Brique par brique, les talibans veulent enfermer et effacer les Afghanes

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Mojod
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"Le fait de voir des femmes travaillant dans des cuisines, des cours ou tirant de l’eau des puits peut engendrer des actes obscènes », a estimé sur X le 28 décembre le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid. Il répercutait le dernier édit du chef suprême des talibans, Hibatullah Akhundzada, qui a décidé que toutes les fenêtres des bâtiments à travers lesquelles il serait possible d’apercevoir des femmes devaient être bouchées ou murées « pour éviter des nuisances aux voisins », tandis que les prochaines constructions seront obligatoirement dépourvues de ces ouvertures.

Le lendemain, c’est le ministère taliban de l’Economie qui annonçait que toutes les organisations non gouvernementales nationales et internationales devaient, sous peine de fermeture immédiate, cesser de compter parmi leurs employés des femmes afghanes. Un décret en ce sens avait été publié fin 2022, tellement absurde qu’il n’avait guère été respecté : dans un pays ravagé par la misère, aux prises avec une crise humanitaire aiguë et dans lequel une stricte séparation entre hommes et femmes a été imposée, comment ces indispensables ONG pourraient-elles venir en aide aux femmes afghanes et à leurs enfants sans personnel local féminin ?

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Les femmes privées d’accès aux soins de santé

Il y a un mois, les talibans avaient en effet décidé de refermer l’ultime interstice dans lequel les Afghanes pouvaient poursuivre des études supérieures : le chef suprême des talibans leur a interdit de désormais s’inscrire dans les institutions formant aux professions médicales. Alors que les universités et hautes écoles avaient déjà strictement séparé étudiants et étudiantes, les jeunes femmes n’auront désormais plus la possibilité de devenir médecin, sage-femme ou infirmière.

« Dans certaines provinces, les talibans ont aussi interdit que les femmes soient soignées par des hommes. En interdisant la formation de nouveau personnel médical féminin, ce décret va entraîner souffrances, détresse, maladies et mort pour toutes les femmes qui seront privées d’accès aux soins de santé, puisqu’elles n’auront plus de soignantes pour s’occuper d’elles », dénonce Sahar Fetrat, chercheuse sur les droits des femmes chez Human Rights Watch.

Dès septembre 2021, les talibans avaient interdit aux filles de poursuivre leur scolarité au-delà de la 6e primaire. Et en décembre 2022, c’est l’enseignement supérieur qui leur avait été interdit, à l’exception des études médicales, exception désormais supprimée. En privant à court terme le pays de femmes éduquées, qui auraient pu devenir professeure, médecin, juriste, comptable, informaticienne, c’est tout l’avenir de l’Afghanistan que les talibans mettent en danger au nom d’une idéologie rétrograde, qui empêche aussi les filles et les femmes de fréquenter les parcs, les salles de sport et même les salons de beauté. Et depuis l’été dernier, il leur est interdit de faire entendre leur voix en public.

« Malgré tout cela, les Afghanes résistent »

Cette longue liste de restrictions étouffantes, à laquelle s’ajoute l’interdiction pour les femmes de se déplacer sans chaperon masculin, pousse de nombreuses Afghanes au désespoir. Privées de tout avenir et de toute respiration, les jeunes femmes sont nombreuses à souffrir de crises d’angoisse, de dépression, et le nombre de suicides a augmenté de façon alarmante.

« Malgré tout cela, les Afghanes résistent. Certaines ont protesté en rue pour exiger la restauration de leurs droits, au risque d’être arrêtées, détenues et de subir des violences », expliquait il y a quelques mois Richard Bennett, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains en Afghanistan.

« Face à la fermeture des écoles, la minorité des filles ayant un accès internet suivent des cours d’anglais, de maths et de science, et les entrepreneuses tentent de poursuivre leur business en ligne en essayant de contourner les restrictions qui leur sont imposées. Une Afghane m’a expliqué : “Nous n’avons pas créé les talibans, mais nous devons vivre avec eux aux commandes. Nous n’avons pas d’autre choix que de trouver des façons d’apprendre et de survivre”», conclut Richard Bennett, avant d’appeler à ne pas « laisser ces femmes mener leur lutte seules ».

Après le retour des talibans en août 2021, les Afghanes, qui avaient pu pendant 20 ans renforcer leurs capacités, avaient en effet lancé le mouvement « Pain, travail, liberté », rejetant le contrôle écrasant des talibans. Mais malgré le large écho international donné à leur combat, leur situation continue à se dégrader.
 
On se souvient que certains ici se réjouissaient du retour des Talibans qu'ils avaient qualifié à l'époque de "révolution musulmane", tout émoustillés par le fait que des musulmans avaient repris le pouvoir après le départ des vilains méchants américains, chose qu'ils intérprêtaient bien évidemment comme une victroire contre l'ennemi, en bons petist islamistes :rolleyes:

Trois ans plus tard, le bilan de la "révolution musulmane" est accablant, autant que leur silence... Dur d'assumer pour eux.
 
On se souvient que certains ici se réjouissaient du retour des Talibans qu'ils avaient qualifié à l'époque de "révolution musulmane", tout émoustillés par le fait que des musulmans avaient repris le pouvoir après le départ des vilains méchants américains, chose qu'ils intérprêtaient bien évidemment comme une victroire contre l'ennemi, en bons petist islamistes :rolleyes:

Trois ans plus tard, le bilan de la "révolution musulmane" est accablant, autant que leur silence... Dur d'assumer pour eux.

Aucune trace après recherche de l'expression "révolution musulmane" pourtant mise entre guillemets pour citer.

En réalité c'est toi la gestapette qui est tout émoustillé.e par ces barbus (+ ils sont violent, + tu es en rut) et qui ment par invention d'apologies pour pouvoir poster.

Tu es sur forum maghrébin. Tu n'as pas à venir harceler des maghrébins avec des trucs ce qui se passent en Asie.

Dégage !


 
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