Casablanca/Zenith : L’intoxication confirmée par le staff médical

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· Les viandes saisies bel et bien avariées

· La direction de l’hôtel nie les faits

«Trois personnes ont présenté des signes de diarrhée aiguë et des coliques après avoir pris leur petit déjeuner ou leur dîner à l’hôtel Zenith»: Nadia El Kadmiri, hygiéniste à la délégation médicale de la préfecture de Hay Hassani a confirmé l’intoxication de trois participants au tournoi Med Avenir Junior 2009 qui s’est tenu du 13 au 21 juin dernier à Casablanca (cf.leconomiste, le 26/06/09). Toutefois, dans une lettre adressée à L’Economiste, la direction générale du Zenith Hôtel considère cette intoxication alimentaire comme «une allégation grave et non prouvée».
Un staff de la délégation médicale, composé d’un médecin généraliste, un infirmier polyvalent, une hygiéniste et un ambulancier, a assuré la couverture médicale au Club olympique casablancais (COC) durant toute la durée du tournoi. El Kadmiri était chargée du contrôle et de l’inspection de la qualité des aliments offerts aux participants. «Je faisais des prélèvements alimentaires sur les repas proposés par le COC et le Zenith Hôtel, où séjournaient tous les joueurs ainsi que leurs entraîneurs», indique l’hygiéniste. Et d’ajouter, «nous avons reçu trois personnes, dont nous disposons des noms, qui ont présenté tous des signes de diarrhée aiguë». A noter que les participants au tournoi prenaient les repas soit du club sportif, soit de l’hôtel. Le staff médical qui a accompagné les joueurs affirme que les aliments offerts par le club étaient propres à la consommation. «L’intoxication ne pouvait provenir que des repas proposés par l’hôtel», explique El Kadmiri. De plus, les patients confirment avoir dîné à l’hôtel Zenith. Toutefois, Abdellah Sefrioui, directeur du Zenith Hôtel, souligne que «son hôtel n’a assuré que l’hébergement et les petits déjeuners».
L’hygiéniste chargée du contrôle devait analyser le repas témoin du Zénith. Mais «la direction de l’hôtel m’a empêchée de le faire et j’étais, donc, obligée d’adresser une lettre au gouverneur qui nous a donné l’autorisation de visiter l’hôtel et de procéder à un contrôle sanitaire», précise El Kadmiri. Ainsi, une commission de 16 personnes a saisi, après intervention du procureur général, 239 kg de viande. «Une grande quantité d’aliments putréfiés était impropre à la consommation», affirme El Kadmiri. Pourquoi devoir la transporter dans une fourgonnette frigorifique? «Certes, nous avons enveloppé la nourriture dans des sacs à poubelles puisque les viandes étaient avariées et ne nécessitaient pas un prélèvement ou une analyse quelconque», riposte l’hygiéniste.

Bouchra SABIB

http://www.leconomiste.com/article.html?a=94304
 
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