Boom du marché automobile

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Le marché algérien devrait, cette année, largement dépasser le cap des 200 000 véhicules importés, selon les chiffres officiels. Il faut savoir que l'Algérie est actuellement le deuxième marché africain, derrière l'Afrique du Sud, avec un parc automobile qui reste le plus important de tout le Maghreb. Le marché algérien du véhicule connaît une progression spectaculaire, ces dernières années. L'accélération du renouvellement du parc automobile national devrait conduire, à terme, à l'augmentation de l'offre sur le marché de l'occasion. Le marché de l'automobile en Algérie a enregistré une forte croissance pendant le premier semestre de l'année 2008. 151 194 est le nombre de véhicules importés au cours du premier semestre de cette année, soit une hausse qui frôle les 12% (exactement 11,97%) par rapport à la même période de 2007 où ce nombre avait atteint les 135 032 véhicules. La valeur totale des véhicules importés a atteint 121,40 milliards de dinars, selon les données du (Cnis). D'après cet organisme relevant des Douanes algériennes, une trentaine de concessionnaires activent actuellement sur le marché national. Les importations effectuées ces derniers mois ont été en augmentation de plus de 11,9% comparativement au premier semestre 2007. Ce qui, en soi, était déjà un record. Les chiffres qui viennent d'être fournis par le Cnis pour le premier semestre 2008 ne laissent planer aucun doute : 151 194 véhicules ont déjà été importé. De 108 milliards de DA (1,17 milliard d'euros) pendant les six premiers mois de 2007, la valeur totale des importations s'est établie à 121,4 milliards de DA sur la même période en 2008. Pour le premier trimestre de l'année 2008, l'Algérie a importé près de 61 000 véhicules. Le parc automobile algérien a enregistré une hausse de près de 25% par rapport à la même période de l'année dernière. La valeur totale des véhicules importés par les concessionnaires a été de 47,080 milliards de DA, soit une augmentation de 26,58%, comparativement au premier trimestre de l'année 2007. Pour plus de précisions et selon le Centre des douanes, au premier semestre 2008, quelque 3,5 millions véhicules ont été recensés en Algérie et qui sont répartis comme suit : 2 042 824 véhicules de tourisme, 687 391 camionnettes, 536 680 véhicules industriels (camions, remorques, autocars, véhicules spéciaux...), et 125 892 tracteurs agricoles, ainsi que 9 507 motos, le parc automobile en Algérie ne cesse de croître.
Pour ce qui est des wilayas, Alger arrive en tête du peloton avec plus de 812 750 véhicules (23,9% du parc), suivie respectivement de Blida : 210 654 véhicules (6,2% du parc algérien) Oran : 180 966 véhicules (5,3%), Constantine : 117 613 véhicules (3,5%) et Bejaia : 113 131 véhicules (3,3%). Le taux de motorisation de l'Algérie est de 71 véhicules (utilitaires ou particuliers) pour 1 000 habitants. S'agissant des modèles présents, les industriels français sont majoritaires ; Peugeot et Renault représentant la moitié des véhicules roulants (900 000 véhicules de marque Peugeot et plus de 600 000 de marque Renault). L'ensemble des autres constructeurs se situe en dessous de la barre des 200 000 véhicules présents sur le sol algérien. Ces dernières années, le marché de l'automobile a cependant vu apparaître un nombre croissant de nouvelles marques, notamment d'origine asiatique, qui constituent autant de nouveaux concurrents, particulièrement agressifs sur le segment du prix, pour les constructeurs français historiquement présents en Algérie.

Les ambitions algériennes

Il ne faut pas perdre de vue que l'Algérie affiche des ambitions dans le domaine de l'industrie automobile. Certes, l'Algérie est un marché dynamique, en particulier du point de vue des ventes de véhicules neufs. Il résiste, toutefois, aux difficultés pour attirer les IDE malgré une reprise notable depuis l'année 2000. Il faut noter la spécificité du segment des poids lourds, seul secteur à disposer d'une production locale, et qui fait l'objet d'un regain d'intérêt croissant de la part du groupe Renault trucks. Si le pays dispose d'atouts importants tels que le coût de la main-d'œuvre et l'ouverture en faveur d'une économie de marché, il souffre, cependant, d'un certain nombre de faiblesses comme le niveau de qualification du personnel local et le manque de développement du tissu industriel, en particulier au niveau des fournisseurs et des équipementiers automobiles (les sous-traitants). Le marché de l'automobile en Algérie est en voie de reconstruction et de structuration, après les difficultés rencontrées par le pays au cours de la décennie écoulée.
Pourtant l'Algérie disposait, dans les années 1970, de solides assises dans le domaine de la fabrication et du montage de véhicules industriels et autres engins, à l'exemple des complexes des tracteurs de Constantine, de celui du machinisme agricole de Sidi Bel-Abbès ou de la SNVI de Rouiba pour les véhicules utilitaires. Une opération a été lancée en 1980, dans les Hauts-Plateaux pour l'implantation, à Tiaret, d'un complexe de montage de véhicules particuliers avec la firme italienne "Fiat". Malgré les moyens énormes dégagés par les décideurs de l'époque, qui ont commis des erreurs sur le choix du site, la voiture algérienne "Fatia" n'a jamais vu le jour. Aussi, les représentants du constructeur automobile iranien Saipa avaient annoncé, il y a quelques semaines de cela, qu'une usine de montage de voitures pourra ouvrir ses portes dans six mois en Algérie, si les négociations entre la maison mère est le représentant exclusif de cette marque en Algérie (groupe Sipac) aboutissent à un résultat positif.
Cette information pourrait constituer une bouffée d'oxygène à l'industrie mécanique en Algérie, surtout qu'une trentaine de concessionnaires automobiles de marques étrangères activent actuellement sur le marché national, sans qu'ils ne contribuent ni au développement du pays ni à l'absorption du chômage. Mais les Iraniens se sont fait devancer par les Chinois. En effet, trois usines chinoises de montage de véhicules seront réalisées à partir de 2009. Un contrat de montage de voitures a été signé entre la société chinoise Shaanxi Automobile LTD et le groupe Maâzouz.
Le projet sera implanté dans la zone industrielle de Sétif, sur une assiette de 158 000 m2, dont 60 000 m2 couverts. Le contrat est estimé à 100 millions de dollars, un financement à 100% algérien. Le chantier sera lancé au cours de l'année 2009, et entrera en production à partir de 2010. Selon le PDG du groupe Maâzouz, l'usine va procéder à la production de 10 000 véhicules utilitaires, 6000 véhicules industriels, et 3000 bus et minibus.
Dalila T
 
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