Braquage d'Harry Winston : un coût exorbitant pour les assureurs

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Si le montant du préjudice de 85 millions d'euros est confirmé par l'expertise, ce hold-up coûtera plusieurs dizaines de millions d'euros au marché de l'assurance bijoutier.


Pour quel montant le joaillier, Harry Winston, était-il assuré ? La bijouterie a en effet été la cible du «casse du siècle» à Paris jeudi après-midi. Le montant du butin, estimé à 85 millions d'euros (prix de vente au public) en fait le braquage le plus important subi par la profession en France depuis plusieurs années et le deuxième dans le monde. Le record mondial date de 2003 avec le braquage d'une joaillerie à Anvers en Belgique pour un butin de 100 millions d'euros. «C'est un préjudice heureusement rarissime, car il va coûter très cher au marché de l'assurance bijoutier, plusieurs dizaines de millions d'euros. Certaines compagnies vont consacrer l'essentiel des primes collectées cette année pour le couvrir», regrette Gérard Drahy, le directeur général de Dufaud Assurance, spécialiste français de l'assurance de bijouterie. Il estime ainsi que le magasin de l'avenue Montaigne était couvert pour plus de 80 millions d'euros.

Au sein d'un cabinet spécialisé dans l'assurance de bijouterie, on estime que l'assurance portait sur la valeur d'achat du stock, c'est-à-dire 50% de moins que la valeur à la vente des bijoux, soit environ 40 millions d'euros. Pour assurer un tel stock, un expert de l'assurance bijouterie estime à plus de 1 million d'euros la prime annuelle versée par Harry Winston. Au contraire, Gérard Drahy estime qu'«il est impossible de chiffrer la police d'assurance du magasin parisien de Harry Winston.» Cette enseigne américaine est l'un des plus importants joailliers au monde. «Harry Winston dispose d'une assurance sur un seul contrat, détaille Gérard Drahy. L'essentiel du risque est supporté par les Lloyd's de Londres, sorte de conglomérats de compagnies d'assurance. Il n'y a donc pas de prime pour le magasin parisien, mais un seul contrat mondial.»

Bijoux invendables

Reste qu'il sera très difficile d'écouler la marchandise pour les malfaiteurs. Invendables sur le marché officiel en l'état actuel, les bijoux pourraient être démontés pour être ensuite cédés sur les marchés parallèles selon un spécialiste interrogé par l'AFP. Ils perdront une grande partie de leur valeur dans l'opération. Pour les pierres précieuses, l'opération de recel sera d'autant plus délicate que certaines peuvent avoir été gravées au laser, et donc identifiables facilement par un expert ou la police. Seule une retaille de la pierre permet d'effacer ce numéro d'identification du diamant, selon la société lyonnaise Diamondine qui propose ce genre de service aux joailliers dans toute la France. «Les malfaiteurs sont des professionnels qui, d'après moi, savent précisément à qui livrer leur butin», analyse Gérard Drahy.

Pour le joaillier, Harry Winston, ce hold-up fait suite à un autre braquage en octobre 2007. Le préjudice avait alors été évalué à 20 millions d'euros par les assureurs.


source : http://www.lefigaro.fr/assurance/20...on-un-cout-exorbitant-pour-les-assureurs-.php
 
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