Caisses internes de retraite : L'externalisation est une réussite

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C'est ce qui se dégage d'un colloque organisé hier à ce sujet par les Associations des retraités du groupe OCP, en partenariat avec l'Université Mohammed V-Rabat-Agdal et l'Université de Caen Basse Normandie (France).

Le premier enseignement à en tirer, selon Hassan Boubrik, secrétaire général de la CDG, est qu'une réforme, même si elle est compliquée, peut être menée à terme si on s'arme de volonté. Et c'est le cas pour ce transfert des CIR au Régime collectif d'allocation de retraite (RCAR), qui est géré par la CDG, avec de grands enjeux et des intérêts toutefois convergents. Deuxièmement, ajoute-t-il, tout le monde y trouve son compte, puisque cette externalisation donne lieu à un régime plus fiable, géré d'une manière plus professionnelle, avec des études actuarielles régulières pour sonder sa santé.

De même, ce transfert décharge l'entreprise du fardeau des retraites et lui permet de se recentrer sur ses métiers de base. La réussite de cette externalisation montre aussi qu'il y a des décisions courageuses à prendre avant qu'il ne soit trop tard. «C'est le bon moment ou jamais de faire cette réforme, avec la mutation démographique que connaît le Maroc actuellement », affirme H. Boubrik, qui rappelle que le processus du transfert des Caisses internes de retraites au RCAR entamé en 2002 a porté jusqu'à aujourd'hui sur sept CIR, portant sur pas moins de 42 milliards.

Il s'agit des caisses de retraite de l'ONCF, de la Régie des Tabacs, de l'ODEP, de l'OCP et de 3 régies de distribution d'eau et d'électricité (LYDEC, la Société des Eaux d'Oum Errabi (SEOER) et de la Jorf Lasfar Energy Compagny "JLEC"). Le RCAR poursuivra prochainement ces opérations d'intégrations avec les caisses de retraite de l'ONE et quelques autres régies de distribution d'eau et d'électricité, comme nous l'a confié Mohammed Larbi Nouha, directeur du pôle prévoyance à la CDG. «La réussite de ces opérations d'intégration, conjuguée à la modernisation du régime et à sa bonne situation financière ne manqueront pas de lui conférer un repositionnement afin qu'il joue un rôle central dans le cadre de la réforme du secteur de la retraite», estime-t-il. Par ailleurs, il est à rappeler que l'externalisation des Caisses internes de retraite s'inscrit dans le cadre de la réforme globale des systèmes de retraites au Maroc.

« L'accentuation prévisible des déséquilibres financiers des principaux régimes de retraites et des CIR a rendu nécessaire une telle réforme. De surcroît, l'externalisation d'une CIR se traduit par sa fermeture au niveau de l'établissement concerné et le versement par celui-ci d'un droit d'entrée au RCAR, correspondant à la dette implicite de la CIR : engagement qui traduit financièrement les droits acquis par les retraités actuels et ceux des actifs ayant cotisé à la CIR», a expliqué Salah-Eddine Benjelloun, président du comité d'organisation de ce colloque.« La médiatisation à outrance de cette opération suscite interrogations et émoi parmi la population des retraités des établissements publics légitimement inquiète du sort des retraites, du devenir de la couverture médicale et, plus généralement, du bien-être des retraités », souligne-t-il.

Ce colloque a connu également la participation du ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani, et de la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Mme Nouzha Skalli.

RCAR en bonne santé
Le processus d'intégration des CIR de certaines grandes entreprises publiques au RCAR a été entamé en 2002. «La bonne santé financière du RCAR ainsi que son expertise en matière de gestion par capitalisation sont de nature à lui permettre de jouer un rôle prépondérant dans cette réforme, notamment à travers la prise en charge d'un éventuel pilier national de capitalisation », selon M. Larbi Nouha.

Il est à noter que le mode de financement du régime RCAR allie la technique de capitalisation (2/3) à celle de la répartition (1/3). Cette architecture hybride lui a permis de constituer des provisions techniques à même d'honorer les engagements à long terme contractés vis-à-vis des affiliés, fait-il savoir.

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