Voici l'extrait d'un personnage eminent universitaire en linguistique à l'université de Grenoble III, originaire des environs d'Oran, n'ayant pourtant rien d un orientaliste, Mohamed Benrabah, dans son exellent livre "Langue et pouvoir en Algerie, histoire d'un traumatisme linguistique", commence son livre par une mise au point historique, basé sur des sources scientifiquement rigoureuses, et serieuse, comme l'exige la rigueur intellectuelle du travail universitaire.
Son livre n'a sucité aucune polemique dans le milieu intellectuel.
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Les Arabes:
Les Byzantins n'ont pas eut le temps de s'organiser qu'apparaissent déjà de nouveaux conquérants: les Arabes, venu de l'Est répandre l'Islam. Après avoir annexé l'Égypte en 640, ces derniers tentèrent une première percée au Maghreb en 647. Mais il faudra attendre 670 pour qu'ils envoient leur chef, Okba Ibn Nafi, à la tête d'une armée de 150 000 soldats et fonde Kairouan. Les Arabes se heurtent instantanément à l'opposition des Berbères et des byzantins. Les autochtones vont subir la brutalité de ce chef arabe et de ses troupes qui appliquent à la lettre la devise: "la conversion ou la mort", pour les païens.
L'histoire retient deux noms de chefs berbères qui ont dirigé cette résistance. Le premier, un chrétiens nommés Koçayla (aksill), qui se convertira à l'Islam après sa défaite face au successeur d'Okba ibn Nafi entré en disgrâce. Mais dés la levé de sa disgrâce en 681, Okba Ibn Nafi revient pour se venger de son remplaçant et humilier kuçayla en le traînant enchaîné au cours de sa chevauchée vers l'Ouest. Éc½urés par ce comportement méprisable, les Berbères ripostent. Kuçayla s'évade, abjure l'Islam et organise de nouveau la resingle contre les Arabes. Il arrache Kairouan à ses fondateurs, tue Okba Ibn Nafi et construit les cinq années suivantes un État autour duquel il parvient à unir plusieurs tribus. Mais les Arabes ne s'avouent pas vaincus. Le lieutenant de Oba Ibn Nafi revient avec des renforts d'Égypte reprend Kairouan et tue Kuçayla.
Le second chef rebelle à reprendre la lutte contre les Arabes est une femme nommée Dihya, princesse de confession paien, que les Arabes surnomment la Kahina (devineresse). Malgré son age avancé, sa résistance héroïque oblige ses adversaires, dirigé par le général Al Hassan, à se replier sur leur base. Mais de nouveau, les Arabes renforcés par des troupes venues de Damas reprennent l'offensive en 702 pour venir à bout des berbères et causer la mort de la Kahina.
Moussa Inb Noussaïr, successeur d'Al Hassan, entreprend la conquête du Maroc. Arrivé à Tanger, ce chef arabe confie la conquête de l'Espagne à Tarik Ben Zyad, un Berbère converti à l'Islam. Celui-ci bat l'empire wisigoth en 711, et permit aux musulmans de s'installer pour longtemps dans la péninsule ibérique. Un siècle plus tard, la majorité des Nord africains se convertissent à l'Islam, bien que jusqu'à la fin du XIIe s le christianisme continue à subsister dans certaines communautés.
Des missionnaires biens particuliers.
