porte des négociations. La voie diplomatique est inefficace depuis 60 ans. Maintenant les intérêts US ont changé depuis la mise en place de la doctrine Bzrezinski.
L'hégémonie américaine a changé de stratégie et ce n'est plus le Moyen Orient qui en est l'enjeu, mais la Russie et la Chine. Le rapprochement envers l'Iran, ennemi juré des deux alliés israélien et saoudiens, est un tournant historique tout comme le retour vers la guerre froide. La chute de la dynastie Bush est voulue pour répondre à l'impératif de la crise économique et du plan de domination de l'Asie. Qui domine l'Asie domine les deux tiers des richesses énergétiques du monde. L'Arabie Saoudite est contré par le pétrole d'Irak et celui du Caucase. L'Iran devient la solution diplomatique afin d'y emmener une économie de marché et de saborder les accords de Shangaï. Dans cette nouvelle stratégie, le Moyen Orient est délaissé au profit des pays satellites de la Russie et des projets de provocation par le bouclier anti-missile. Le conflit mondial doit aussi s'exporter vers le Pakistan et l'Iran. Pour le premier, il est nécessaire de changer ses relations diplomatiques avec l'Inde et, pour l'Iran, inverser le processus de guerre annulé par l'arrêt du programme nucléaire militaire depuis 2003 et confirmé par la CIA depuis 2006. 2006 est ausi la nomination de Gates au Pentagone et de soustraire le commandement des 16 unités de renseignement américaines. Bush ne gouverne plus depuis la débacle de l'Irak. La torture et la victoire des démocrates au Congrés ont scellé la défaite des républicains. La victoire d'Obama programmée, la balkanisation de l'Asie doit commencer et c'est pour cela que la guerre en Palestine financée par l'Arabie Saoudite est une fuite en avant. Ces deux ennemis de façade qui sont deux entités sioniste et islamique, ne peuvent plus compter sur le gendarme de la planète. La seule inquiétude reste l'extension de cette guerre par une provocation contre l'Iran pour terminer les plans du PNAC.
Examinons les causes de ce conflit avec la nouvelle stratégie de la politique étrangère américaine.
Rapport du groupe d'étude sur l'Irak
Le rapport du groupe d'étude sur l'Irak (The Iraq Study Group Report: The Way Forward A New Approach) est un rapport du Groupe d'étude sur l'Irak (ISG), une commission indépendante co-présidée par le républicain James Baker et le démocrate Lee Hamilton [1]. Il a été remis mercredi 6 décembre 2006 au président américain George W. Bush et préconise 79 recommandations pour un changement de la politique américaine en Irak et dans la région. Le document est le fruit de huit mois de travail des dix membres de l'ISG. Faisant un bilan extrêmement négatif de l'engagement américain, il préconise un désengagement graduel, l'armée américaine devant davantage axer sa mission sur la formation, l'équipement et le soutien des forces irakiennes que sur le combat. Il suggère d'autre part à Washington de réduire son « soutien politique, militaire et économique » à l'Irak si le gouvernement de Bagdad n'enregistre pas des progrès substantiels en matière de sécurité et à associer davantage les voisins de l'Irak au processus de stabilisation du pays, à commencer par l'Iran et la Syrie, acteurs régionaux incontournables avec lesquels Washington refuse jusqu'à présent de dialoguer. Le rapport appelle les États-Unis à tout faire pour résoudre le conflit israélo-palestinien, à amener Israël à rendre le Golan occupé à la Syrie en échange d'un accord de paix pour sauver la mise des États-Unis en Irak. Après avoir reçu le rapport des mains de James Baker le président américain, George W. Bush, a déclaré qu'il l'étudiera « très sérieusement ».
Le rapport : bilan d'un engagement militaire désastreux et recommandations pour une approche diplomatique
Le rapport s'ouvre sur le constat de la gravité de la situation en Irak, indiquant que "au point où en sont les choses, nul ne peut garantir qu'aucune action d'aucun type puisse stopper les conflits communautaires, l'augmentation de la violence, ou la chute du pays dans le chaos" ( "No one can guarantee that any course of action in Iraq at this point will stop sectarian warfare, growing violence, or a slide toward chaos."). Le rapport dresse un portrait extrêmement pessimiste de la situation, insistant sur l'incurie du gouvernement irakien, incapable de promouvoir la réconciliation nationale, d'assurer une sécurité minimale ou des services basiques (eau, électricité, école) aux citoyens.
* le bilan humain est très lourd, le rapport avance le chiffre de 3 000 civils irakiens tués par mois. Le principal défi est la violence communautaire correspondant aux affrontements entre milices sunnites et chiites, et aux attentats commis de part et d'autre contre la population civile. Selon les Nations unies, le nombre de personnes déplacées s'élèverait à 1,6 million et le nombre de réfugiés irakiens hors d'Irak serait de 1,8 million.
* l'armée américaine est incapable de maintenir l'ordre, notamment parce que les troupes ne sont pas assez nombreuses et ne connaissent pas assez le terrain, mais surtout, souligne le rapport, parce que la coopération avec les forces irakiennes (armée et police) est insuffisante. Le rapport dénonce la disproportion entre le financement de l'armée américaine et les fonds alloués à la coopération avec la police irakienne, très insuffisants.
* l'armée irakienne manque d'organisation, d'équipement et de personnel (le taux de désertion de l'armée sélèverait à 50 %). La police irakienne est dans un état encore plus déplorable : elle n'est pas seulement incapable de maîtriser la violence, elle y participe. Le rapport dénonce l'action négative du ministère de l'Intérieur, contrôlé par les chiites et accusé d'exactions envers les sunnites.
* Selon le rapport, le gouvernement irakien représente des intérêts communautaires et non l'intérêt national. L'Irak est menacé de partition, les forces dominantes, kurdes et chiites, ayant une assise territoriale forte (au Nord pour les premiers, au Sud pour les seconds), à l'inverse des sunnites, qui s'inquiètent de ces tendances au séparatisme dans lesquels ils ne trouvent pas d'intérêt.
* Les pays voisins de l'Irak ne jouent pas un rôle positif pour la stabilisation du pays. Le rapport accuse notamment l'Iran et la Syrie de soutenir, activement ou passivement, l'infiltration d'armes et de combattants.
La conclusion de ce bilan est que l'intervention américaine, extrêmement coûteuse (le coût final est évalué à 2 000 milliards de dollars), n'a pas réussi à réaliser l'objectif politique de construction d'un nouvel Irak, stable, qui serait pièce centrale du "nouveau Moyen-Orient". Les rapporteurs recommandent donc une approche plus diplomatique, impliquant différents acteurs internationaux dans une perspective multilatérale; impliquant aussi, dans une perspective régionale, l'Iran et la Syrie : les rapporteurs lient la stabilisation de l'Irak à la résolution de la question israélo-arabe et de la crise libanaise.
http://geopolintel.kazeo.com/Comprendre-la-guerre-en-Palestine,a556881.html