A
AncienBladinaute
Non connecté
Le pépé sourit, puis il dit : «Ils ont mal visé. Les Arabes, faut tous les massacrer.» A côté de lui, une brochette de retraités attendent que laprès-midi passe à lombre des remparts de la petite ville dAigues-Mortes, dans le Gard. Ils disent : «Cest bien vrai.» Ou pire. Bien pire. Un bras lance un salut nazi. Rires. A quelques mètres deux, des touristes les dévisagent effarés. Les retraités ne sen rendent pas compte. Dix jours plus tôt, un fait divers est venu briser lapparente tranquillité de la bourgade camarguaise et réveiller le démon raciste chez certains.
Le 4 août, peu après minuit, dans le petit quartier du Bosquet, à lextérieur des remparts, un couple passe au ralenti à bord dune Picasso verte devant le parking de lépicerie Vival où les jeunes du coin viennent étirer les soirées en été. Lun deux sapproche demandant sils ont besoin dun renseignement. La voiture repart. Elle revient quelques minutes plus tard. Un canon de fusil de chasse sort de la fenêtre conducteur. Un homme dune quarantaine dannées crie : «Cest pas les Arabes qui vont nous donner des renseignements. On est en France.» Sa compagne dit : «On est chez nous.» Lhomme tire deux coups en lair. Puis pointe son arme sur les jeunes et les prend en chasse. La plupart sont partis se cacher, où ils pouvaient. Lun deux raconte avoir attendu dans un buisson, un autre a sauté dans le jardinet dun pavillon tout proche.
http://www.liberation.fr/societe/2012/08/16/c-est-pas-les-arabes-qui-vont-nous_840188
Le 4 août, peu après minuit, dans le petit quartier du Bosquet, à lextérieur des remparts, un couple passe au ralenti à bord dune Picasso verte devant le parking de lépicerie Vival où les jeunes du coin viennent étirer les soirées en été. Lun deux sapproche demandant sils ont besoin dun renseignement. La voiture repart. Elle revient quelques minutes plus tard. Un canon de fusil de chasse sort de la fenêtre conducteur. Un homme dune quarantaine dannées crie : «Cest pas les Arabes qui vont nous donner des renseignements. On est en France.» Sa compagne dit : «On est chez nous.» Lhomme tire deux coups en lair. Puis pointe son arme sur les jeunes et les prend en chasse. La plupart sont partis se cacher, où ils pouvaient. Lun deux raconte avoir attendu dans un buisson, un autre a sauté dans le jardinet dun pavillon tout proche.
http://www.liberation.fr/societe/2012/08/16/c-est-pas-les-arabes-qui-vont-nous_840188