Ce qu'il faut savoir du plus grand et plus puissant accélérateur de particules du monde, qui redémarre pleinement mardi

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion remake
  • Date de début Date de début
Le LHC est un anneau de 27 km de long enfoui à 100 m sous terre, à la frontière entre la France et la Suisse, non loin de Genève. Si le dispositif est enterré si profond, c'est "pour éviter la pollution des particules cosmiques qui pourrait venir perturber les expériences", comme l'explique le Cern dans cette vidéo de présentation de l'expérience LHCb. L'accès à l'accélérateur de particules est hautement sécurisé : avant de prendre l'ascenseur qui le relie à la surface, un appareil scanne l'iris des visiteurs.

Le LHC est un collisionneur. A l'intérieur, les physiciens propulsent des protons, des particules situées dans le noyau des atomes. Dans l'anneau, deux faisceaux de protons circulent, chacun dans un sens. Ils se déplacent à une vitesse proche de celle de la lumière, se percutent et explosent. Plus ces collisions sont violentes, plus elles permettent de casser les particules et aider les scientifiques à identifier leurs composants et leurs interactions.

Après trois ans de travaux, le LHC va atteindre sa pleine puissance de collision de 13,6 téraélectronvolts (TeV). Celle-ci est inédite, remarque Laurent Vacavant, directeur adjoint scientifique à l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules. Mais à quoi correspond-elle ? "C'est très difficile à illustrer parce que ce sont des unités d'énergie qui sont vraiment propres à notre domaine. Ce sont des énergies infinitésimales", concède-t-il. "Pour donner une idée, nous comparons souvent cette énergie à celle que doit dépenser un moustique pour se maintenir en vol. Sauf que, dans le LHC, cette énergie est concentrée de façon extrême dans la collision de deux protons", avance-t-il.
 
Retour
Haut