Décrite tour à tour comme « borderline », ayant des « traits psychopathiques et pervers », puis « une personnalité cliniquement banale » et sans trouble psychiatrique, qui est en réalité Camille Anguenot ? La jeune femme de 20 ans, jugée depuis mardi par la cour d’assises de Vesoul, encourt trente ans de réclusion pour le meurtre d’un prétendant dont elle avait caché le cadavre dans un placard.
Jeudi, la cour a passé au crible la personnalité de la jeune femme. Camille Anguenot avait raconté la veille devant la cour la nuit du meurtre de Théo Decouchant, 23 ans, et son passage à l’acte, le 29 novembre 2021.
« Le seul moment où elle dit non, elle a en face d’elle quelqu’un qui ne l’entend pas », analyse son avocate, Catherine Bresson. « Il y a deux Camille : celle de la vie réelle et celle des réseaux sociaux », où elle s’est créé une vie reluisante et se délecte des « clics » de ses followers. Ce soir-là, « la Camille qui ne vit que pour les réseaux sociaux et pour les autres […] se prend en face la réalité : je suis une fille facile », poursuit l’avocate qui voit ici une possible raison du passage à l’acte.
Jeudi, la cour a passé au crible la personnalité de la jeune femme. Camille Anguenot avait raconté la veille devant la cour la nuit du meurtre de Théo Decouchant, 23 ans, et son passage à l’acte, le 29 novembre 2021.
« Il m’a dit : "Tu couches avec d’autres gars, pourquoi tu veux pas avec moi ?" »
Ce soir-là, elle invite ce prétendant à passer la soirée chez elle, dans une petite commune de Haute-Saône, entre Vesoul et Besançon. Elle repousse ses avances, mais ils s’endorment ensemble dans son lit. Dans la nuit, elle est réveillée par ses caresses, qu’elle repousse encore. « Il m’a dit : "Tu couches avec d’autres gars, pourquoi tu veux pas avec moi ?" Ca m’a renvoyé que j’étais une fille facile » et « j’ai complètement déraillé », a confié la jeune femme devant la cour d’assises de la Haute-Saône. Elle saisit alors un couteau de cuisine, le poignarde au ventre, avant d’aller chercher une cordelette dans sa chambre pour revenir et l’achever.« Le seul moment où elle dit non, elle a en face d’elle quelqu’un qui ne l’entend pas », analyse son avocate, Catherine Bresson. « Il y a deux Camille : celle de la vie réelle et celle des réseaux sociaux », où elle s’est créé une vie reluisante et se délecte des « clics » de ses followers. Ce soir-là, « la Camille qui ne vit que pour les réseaux sociaux et pour les autres […] se prend en face la réalité : je suis une fille facile », poursuit l’avocate qui voit ici une possible raison du passage à l’acte.
L’accusée dit avoir « déraillé » après avoir été traitée de « fille facile »
La jeune femme âgée de 20 ans a reconnu avoir tué Théo Decouchant, 23 ans, mais les circonstances du meurtre restent floues
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