LIGUE DES CHAMPIONS, AVANT BORDEAUX - CHELSEA. Face à un vice-champion d'Europe qui a lui aussi besoin de gagner, les Girondins devront être conjugués au plus-que-parfait s'ils veulent réaliser un exploit majuscule en battant Chelsea, ce soir à Chaban-Delmas
Le moment d'être grands
L'une des clés de l'exploit sera détenue par la défense girondine (ici Marc Planus), ce soir contre Chelsea. (photo thierry david)
Juventus 1985, Milan AC 1996, Chelsea 2008 ? Ce soir, Bordeaux retrouve le parfum capiteux des grandes soirées d'Europe, qui met les supporters, mobilisés comme rarement (1), dans la rue une fois tous les dix ans, à peu près.
Bordeaux-Chelsea, l'affiche écrite en lettres dorées ne renvoie pas complètement au suspense dramatique des matchs aller-retour du siècle dernier : ce soir, Chelsea sera qualifié en cas de victoire mais personne ne sera éliminé, quoiqu'il arrive.
Mais s'ils veulent se présenter au stade olympique de Rome, où tout se jouera le 9 décembre, l'esprit un peu plus léger et escortés de quelques certitudes, les Girondins feraient bien d'être grands contre ce que son milieu de terrain brésilien Wendel considère comme « l'une des trois plus grandes équipes d'Europe avec Barcelone et Liverpool » (lire en page 39).
Anelka ou Drogba en pointe, Ballack et Lampard vraisemblablement associés pour les fournir en bons ballons, Malouda, Joe Cole et les autres, une constellation de stars est annoncée à Chaban-Delmas : « Si on s'arrête à la valeur des individualités de Chelsea pour préparer ce match, c'est le mal à la tête assuré », souriait Laurent Blanc, hier en conférence de presse.
Casser la vaisselle
Mais le Bordeaux de novembre a déchiré le costume de l'invité emprunté du match aller où il n'avait même pas eu le droit de curer les os (4-0). « On veut montrer qu'on était passés à côté de l'événement et qu'on est aujourd'hui vraiment entrés dans la compétition », annonçait Alou Diarra, capitaine ce soir encore, en l'absence d'Ulrich Ramé (lire par ailleurs).
Deux mois plus tard en effet, les Girondins semblent prêts à renverser la table et à casser la vaisselle pour bousculer un ordre peut-être un peu trop tôt établi, lors du tirage au sort, le 28 août dernier à Monaco (1. Chelsea, 2. Roma, 3. Bordeaux, 4. Cluj).
Depuis, les victoires des Roumains à Rome et des Italiens contre Chelsea ont rebattu les cartes de ce groupe A, le seul où les quatre équipes peuvent encore terminer premières.
Le chemin de l'exploit
Dans ce beau désordre, une petite voie s'est entrouverte pour Bordeaux jusqu'aux huitièmes de finale. Elle passe donc par un exploit, au moins. Avec un grand E si c'est contre Chelsea qui n'a plus de point à lâcher en chemin et qui serait la première équipe anglaise inscrite au tableau de chasse girondin.
Bordeaux ne devra donc pas compter sur une quelconque bienveillance de la part des Blues. Mais plutôt s'appuyer sur quelques grands principes, indispensable base à tout exploit de cette envergure : « Il faudra bien défendre pour espérer faire un résultat. Rester bien organisés pour récupérer le ballon contre l'une des équipes qui le monopolise le plus en Europe (57 %, deuxième d'Europe derrière le Real Madrid, Ndlr), et garder l'ambition de créer le danger », prévenait Blanc.
Les Bordelais sont-ils capables de tenir ce plan de route ? Sur le papier, il n'y a pas photo, Chelsea doit s'imposer. Mais à 100 %, en rééditant un match du type de Milan, Bordeaux peut gagner », voulait croire le président Jean-Louis Triaud.
