Il aura fallu 10 mois pour que la joueuse retrouve son pays. Emprisonnée depuis février en Russie pour "possession de stupéfiant", la basketteuse américaine Brittney Griner, double championne olympique et considérée comme l'une des meilleures joueuses de basket au monde a été libérée jeudi 8 décembre, lors d'un échange de prisonniers entre Washington et Moscou. Initialement condamnée à neuf ans de prison ferme pour ce délit, la star des Phoenix Mercury (Arizona) a été échangée jeudi à l'aéroport d'Abou Dhabi, contre un prisonnier russe, détenu aux Etats-Unis. Retour en huit dates clés sur l'affaire Griner.
Tout commence le 17 février. Ce jour-là, à quelques jours de l'offensive russe en Ukraine, l'athlète de 31 ans débarque à l'aéroport de Sheremetyevo de Moscou par un vol en provenance de New York. L'athlète est arrêtée en possession d'un liquide de vapoteuse à base de cannabis, substance illégale en Russie. L'inspection de son bagage à main permet de "confirmer la présence de vapoteuses (et) d'un liquide présentant une odeur particulière", précise alors le service fédéral des douanes de Russie dans un communiqué.
La star de la ligue de basket nord-américaine féminine s'était rendue en Russie pour y jouer lors de l'intersaison américaine. Une pratique courante pour les basketteuses de WNBA, qui gagnent souvent mieux leur vie à l'étranger qu'aux Etats-Unis.
Jusqu'ici l'arrestation est passée sous silence. Mais quinze jours après l'interpellation de Brittney Griner, celle-ci est révélée publiquement. Toutefois, entre son interpellation et la révélation publique de l'affaire, l'armée russe a lancé une offensive en Ukraine, le 24 février. L'information passe ainsi au second plan et sous silence.
A Washington, où l'on redoute que la joueuse ne devienne un outil de pression dans le conflit ukrainien, on justifie cette absence de réaction par de la stratégie d'action. "Pour les Américains détenus, nous ne donnons généralement pas de détails car cela ne fait pas avancer les choses pour les ramener à la maison", commentait alors Jen Psaki, porte-parole de la Maison-Blanche.
Son club des Phoenix Mercury publie un court communiqué, écrivant simplement avoir été "informé" de la situation de sa joueuse. Sa femme, Cherelle Griner, appelle à "respecter [leur] vie privée" pendant qu'elle travaillait "à faire rentrera femme en toute sécurité".
Les mois passent, et la situation de Griner s'enlise dans une certaine indifférence, du moins publiquement. Le 4 juillet, Brittney Griner lance alors un appel à l’aide dans une lettre destinée au président américain Joe Biden. "Je suis terrifiée à l’idée d’être ici pour toujours. Je me rends compte que vous faites face à tant de choses, mais s’il vous plaît, ne m’oubliez pas, ainsi que les autres détenus. S’il vous plaît, faites tout ce que vous pouvez pour nous ramener à la maison", écrit la basketteuse.
17 février : Brittney Griner est arrêtée à Moscou
Tout commence le 17 février. Ce jour-là, à quelques jours de l'offensive russe en Ukraine, l'athlète de 31 ans débarque à l'aéroport de Sheremetyevo de Moscou par un vol en provenance de New York. L'athlète est arrêtée en possession d'un liquide de vapoteuse à base de cannabis, substance illégale en Russie. L'inspection de son bagage à main permet de "confirmer la présence de vapoteuses (et) d'un liquide présentant une odeur particulière", précise alors le service fédéral des douanes de Russie dans un communiqué.
La star de la ligue de basket nord-américaine féminine s'était rendue en Russie pour y jouer lors de l'intersaison américaine. Une pratique courante pour les basketteuses de WNBA, qui gagnent souvent mieux leur vie à l'étranger qu'aux Etats-Unis.
5 mars : l'affaire révélée publiquement
Jusqu'ici l'arrestation est passée sous silence. Mais quinze jours après l'interpellation de Brittney Griner, celle-ci est révélée publiquement. Toutefois, entre son interpellation et la révélation publique de l'affaire, l'armée russe a lancé une offensive en Ukraine, le 24 février. L'information passe ainsi au second plan et sous silence.
A Washington, où l'on redoute que la joueuse ne devienne un outil de pression dans le conflit ukrainien, on justifie cette absence de réaction par de la stratégie d'action. "Pour les Américains détenus, nous ne donnons généralement pas de détails car cela ne fait pas avancer les choses pour les ramener à la maison", commentait alors Jen Psaki, porte-parole de la Maison-Blanche.
Son club des Phoenix Mercury publie un court communiqué, écrivant simplement avoir été "informé" de la situation de sa joueuse. Sa femme, Cherelle Griner, appelle à "respecter [leur] vie privée" pendant qu'elle travaillait "à faire rentrer
4 juillet : Brittney Griner appelle Joe Biden à l’aide
Les mois passent, et la situation de Griner s'enlise dans une certaine indifférence, du moins publiquement. Le 4 juillet, Brittney Griner lance alors un appel à l’aide dans une lettre destinée au président américain Joe Biden. "Je suis terrifiée à l’idée d’être ici pour toujours. Je me rends compte que vous faites face à tant de choses, mais s’il vous plaît, ne m’oubliez pas, ainsi que les autres détenus. S’il vous plaît, faites tout ce que vous pouvez pour nous ramener à la maison", écrit la basketteuse.