Sacré. Les finances du Palais font l’objet d’une présentation laconique devant les parlementaires, qui n’ont aucun interlocuteur du sérail pour en discuter.
Opaque. Le peu de détails fournis aux élus crée une confusion entre listes civiles, dotations de souveraineté et budget de la cour royale.
Excessif. Le Marocain paie pour la monarchie plus de onze fois ce que débourse un Anglais, pourtant treize fois plus riche.
Cela s’est passé il y a un peu plus d’un an. Le 18 novembre 2012, précisément. Devant l’esplanade du parlement, une cause inédite réunit quelques dizaines de militants du 20-Février et de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) : ils revendiquent une réduction du budget royal. « L’Etat est en crise, les finances publiques sont au rouge et les Marocains se serrent la ceinture. Pendant ce temps-là, le budget alloué à la monarchie est en hausse, ce qui n’est pas normal », scandent les manifestants. « Protester ouvertement sur la voie publique contre l’excessivité du budget royal, c’était du jamais vu », se souvient ce militant du M20, abonné au premier rang des sit-in. Une grande première donc, mais aussi une dernière. La manif tourne mal, les forces de l’ordre interviennent rapidement et brutalement pour disperser le rassemblement. La voix des manifestants fait néanmoins écho dans la presse nationale et internationale, les réseaux sociaux s’enflamment, et même dans l’hémicycle les langues commencent à se délier. Deux jours plus tard, Abdelaziz Aftati, député d’Oujda, soulève le débat sous la coupole. Alors que le budget de la cour royale est présenté en commission des finances, le nouveau trublion des Pjdistes critique le process : « C’est aux personnes qui élaborent ce budget de venir le défendre, lance-t-il. Il faut un représentant du Palais et non pas un ministre attaché à la primature. » Ses mots resteront suspendus en l’air. Un an plus tard, rien n’a changé ou presque…
http://www.telquel-online.com/content/budget-royal-le-dernier-tabou
Opaque. Le peu de détails fournis aux élus crée une confusion entre listes civiles, dotations de souveraineté et budget de la cour royale.
Excessif. Le Marocain paie pour la monarchie plus de onze fois ce que débourse un Anglais, pourtant treize fois plus riche.
Cela s’est passé il y a un peu plus d’un an. Le 18 novembre 2012, précisément. Devant l’esplanade du parlement, une cause inédite réunit quelques dizaines de militants du 20-Février et de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) : ils revendiquent une réduction du budget royal. « L’Etat est en crise, les finances publiques sont au rouge et les Marocains se serrent la ceinture. Pendant ce temps-là, le budget alloué à la monarchie est en hausse, ce qui n’est pas normal », scandent les manifestants. « Protester ouvertement sur la voie publique contre l’excessivité du budget royal, c’était du jamais vu », se souvient ce militant du M20, abonné au premier rang des sit-in. Une grande première donc, mais aussi une dernière. La manif tourne mal, les forces de l’ordre interviennent rapidement et brutalement pour disperser le rassemblement. La voix des manifestants fait néanmoins écho dans la presse nationale et internationale, les réseaux sociaux s’enflamment, et même dans l’hémicycle les langues commencent à se délier. Deux jours plus tard, Abdelaziz Aftati, député d’Oujda, soulève le débat sous la coupole. Alors que le budget de la cour royale est présenté en commission des finances, le nouveau trublion des Pjdistes critique le process : « C’est aux personnes qui élaborent ce budget de venir le défendre, lance-t-il. Il faut un représentant du Palais et non pas un ministre attaché à la primature. » Ses mots resteront suspendus en l’air. Un an plus tard, rien n’a changé ou presque…
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