Depuis quelques jours, la presse évoque la fin prochaine du souk de Derb Ghallef : le Conseil de la ville aurait décidé de le raser.
Une information démentie par le vice-président de l’arrondissement du Maârif.
"Aucune décision n'a été prise en ce qui concerne Derb Ghallef" selon Alaoui Madani, vice-président de l’arrondissement du Maârif, dans lequel est situé le temple de l'informel, est catégorique.
Pourtant, plusieurs articles évoquent une décision prise, ou presque.
Selon le site d'information Bladi, "la sentence a été prononcée par le Conseil de la ville de Casablanca".
Un article de TelQuel, intitulé "Le marché de l’informel bientôt rasé", affirme même que les jours de la "Silicon Valley marocaine" seraient "comptés".
Une "décision qui serait inapplicable" commente un membre du Conseil de la ville qui explique: "il faudrait d'abord reloger tous les commerçants"…
"Une opération tiroir" envisagée
Le vice-président de l’arrondissement du Maârif acquiesce: "il n'a pas été décidé de raser la joutia. Aucune décision ne peut être prise avant d'avoir trouvé une solution de relogement".
Cependant, il reconnaît que la possibilité a été évoquée à plusieurs reprises. "On a eu beaucoup de propositions dans ce sens, et cette possibilité a été au centre de plusieurs réunions, notamment avec le wali ou le gouverneur de Casablanca et leurs représentants" poursuit-il.
Alaoui Madani évoque en particulier "la possibilité d'une opération tiroir" qui serait étudiée en ce moment: "on construit un immeuble, on déplace certaines des boutiques de la joutia, et on détruit au fur et à mesure les baraques dont les occupants ont été relogés".
Un terrain "problématique"
Une solution envisagée, explique le conseiller, en raison de la situation "délicate" du terrain sur lequel le souk est construit : "seule une petite partie appartient à la commune.
La majeure partie appartenant à des particuliers, des héritiers qui ne touchent aucun loyer et essaient de récupérer leur bien depuis l'installation de la joutia en 1982".
Derb Ghallef a vu le jour cette année-là, quand la commune a décidé de reloger "temporairement" 500 commerçants dont le souk avait été ravagé par un incendie.
Aujourd'hui, il compte plusieurs milliers de commerces, avec une grande partie se spécialisant en électronique: vente, réparation, flashage de téléphones mobiles, d'ordinateurs, de décodeurs satellites...
Raccordement à l'électricité?
En attendant, selon le conseiller, il ne faut rien conclure de la visite du souk samedi 26 avril, par le wali du Grand Casablanca Khalid Safir, accompagné du maire de la ville Mohamed Sajid et d'autres officiels.
Visite qui aurait déclenché la rumeur.
"On a notamment évoqué avec le wali et les autres visiteurs, notre tentative actuelle, en collaboration avec la Lydec, de raccorder la joutia au réseau électrique afin de mettre fin à l'utilisation des groupes électrogènes. De même, on essaie de dégager des passages dans le souk, et de désencombrer ceux qui existent déjà - en interdisant aux marchands ambulants d’exposer leurs marchandises sur les trottoirs et autres allées- afin de faciliter l'accès aux véhicules des pompiers en cas d'incendie, par exemple".
N'en déplaise aux propriétaires spoliés des terrains sur lesquels les commerces de Derb Ghallef prospèrent, la fin de la joutia n'est donc certainement pas pour demain…
Source :
http://www.h24info.ma/maroc/societe/la-fin-de-derb-ghallef-nest-pas-pour-demain/22821
Une information démentie par le vice-président de l’arrondissement du Maârif.
"Aucune décision n'a été prise en ce qui concerne Derb Ghallef" selon Alaoui Madani, vice-président de l’arrondissement du Maârif, dans lequel est situé le temple de l'informel, est catégorique.
Pourtant, plusieurs articles évoquent une décision prise, ou presque.
Selon le site d'information Bladi, "la sentence a été prononcée par le Conseil de la ville de Casablanca".
Un article de TelQuel, intitulé "Le marché de l’informel bientôt rasé", affirme même que les jours de la "Silicon Valley marocaine" seraient "comptés".
Une "décision qui serait inapplicable" commente un membre du Conseil de la ville qui explique: "il faudrait d'abord reloger tous les commerçants"…
"Une opération tiroir" envisagée
Le vice-président de l’arrondissement du Maârif acquiesce: "il n'a pas été décidé de raser la joutia. Aucune décision ne peut être prise avant d'avoir trouvé une solution de relogement".
Cependant, il reconnaît que la possibilité a été évoquée à plusieurs reprises. "On a eu beaucoup de propositions dans ce sens, et cette possibilité a été au centre de plusieurs réunions, notamment avec le wali ou le gouverneur de Casablanca et leurs représentants" poursuit-il.
Alaoui Madani évoque en particulier "la possibilité d'une opération tiroir" qui serait étudiée en ce moment: "on construit un immeuble, on déplace certaines des boutiques de la joutia, et on détruit au fur et à mesure les baraques dont les occupants ont été relogés".
Un terrain "problématique"
Une solution envisagée, explique le conseiller, en raison de la situation "délicate" du terrain sur lequel le souk est construit : "seule une petite partie appartient à la commune.
La majeure partie appartenant à des particuliers, des héritiers qui ne touchent aucun loyer et essaient de récupérer leur bien depuis l'installation de la joutia en 1982".
Derb Ghallef a vu le jour cette année-là, quand la commune a décidé de reloger "temporairement" 500 commerçants dont le souk avait été ravagé par un incendie.
Aujourd'hui, il compte plusieurs milliers de commerces, avec une grande partie se spécialisant en électronique: vente, réparation, flashage de téléphones mobiles, d'ordinateurs, de décodeurs satellites...
Raccordement à l'électricité?
En attendant, selon le conseiller, il ne faut rien conclure de la visite du souk samedi 26 avril, par le wali du Grand Casablanca Khalid Safir, accompagné du maire de la ville Mohamed Sajid et d'autres officiels.
Visite qui aurait déclenché la rumeur.
"On a notamment évoqué avec le wali et les autres visiteurs, notre tentative actuelle, en collaboration avec la Lydec, de raccorder la joutia au réseau électrique afin de mettre fin à l'utilisation des groupes électrogènes. De même, on essaie de dégager des passages dans le souk, et de désencombrer ceux qui existent déjà - en interdisant aux marchands ambulants d’exposer leurs marchandises sur les trottoirs et autres allées- afin de faciliter l'accès aux véhicules des pompiers en cas d'incendie, par exemple".
N'en déplaise aux propriétaires spoliés des terrains sur lesquels les commerces de Derb Ghallef prospèrent, la fin de la joutia n'est donc certainement pas pour demain…
Source :
http://www.h24info.ma/maroc/societe/la-fin-de-derb-ghallef-nest-pas-pour-demain/22821