Les chefs et autres subalternes venus d'Orient pour répandre l'Islam étaient loin d'être tous des enfants de ch½ur. En fait, nombre de Berbères ne se sont converti à l'Islam que pour éviter entre autres soucis de payer l'impôt que cette religion exigeait des "gens du Livre" (chrétiens et juifs) qui refusaient de changer de religion. Les conquérants arabes n'éprouvaient que dédains envers les peuples Nord africains, qu'ils traitaient d'infidèle. Certains poussaient même leur cupidité jusqu'à considérer les populations conquises comme un butin de guerre servant à acheminer toutes sortes de richesses vers le Proche Orient. N'ayant pas de politique clair d'islamisation et d'arabisation linguistique, ils s'adonnent à la rapine. Ces comportements nous éclairent sur la foie tiède qui les animent. Pour illustrer leur cupidité et mépris envers les Berbères, citons ce message qu'envoie le chef Berbère Maysara au calife de Damas sur le comportement des conquérants:
"Informe le Prince des Croyants que notre émir nous mène en expédition avec sin jund et qu'il distribue à celui ci le butin que nous avons fait, disant que nous avons plus que de mérite. S'il y a une ville assiégé, c'est nous qu'il met au premier rang, disant que notre mérité au ciel ne sera que plus appréciable. Et pourtant les gens comme nous valent bien ses frères! [ ] Tout cela, nous l'avons supporté, mais quand ensuite, ils ont enlevé les plus belles de nos filles, nous leur avions dit qu'en tant que musulmans, nous ne trouvons pareil fait autorisé ni par la Livre, ni par la pratique du prophète."
La réponse du Calife de Damas fut l'imposition d'un impôt, faisant des Berbères des esclaves ennemis de l'Islam.
Mohamed Ben Rabah
"langues et pouvoir en Algérie histoire d'un traumatisme linguistique".
je ne comprends vraiment pas cette volonté de la part de certains berbere de vouloir effacer certains passages de notre douloureuse histoire !
QUAND LE 8 JUIN 632 LE PROPHETE S ETEIGNIT A MEDINE, BIEN DES TRIBUS ARABES RETOURNERENT A LEUR ANCIENNES CROYANCES; IL FALLUT DE NOUVEAU USER DE LA FORCE POUR LES RAMRENER A L ISLAM. IL REVINT DONC AU DEUXIEME CALIFE OMAR, UNE FOIS L UNITE INTERNE RETABLIE, D IMPLANTER LA RELIGION D ALLAH DANS LES PAYS VOISINS, TELS QUE LA PALESTINE, LA SYRIE, LA MESOPOTAMIE, LA PERSE ET L EGYPTE.
C'EST MEME SOUS SON REGNE QUE LA LYBIE FUT CONQUISE (643). MAIS CE MEME CALIFE S'OPPOSA CATEGORIQUEMENT A L ENTREE DE SES TROUPES EN IFRIQIYYA, APPELEE PAR LUI ALMOUTAFARIQA, LE PAYS QUI DIVISE ET QUI TROMPE.
OMAR ASSASSINE (644), SON SUCCESSEUR ROMPIT AVEC CES ERREMENTS. IL PERMIT DONC AUX TROUPES MUSULMANES D'ALLER PLUS LOIN QUE LA LYBIE, DEJA ISLAMISEE ET PILLEE.CAR LE BUTTIN ET LES ESCLAVES RESTAIENT LA PREOCCUPATION DOMINANTE DES ARABES.
"EN DEPIT DE LA DECADENCE ECONOMIQUE QUE LA CONQETE BYZANTINE N AVAIT PAS CONSIDERABLEMENT ENRAYEE, LA BERBERIE OFFRAIT AUX ARABES DES RESSOURCES PROPRES A EXCITER LEUR CONVOITISES.
DANS LES RECITS RELATIFS AUX TEMPS "HEROIQUES" DE LA CONQUETE, C EST LE PROFIT FABULEUX QU ON EN TIRE QUI, VISIBLEMENT INTERRESSE LE NARRATEUR.
SI LE SAC DES VILLES PROCURE DE L ARGENT ET DES OBJETS DE PRIX, L AFRIQUE DU NORD EST AVANT TOUT UN RESERVOIR PRESQUE INEPUISABLE D ESCLAVES.
ON COMPTE DES CAPTIFS PAR TROUPEAUX DE DIZAINES DE MILLIERS.
OQBA EN RAMENE 80 000, AU DIRE DE THEOPHANE; HASSAN, 35.000, MOUSSA 100 000. LES HOMMES TROUVENT ACQUREURS SUR LES MARCHES D ORIENT ; OU SE RECRUTE LA MAIN D'OEUVRE AGRICOLE ET CERTAINS CORPS DE TROUPES.