C'est dit. Maintenant, il ne reste plus qu'à...
(1) Pour la deuxième fois de la saison, après la réception de Marseille le 6 septembre, le match se jouera à guichets fermés.
Le moment d'être grands
L'une des clés de l'exploit sera détenue par la défense girondine (ici Marc Planus), ce soir contre Chelsea. (photo thierry david)
Juventus 1985, Milan AC 1996, Chelsea 2008 ? Ce soir, Bordeaux retrouve le parfum capiteux des grandes soirées d'Europe, qui met les supporters, mobilisés comme rarement (1), dans la rue une fois tous les dix ans, à peu près.
Bordeaux-Chelsea, l'affiche écrite en lettres dorées ne renvoie pas complètement au suspense dramatique des matchs aller-retour du siècle dernier : ce soir, Chelsea sera qualifié en cas de victoire mais personne ne sera éliminé, quoiqu'il arrive.
Mais s'ils veulent se présenter au stade olympique de Rome, où tout se jouera le 9 décembre, l'esprit un peu plus léger et escortés de quelques certitudes, les Girondins feraient bien d'être grands contre ce que son milieu de terrain brésilien Wendel considère comme « l'une des trois plus grandes équipes d'Europe avec Barcelone et Liverpool » (lire en page 39).
Anelka ou Drogba en pointe, Ballack et Lampard vraisemblablement associés pour les fournir en bons ballons, Malouda, Joe Cole et les autres, une constellation de stars est annoncée à Chaban-Delmas : « Si on s'arrête à la valeur des individualités de Chelsea pour préparer ce match, c'est le mal à la tête assuré », souriait Laurent Blanc, hier en conférence de presse.
Casser la vaisselle
Mais le Bordeaux de novembre a déchiré le costume de l'invité emprunté du match aller où il n'avait même pas eu le droit de curer les os (4-0). « On veut montrer qu'on était passés à côté de l'événement et qu'on est aujourd'hui vraiment entrés dans la compétition », annonçait Alou Diarra, capitaine ce soir encore, en l'absence d'Ulrich Ramé (lire par ailleurs).
Deux mois plus tard en effet, les Girondins semblent prêts à renverser la table et à casser la vaisselle pour bousculer un ordre peut-être un peu trop tôt établi, lors du tirage au sort, le 28 août dernier à Monaco (1. Chelsea, 2. Roma, 3. Bordeaux, 4. Cluj).
Depuis, les victoires des Roumains à Rome et des Italiens contre Chelsea ont rebattu les cartes de ce groupe A, le seul où les quatre équipes peuvent encore terminer premières.
Le chemin de l'exploit
Dans ce beau désordre, une petite voie s'est entrouverte pour Bordeaux jusqu'aux huitièmes de finale. Elle passe donc par un exploit, au moins. Avec un grand E si c'est contre Chelsea qui n'a plus de point à lâcher en chemin et qui serait la première équipe anglaise inscrite au tableau de chasse girondin.
Bordeaux ne devra donc pas compter sur une quelconque bienveillance de la part des Blues. Mais plutôt s'appuyer sur quelques grands principes, indispensable base à tout exploit de cette envergure : « Il faudra bien défendre pour espérer faire un résultat. Rester bien organisés pour récupérer le ballon contre l'une des équipes qui le monopolise le plus en Europe (57 %, deuxième d'Europe derrière le Real Madrid, Ndlr), et garder l'ambition de créer le danger », prévenait Blanc.
Les Bordelais sont-ils capables de tenir ce plan de route ? Sur le papier, il n'y a pas photo, Chelsea doit s'imposer. Mais à 100 %, en rééditant un match du type de Milan, Bordeaux peut gagner », voulait croire le président Jean-Louis Triaud.
C'est dit. Maintenant, il ne reste plus qu'à...
(1) Pour la deuxième fois de la saison, après la réception de Marseille le 6 septembre, le match se jouera à guichets fermés.