La Constitution empêchait le président algérien de briguer un 3e mandat en avril 2009 ; il décide de la changer en s'appuyant sur les islamistes.
En voulant prolonger son bail à la tête de l'État, le président Bouteflika s'est heurté au barrage de la hiérarchie militaire qui refusait de lui concéder les pleins pouvoirs sans garanties. Depuis quelques semaines, il a réussi à arracher le feu vert des généraux, après un nouvel arrangement dont les termes restent inconnus.
Si l'opposition démocratique a dénoncé un « coup de force », les islamistes - y compris des radicaux du Fis - ont donné leur bénédiction à une présidence à vie qui, à défaut de les installer au pouvoir, se charge d'appliquer une partie de leur programme.
Opposition laminée, presse mise au pas
Homme autoritaire, Abdelaziz Bouteflika a déjà réussi à façonner le régime à sa main. Le Parlement est neutralisé, l'opposition laminée, la presse mise au pas. Interdites, les manifestations pacifiques sont violemment réprimées. Depuis le début de l'année, les agressions contre la liberté de culte se multiplient comme un gage aux islamistes.
Des Algériens convertis au christianisme ont été condamnés à des peines de prison pour « pratique d'un culte non musulman sans autorisation » ; d'autres ont été emprisonnés pour avoir brisé le jeûne rituel du Ramadan. Même les Harragas, ces jeunes désespérés qui tentent d'émigrer clandestinement sur des embarcations de fortune, sont pourchassés comme des délinquants.
Au Salon international du livre d'Alger inauguré lundi, les publications religieuses sont à l'honneur. Les romans plus critiques envers l'islamisme de Boualem Sansal ou de Salim Bachi, qui connaissent un incontestable succès en France, ont été interdits d'exposition.
Cette islamisation du pouvoir militaire a permis au régime de retrouver une stabilité relative, au détriment des aspirations démocratiques de la société. Mais elle risque d'encourager les dérapages, comme le montrent les émeutes qui ont déjà secoué plusieurs villes de province.
Arezki AÏT-LARBI.
source : www.ouest-france.fr
En voulant prolonger son bail à la tête de l'État, le président Bouteflika s'est heurté au barrage de la hiérarchie militaire qui refusait de lui concéder les pleins pouvoirs sans garanties. Depuis quelques semaines, il a réussi à arracher le feu vert des généraux, après un nouvel arrangement dont les termes restent inconnus.
Si l'opposition démocratique a dénoncé un « coup de force », les islamistes - y compris des radicaux du Fis - ont donné leur bénédiction à une présidence à vie qui, à défaut de les installer au pouvoir, se charge d'appliquer une partie de leur programme.
Opposition laminée, presse mise au pas
Homme autoritaire, Abdelaziz Bouteflika a déjà réussi à façonner le régime à sa main. Le Parlement est neutralisé, l'opposition laminée, la presse mise au pas. Interdites, les manifestations pacifiques sont violemment réprimées. Depuis le début de l'année, les agressions contre la liberté de culte se multiplient comme un gage aux islamistes.
Des Algériens convertis au christianisme ont été condamnés à des peines de prison pour « pratique d'un culte non musulman sans autorisation » ; d'autres ont été emprisonnés pour avoir brisé le jeûne rituel du Ramadan. Même les Harragas, ces jeunes désespérés qui tentent d'émigrer clandestinement sur des embarcations de fortune, sont pourchassés comme des délinquants.
Au Salon international du livre d'Alger inauguré lundi, les publications religieuses sont à l'honneur. Les romans plus critiques envers l'islamisme de Boualem Sansal ou de Salim Bachi, qui connaissent un incontestable succès en France, ont été interdits d'exposition.
Cette islamisation du pouvoir militaire a permis au régime de retrouver une stabilité relative, au détriment des aspirations démocratiques de la société. Mais elle risque d'encourager les dérapages, comme le montrent les émeutes qui ont déjà secoué plusieurs villes de province.
Arezki AÏT-LARBI.
source : www.ouest-france.fr