Le premier long-métrage de Simon Moutaïrou est un succès : près de 400 000 entrées depuis sa sortie en France, le 18 septembre 2024, dont 120 000 dès la première semaine. Avec Ni chaînes ni maîtres, le réalisateur franco-béninois n’a pourtant pas choisi la facilité. Son film aborde un sujet peu connu du grand public et largement ignoré par le septième art : le marronnage.
Le scénario est assez simple : sur l’île de France (l’actuelle île Maurice), au milieu du XVIIIe siècle, deux esclaves, Massamba et sa fille Mati, se retrouvent embarqués dans une fuite éperdue vers la liberté. Tous deux ont été déportés du Sénégal, et la mère de Mati est morte durant la traversée. Parce qu’il parle le français, Massamba fait le lien entre son maître, Eugène Larcenet, et les autres esclaves venus de différentes contrées (Madagascar, le pays dogon, le pays bambara, le pays wolof...). Il est mal vu par ses compagnons d’infortune, mais il fait avec. Sa priorité est de permettre à sa fille, à qui il apprend le français, d’acquérir la liberté plus tard. Mais celle-ci n’a pas sa patience : elle rêve de rejoindre les esclaves qui ont fui les plantations – les marrons...
Si le film, mené tambour battant, est une fiction, il s’inspire très largement de la réalité de ce que furent l’esclavage et le marronnage : le calvaire de la traversée, le mélange des langues et des mœurs, la violence absolue dans les plantations, les dangers de la fuite... Le personnage de la chasseuse de marrons qui les traque, « Madame La Victoire », a bel et bien existé. Le lieu dans lequel ils trouvent refuge, le Morne Brabant, aussi. Moutaïrou a ainsi été conseillé par des historiens, et notamment par la Mauricienne Vijaya Teelock.
« Ce film n’est pas sur Maurice, mais sur l’esclavage et le marronnage partout dans le monde », indique-t-elle dans une interview accordée au journal mauricien L’Express. Si l’histoire se situe à Maurice – et si le film y a été tourné –, elle est en effet universelle. Partout où il y a eu des esclaves, il y a eu du marronnage : dans l’océan Indien comme dans les Caraïbes et sur le continent américain.
Le scénario est assez simple : sur l’île de France (l’actuelle île Maurice), au milieu du XVIIIe siècle, deux esclaves, Massamba et sa fille Mati, se retrouvent embarqués dans une fuite éperdue vers la liberté. Tous deux ont été déportés du Sénégal, et la mère de Mati est morte durant la traversée. Parce qu’il parle le français, Massamba fait le lien entre son maître, Eugène Larcenet, et les autres esclaves venus de différentes contrées (Madagascar, le pays dogon, le pays bambara, le pays wolof...). Il est mal vu par ses compagnons d’infortune, mais il fait avec. Sa priorité est de permettre à sa fille, à qui il apprend le français, d’acquérir la liberté plus tard. Mais celle-ci n’a pas sa patience : elle rêve de rejoindre les esclaves qui ont fui les plantations – les marrons...
Si le film, mené tambour battant, est une fiction, il s’inspire très largement de la réalité de ce que furent l’esclavage et le marronnage : le calvaire de la traversée, le mélange des langues et des mœurs, la violence absolue dans les plantations, les dangers de la fuite... Le personnage de la chasseuse de marrons qui les traque, « Madame La Victoire », a bel et bien existé. Le lieu dans lequel ils trouvent refuge, le Morne Brabant, aussi. Moutaïrou a ainsi été conseillé par des historiens, et notamment par la Mauricienne Vijaya Teelock.
« Ce film n’est pas sur Maurice, mais sur l’esclavage et le marronnage partout dans le monde », indique-t-elle dans une interview accordée au journal mauricien L’Express. Si l’histoire se situe à Maurice – et si le film y a été tourné –, elle est en effet universelle. Partout où il y a eu des esclaves, il y a eu du marronnage : dans l’océan Indien comme dans les Caraïbes et sur le continent américain.