René Lebouvier avait obtenu en 2011 le droit de ne plus figurer dans les registres des baptisés du diocèse de Coutances. Mais l'Eglise refuse d'ôter son nom et a fait appel de cette décision.
La chambre civile de la cour d'appel de Caen a commencé ce mardi à examiner une décision de justice condamnant pour la première fois en France un diocèse, celui de Coutances, à effacer un baptême de ses registres. C'est ce qu'avait obtenu René Lebouvier, né le 9 août 1941 et baptisé deux jours plus tard, le 6 octobre 2011 du tribunal civil de Coutances.
L'ancien ouvrier boulanger, présent à l'audience mardi, avait demandé et obtenu en 2001 que soit inscrite la mention "a renié son baptême" dans le registre. Mais depuis 2009 il réclame à ne plus apparaître du tout sur le registre, ce que le diocèse dit ne pouvoir faire. "Je n'ai aucune animosité à l'égard de la religion. Plusieurs de mes proches sont catholiques. Mais, moi, je n'en fais plus partie, point final. C'est personnel", explique René Lebouvier. "Cette affaire ira en Cassation", a-t-il ajouté avant l'audience.
"Les religions sont les pires obstacles à l'émancipation de la pensée"
Le vice-président de la fédération nationale de la libre pensée (FNPL) Christian Eyschen était à l'audience. René Lebouvier est membre de cette association de défense de la laïcité qui affiche 4000 membres et "regarde les religions comme les pires obstacles à l'émancipation de la pensée", selon ses statuts. Le 6 octobre 2011, le tribunal a demandé au diocèse d'effacer dans un délai de 30 jours toute mention de ce baptême, mais l'appel du diocèse a suspendu cette décision.
"L'existence de ce baptême sur un registre accessible à des personnes tierces à l'individu concerné constitue en soi une divulgation de ce fait qui porte par conséquent atteinte à la vie privée", ont estimé les juges. L'audience en appel doit s'achever dans l'après-midi.
La chambre civile de la cour d'appel de Caen a commencé ce mardi à examiner une décision de justice condamnant pour la première fois en France un diocèse, celui de Coutances, à effacer un baptême de ses registres. C'est ce qu'avait obtenu René Lebouvier, né le 9 août 1941 et baptisé deux jours plus tard, le 6 octobre 2011 du tribunal civil de Coutances.
L'ancien ouvrier boulanger, présent à l'audience mardi, avait demandé et obtenu en 2001 que soit inscrite la mention "a renié son baptême" dans le registre. Mais depuis 2009 il réclame à ne plus apparaître du tout sur le registre, ce que le diocèse dit ne pouvoir faire. "Je n'ai aucune animosité à l'égard de la religion. Plusieurs de mes proches sont catholiques. Mais, moi, je n'en fais plus partie, point final. C'est personnel", explique René Lebouvier. "Cette affaire ira en Cassation", a-t-il ajouté avant l'audience.
"Les religions sont les pires obstacles à l'émancipation de la pensée"
Le vice-président de la fédération nationale de la libre pensée (FNPL) Christian Eyschen était à l'audience. René Lebouvier est membre de cette association de défense de la laïcité qui affiche 4000 membres et "regarde les religions comme les pires obstacles à l'émancipation de la pensée", selon ses statuts. Le 6 octobre 2011, le tribunal a demandé au diocèse d'effacer dans un délai de 30 jours toute mention de ce baptême, mais l'appel du diocèse a suspendu cette décision.
"L'existence de ce baptême sur un registre accessible à des personnes tierces à l'individu concerné constitue en soi une divulgation de ce fait qui porte par conséquent atteinte à la vie privée", ont estimé les juges. L'audience en appel doit s'achever dans l'après-midi.