QUANT AUX FEMMES BERBERES, ELLES SONT PARTICULIEREMENT APPRECIEES. ON RAPPORTE DIT L HISTORIEN ARABE EN-NOWAIRI, QU'UNE SEULE DE LEURS FILLES FUT VENDUE EN ORIENT POUR MILLE PIECES D'OR"
(Georges marçais, la berberie musulmane)
Son livre n'a sucité aucune polemique dans le milieu intellectuel.
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Les Arabes:
Les Byzantins n'ont pas eut le temps de s'organiser qu'apparaissent déjà de nouveaux conquérants: les Arabes, venu de l'Est répandre l'Islam. Après avoir annexé l'Égypte en 640, ces derniers tentèrent une première percée au Maghreb en 647. Mais il faudra attendre 670 pour qu'ils envoient leur chef, Okba Ibn Nafi, à la tête d'une armée de 150 000 soldats et fonde Kairouan. Les Arabes se heurtent instantanément à l'opposition des Berbères et des byzantins. Les autochtones vont subir la brutalité de ce chef arabe et de ses troupes qui appliquent à la lettre la devise: "la conversion ou la mort", pour les païens.
L'histoire retient deux noms de chefs berbères qui ont dirigé cette résistance. Le premier, un chrétiens nommés Koçayla (aksill), qui se convertira à l'Islam après sa défaite face au successeur d'Okba ibn Nafi entré en disgrâce. Mais dés la levé de sa disgrâce en 681, Okba Ibn Nafi revient pour se venger de son remplaçant et humilier kuçayla en le traînant enchaîné au cours de sa chevauchée vers l'Ouest. Éc½urés par ce comportement méprisable, les Berbères ripostent. Kuçayla s'évade, abjure l'Islam et organise de nouveau la resingle contre les Arabes. Il arrache Kairouan à ses fondateurs, tue Okba Ibn Nafi et construit les cinq années suivantes un État autour duquel il parvient à unir plusieurs tribus. Mais les Arabes ne s'avouent pas vaincus. Le lieutenant de Oba Ibn Nafi revient avec des renforts d'Égypte reprend Kairouan et tue Kuçayla.
Le second chef rebelle à reprendre la lutte contre les Arabes est une femme nommée Dihya, princesse de confession paien, que les Arabes surnomment la Kahina (devineresse). Malgré son age avancé, sa résistance héroïque oblige ses adversaires, dirigé par le général Al Hassan, à se replier sur leur base. Mais de nouveau, les Arabes renforcés par des troupes venues de Damas reprennent l'offensive en 702 pour venir à bout des berbères et causer la mort de la Kahina.
Moussa Inb Noussaïr, successeur d'Al Hassan, entreprend la conquête du Maroc. Arrivé à Tanger, ce chef arabe confie la conquête de l'Espagne à Tarik Ben Zyad, un Berbère converti à l'Islam. Celui-ci bat l'empire wisigoth en 711, et permit aux musulmans de s'installer pour longtemps dans la péninsule ibérique. Un siècle plus tard, la majorité des Nord africains se convertissent à l'Islam, bien que jusqu'à la fin du XIIe s le christianisme continue à subsister dans certaines communautés.
Des missionnaires biens particuliers.
Les chefs et autres subalternes venus d'Orient pour répandre l'Islam étaient loin d'être tous des enfants de ch½ur. En fait, nombre de Berbères ne se sont converti à l'Islam que pour éviter entre autres soucis de payer l'impôt que cette religion exigeait des "gens du Livre" (chrétiens et juifs) qui refusaient de changer de religion. Les conquérants arabes n'éprouvaient que dédains envers les peuples Nord africains, qu'ils traitaient d'infidèle. Certains poussaient même leur cupidité jusqu'à considérer les populations conquises comme un butin de guerre servant à acheminer toutes sortes de richesses vers le Proche Orient. N'ayant pas de politique clair d'islamisation et d'arabisation linguistique, ils s'adonnent à la rapine. Ces comportements nous éclairent sur la foie tiède qui les animent. Pour illustrer leur cupidité et mépris envers les Berbères, citons ce message qu'envoie le chef Berbère Maysara au calife de Damas sur le comportement des conquérants:
"Informe le Prince des Croyants que notre émir nous mène en expédition avec sin jund et qu'il distribue à celui ci le butin que nous avons fait, disant que nous avons plus que de mérite. S'il y a une ville assiégé, c'est nous qu'il met au premier rang, disant que notre mérité au ciel ne sera que plus appréciable. Et pourtant les gens comme nous valent bien ses frères! [ ] Tout cela, nous l'avons supporté, mais quand ensuite, ils ont enlevé les plus belles de nos filles, nous leur avions dit qu'en tant que musulmans, nous ne trouvons pareil fait autorisé ni par la Livre, ni par la pratique du prophète."
