A
AncienMembre
Non connecté
Chers amis, je ne résiste pas à l’envie de vous raconter ces anecdotes que m’a confiées un très vieil ami, H., que j’ai croisé tout à fait par hasard après ma séance de squash, il y’a deux semaines.
H. est un garçon charmant, calme et pieux. De mémoire d’homme, je ne me souviens jamais l’avoir vu hausser le ton. Durant nos débats enflammés dans son studio à la résidence universitaire, c’était le seul à nous calmer en levant ses mains et en chuchotant : « Calmez-vous les gars, c’est juste un débat. Vous n’allez pas changer le monde ce soir.». Il y’a de ça 8 ans, après la fin de ses études, il a épousé une jeune et jolie femme, douce et pieuse comme lui avec laquelle ils eurent deux enfants.
Nous sommes allés boire un verre dans un salon de thé pas loin du club de tennis où on s’est croisé. Sur place, pendant que nous bavardions, il m’a appris qu’il travaillait depuis quelques années en Suisse, à Lausanne, pour un grand groupe industriel. Quand il m’a dit ça, je lui ai demandé, le plus innocemment du monde « Ah, tu es à Lausanne, tu as dû croiser Fayçal là-bas, non ? ». Il a immédiatement serré les dents en même temps qu’il a réprimé une grimace de dégoût.
Dès que j’ai vu ça, j’ai ouvert grand mes yeux en souriant, bu une gorgée, reposé le verre et me suis frotté les mains sous la table. Je savais qu’il y’avait là, face à moi, quelqu’un qui allait m’en raconter une bien bonne. Une bien bonne certes, mais j’étais bien loin de m’imaginer que j’allais crever de rire au point d’attirer l’attention des personnes assises autour de nous.
Avant de continuer, je dois rapidement vous parler de ce Fayçal, dont le prénom a été modifié bien entendu.
Fayçal est le mec le plus chiant, le plus sans gêne, le plus précieux, le plus chiqué que je connaisse. Assez mal fait de sa personne, soyons honnête, il se croit pourtant être d’une beauté éclatante. Je l’ai connu lors de ma première année de fac. On avait demandé à un ami à moi, qui vivait seul dans une chambre double à la résidence U, s’il pouvait l’héberger quelques jours, le temps qu’il puisse accéder à sa chambre dont la rénovation prévue pourtant pour la rentrée n’était pas terminée. Mon ami avait accepté. C’est en lui rendant visite un soir que j’ai connu cet énergumène aux mœurs bien curieuses. Par exemple, il refusait de boire un café dans un verre qui ne soit pas fait de porcelaine. La première fois que mon ami avait fait le café après l’avoir hébergé, il en avait versé deux verres, un pour lui et un pour Fayçal. Quand il lui a tendu son verre, l’impoli a levé sa main et lui a dit « Je préfère que tu me le verses dans une tasse en porcelaine ». Mon ami lui ayant répondu ne pas en posséder, Fayçal lui a alors demandé sans gêne d’aller frapper chez les voisins pour leur en emprunter.
Autre chose à noter, il n’hésitait pas à porter les chaussettes de mon ami pour ne pas abîmer les siennes. Mon ami avait découvert un soir, tout à fait par hasard, en l’observant allongé sur le lit qu’il portait ses chaussettes. Dois-je vous préciser qu’il s’était arrogé le droit de dormir sur le lit, laissant mon ami, son hôte, dormir à même le sol ? Alors une fois, mon ami pensant que l’échange d’habits était tacitement accepté, il a enfilé un pull à Fayçal. Et quelle ne fut pas sa rage lorsque ce dernier le découvrit à la fac avec son pull. J’étais là et je peux témoigner qu’il a hurlé devant tout le monde. J’avais les yeux exorbités. Quand mon ami lui a expliqué qu’il s’était permis de porter le pull car lui avait porté ses chaussettes, il s’est doublement énervé. Il lui a rétorqué « C’est un pull rare ! Je voulais être le tout premier à le porter dans le coin ! Maintenant tout le monde va penser que je t’imite quand ils me verront le porter plus tard ! En plus, il ne te va même pas. C’est un pull dont la couleur ne va qu’à mon teint (NDA : mon ami est un black marocain) ». J’allais réagir quand soudain il s’est passé les mains sur ses joues et a dit la bouche en cœur : « quoique, ayant un teint homogène et beau, toutes les couleurs me vont ». Ma bouche s’est asséchée sur le champ et mon pote m’a regardé et l’a regardé et a dit « Je rentre retirer le pull ».
Bien, vous le voyez, l’homme est curieux. Maintenant laissez-moi vous écrire ce que ce H. m’a raconté ce jour-là.
Mais avant de continuer la publication de ce texte, je ne faillirais pas à mon devoir de politesse et vous souhaite que la paix soit sur vous tout au long de cette lecture.
