Boniface bientôt viré de lObs ? Vu le ton de son dernier billet, on nen serait pas plus surpris que cela. Il dit son fait au trio sioniste sans rien oublier; et notamment pas la présence dans la société israélienne de forces religieuses bien plus obscurantistes que les « Frères Musulmans », dont on nous rebat les oreilles.
« Tout le monde devrait se réjouir de la contestation du régime répressif de Moubarak en Égypte. Mais la joie de voir la mise en place dune véritable démocratie dans ce grand pays arabe est gâchée par une sombre perspective : la prise du pouvoir par les Frères Musulmans. Mais alors que The Economist qui nest pas précisément un organe islamo-gauchiste se réjouit dune révolte pacifique, populaire et séculière, trois des principaux intellectuels médiatiques français sont heureusement là pour mettre en garde les naïfs qui stupidement sont toujours prêts à applaudir à la chute des dictateurs.
Dans le Figaro des 29 et 30 janvier, Alexandre Adler est le premier à tirer la sonnette dalarme dans sa chronique intitulée « Vers une dictature intégriste au Caire ? » dans laquelle il qualifie au passage Mohamed El Baradei, lune des figures de proue de lopposition à Moubarak de « pervers polymorphe ».
Alain Finkielkraut prend le relais dans Libération du 3 février. Il se demande si Mohamed El Baradei sera « lhomme de la transition démocratique ou lidiot utile de lislamisme » et doute de la possibilité de linstauration dun régime démocratique en Égypte à cause des Frères musulmans. Selon lui, il y avait une tradition démocratique en Europe de lEst mais il doute quil y en ait une en Egypte. Cest faux et stupide à la fois. Seule la Tchécoslovaquie avait été une démocratie avant linstauration du communisme en Europe de lEst. Et il est curieux dexiger le préalable dune tradition démocratique pour une nation qui veut justement faire chuter une dictature. Dans Le Point (dont la couverture est sobrement intitulée « le spectre islamiste »), BHL avoue sa crainte de voir les fondamentalistes bénéficier de la chute de Moubarak avec la perspective dune Égypte qui suivrait lexemple iranien.
Ces trois intellectuels relaient en fait les craintes israéliennes face au changement politique en Égypte. Ce qui est assez amusant cest que les mêmes qui ont dénoncé pendant des lustres labsence de régimes démocratiques dans le monde arabe sinquiètent désormais de la possibilité quil en existe. Cela ferait tomber leur argument de « Israël la seule démocratie du Proche-Orient » quils psalmodient. Mais surtout cela pourrait signifier la mise en place de régimes moins accommodants avec Israël. Or cest leur principale pour ne pas dire unique préoccupation.
à suivre
« Tout le monde devrait se réjouir de la contestation du régime répressif de Moubarak en Égypte. Mais la joie de voir la mise en place dune véritable démocratie dans ce grand pays arabe est gâchée par une sombre perspective : la prise du pouvoir par les Frères Musulmans. Mais alors que The Economist qui nest pas précisément un organe islamo-gauchiste se réjouit dune révolte pacifique, populaire et séculière, trois des principaux intellectuels médiatiques français sont heureusement là pour mettre en garde les naïfs qui stupidement sont toujours prêts à applaudir à la chute des dictateurs.
Dans le Figaro des 29 et 30 janvier, Alexandre Adler est le premier à tirer la sonnette dalarme dans sa chronique intitulée « Vers une dictature intégriste au Caire ? » dans laquelle il qualifie au passage Mohamed El Baradei, lune des figures de proue de lopposition à Moubarak de « pervers polymorphe ».
Alain Finkielkraut prend le relais dans Libération du 3 février. Il se demande si Mohamed El Baradei sera « lhomme de la transition démocratique ou lidiot utile de lislamisme » et doute de la possibilité de linstauration dun régime démocratique en Égypte à cause des Frères musulmans. Selon lui, il y avait une tradition démocratique en Europe de lEst mais il doute quil y en ait une en Egypte. Cest faux et stupide à la fois. Seule la Tchécoslovaquie avait été une démocratie avant linstauration du communisme en Europe de lEst. Et il est curieux dexiger le préalable dune tradition démocratique pour une nation qui veut justement faire chuter une dictature. Dans Le Point (dont la couverture est sobrement intitulée « le spectre islamiste »), BHL avoue sa crainte de voir les fondamentalistes bénéficier de la chute de Moubarak avec la perspective dune Égypte qui suivrait lexemple iranien.
Ces trois intellectuels relaient en fait les craintes israéliennes face au changement politique en Égypte. Ce qui est assez amusant cest que les mêmes qui ont dénoncé pendant des lustres labsence de régimes démocratiques dans le monde arabe sinquiètent désormais de la possibilité quil en existe. Cela ferait tomber leur argument de « Israël la seule démocratie du Proche-Orient » quils psalmodient. Mais surtout cela pourrait signifier la mise en place de régimes moins accommodants avec Israël. Or cest leur principale pour ne pas dire unique préoccupation.
à suivre