La réponse du Calife de Damas fut l'imposition d'un impôt, faisant des Berbères des esclaves ennemis de l'Islam.
Mohamed Ben Rabah
"langues et pouvoir en Algérie histoire d'un traumatisme linguistique".
je ne comprends vraiment pas cette volonté de la part de certains berbere de vouloir effacer certains passages de notre douloureuse histoire !
QUAND LE 8 JUIN 632 LE PROPHETE S ETEIGNIT A MEDINE, BIEN DES TRIBUS ARABES RETOURNERENT A LEUR ANCIENNES CROYANCES; IL FALLUT DE NOUVEAU USER DE LA FORCE POUR LES RAMRENER A L ISLAM. IL REVINT DONC AU DEUXIEME CALIFE OMAR, UNE FOIS L UNITE INTERNE RETABLIE, D IMPLANTER LA RELIGION D ALLAH DANS LES PAYS VOISINS, TELS QUE LA PALESTINE, LA SYRIE, LA MESOPOTAMIE, LA PERSE ET L EGYPTE.
C'EST MEME SOUS SON REGNE QUE LA LYBIE FUT CONQUISE (643). MAIS CE MEME CALIFE S'OPPOSA CATEGORIQUEMENT A L ENTREE DE SES TROUPES EN IFRIQIYYA, APPELEE PAR LUI ALMOUTAFARIQA, LE PAYS QUI DIVISE ET QUI TROMPE.
OMAR ASSASSINE (644), SON SUCCESSEUR ROMPIT AVEC CES ERREMENTS. IL PERMIT DONC AUX TROUPES MUSULMANES D'ALLER PLUS LOIN QUE LA LYBIE, DEJA ISLAMISEE ET PILLEE.CAR LE BUTTIN ET LES ESCLAVES RESTAIENT LA PREOCCUPATION DOMINANTE DES ARABES.
"EN DEPIT DE LA DECADENCE ECONOMIQUE QUE LA CONQETE BYZANTINE N AVAIT PAS CONSIDERABLEMENT ENRAYEE, LA BERBERIE OFFRAIT AUX ARABES DES RESSOURCES PROPRES A EXCITER LEUR CONVOITISES.
DANS LES RECITS RELATIFS AUX TEMPS "HEROIQUES" DE LA CONQUETE, C EST LE PROFIT FABULEUX QU ON EN TIRE QUI, VISIBLEMENT INTERRESSE LE NARRATEUR.
SI LE SAC DES VILLES PROCURE DE L ARGENT ET DES OBJETS DE PRIX, L AFRIQUE DU NORD EST AVANT TOUT UN RESERVOIR PRESQUE INEPUISABLE D ESCLAVES.
ON COMPTE DES CAPTIFS PAR TROUPEAUX DE DIZAINES DE MILLIERS.
OQBA EN RAMENE 80 000, AU DIRE DE THEOPHANE; HASSAN, 35.000, MOUSSA 100 000. LES HOMMES TROUVENT ACQUREURS SUR LES MARCHES D ORIENT ; OU SE RECRUTE LA MAIN D'OEUVRE AGRICOLE ET CERTAINS CORPS DE TROUPES.
QUANT AUX FEMMES BERBERES, ELLES SONT PARTICULIEREMENT APPRECIEES. ON RAPPORTE DIT L HISTORIEN ARABE EN-NOWAIRI, QU'UNE SEULE DE LEURS FILLES FUT VENDUE EN ORIENT POUR MILLE PIECES D'OR"
(Georges marçais, la berberie musulmane)