PS : Ci-dessous une petite vidéo teaser avec une petite review sur l'évolution de ma pelade.
H. est un garçon charmant, calme et pieux. De mémoire d’homme, je ne me souviens jamais l’avoir vu hausser le ton. Durant nos débats enflammés dans son studio à la résidence universitaire, c’était le seul à nous calmer en levant ses mains et en chuchotant : « Calmez-vous les gars, c’est juste un débat. Vous n’allez pas changer le monde ce soir.». Il y’a de ça 8 ans, après la fin de ses études, il a épousé une jeune et jolie femme, douce et pieuse comme lui avec laquelle ils eurent deux enfants.
Nous sommes allés boire un verre dans un salon de thé pas loin du club de tennis où on s’est croisé. Sur place, pendant que nous bavardions, il m’a appris qu’il travaillait depuis quelques années en Suisse, à Lausanne, pour un grand groupe industriel. Quand il m’a dit ça, je lui ai demandé, le plus innocemment du monde « Ah, tu es à Lausanne, tu as dû croiser Fayçal là-bas, non ? ». Il a immédiatement serré les dents en même temps qu’il a réprimé une grimace de dégoût.
Dès que j’ai vu ça, j’ai ouvert grand mes yeux en souriant, bu une gorgée, reposé le verre et me suis frotté les mains sous la table. Je savais qu’il y’avait là, face à moi, quelqu’un qui allait m’en raconter une bien bonne. Une bien bonne certes, mais j’étais bien loin de m’imaginer que j’allais crever de rire au point d’attirer l’attention des personnes assises autour de nous.
Avant de continuer, je dois rapidement vous parler de ce Fayçal, dont le prénom a été modifié bien entendu.
Fayçal est le mec le plus chiant, le plus sans gêne, le plus précieux, le plus chiqué que je connaisse. Assez mal fait de sa personne, soyons honnête, il se croit pourtant être d’une beauté éclatante. Je l’ai connu lors de ma première année de fac. On avait demandé à un ami à moi, qui vivait seul dans une chambre double à la résidence U, s’il pouvait l’héberger quelques jours, le temps qu’il puisse accéder à sa chambre dont la rénovation prévue pourtant pour la rentrée n’était pas terminée. Mon ami avait accepté. C’est en lui rendant visite un soir que j’ai connu cet énergumène aux mœurs bien curieuses. Par exemple, il refusait de boire un café dans un verre qui ne soit pas fait de porcelaine. La première fois que mon ami avait fait le café après l’avoir hébergé, il en avait versé deux verres, un pour lui et un pour Fayçal. Quand il lui a tendu son verre, l’impoli a levé sa main et lui a dit « Je préfère que tu me le verses dans une tasse en porcelaine ». Mon ami lui ayant répondu ne pas en posséder, Fayçal lui a alors demandé sans gêne d’aller frapper chez les voisins pour leur en emprunter.
Autre chose à noter, il n’hésitait pas à porter les chaussettes de mon ami pour ne pas abîmer les siennes. Mon ami avait découvert un soir, tout à fait par hasard, en l’observant allongé sur le lit qu’il portait ses chaussettes. Dois-je vous préciser qu’il s’était arrogé le droit de dormir sur le lit, laissant mon ami, son hôte, dormir à même le sol ? Alors une fois, mon ami pensant que l’échange d’habits était tacitement accepté, il a enfilé un pull à Fayçal. Et quelle ne fut pas sa rage lorsque ce dernier le découvrit à la fac avec son pull. J’étais là et je peux témoigner qu’il a hurlé devant tout le monde. J’avais les yeux exorbités. Quand mon ami lui a expliqué qu’il s’était permis de porter le pull car lui avait porté ses chaussettes, il s’est doublement énervé. Il lui a rétorqué « C’est un pull rare ! Je voulais être le tout premier à le porter dans le coin ! Maintenant tout le monde va penser que je t’imite quand ils me verront le porter plus tard ! En plus, il ne te va même pas. C’est un pull dont la couleur ne va qu’à mon teint (NDA : mon ami est un black marocain) ». J’allais réagir quand soudain il s’est passé les mains sur ses joues et a dit la bouche en cœur : « quoique, ayant un teint homogène et beau, toutes les couleurs me vont ». Ma bouche s’est asséchée sur le champ et mon pote m’a regardé et l’a regardé et a dit « Je rentre retirer le pull ».
Bien, vous le voyez, l’homme est curieux. Maintenant laissez-moi vous écrire ce que ce H. m’a raconté ce jour-là.
Mais avant de continuer la publication de ce texte, je ne faillirais pas à mon devoir de politesse et vous souhaite que la paix soit sur vous tout au long de cette lecture.
PS : Ci-dessous une petite vidéo teaser avec une petite review sur l'évolution de ma pelade.