boptitprince
je ne suis qu'un prince..
http://www.syfia.info/index.php5?view=articles&action=voir&idArticle=3906
Centrafrique
Centrafrique : les musulmans séropositifs dispensés de ramadan
(Syfia Centrafrique) En accord avec les autorités religieuses, des Ong centrafricaines conseillent aux musulmans séropositifs de ne pas jeûner en cette période de ramadan, pour ne pas aggraver leur état de santé. Un message qui passe malgré l'étonnement et les résistances de certains malades.
"Je demande à tous mes frères et sœurs musulmans malades du sida ou sous traitement antirétroviral de ne pas observer le jeûne du ramadan." Cheik Moussa Kassala, coordonnateur de l'Ong centrafricaine Nour Al Haya (Lumière de vie), ne cesse de scander ce message depuis le début du ramadan à la mi-octobre. "Le malade qui craint pour sa santé ne doit pas jeûner, rappelle-t-il. Il est dit dans le Coran : ne vous suicidez pas, Dieu est plein de compassion pour vous." Tous les moyens de communication sont mis à contribution pour diffuser ce conseil auprès des fidèles. On l'entend à la radio et à la télévision nationale, dans les mosquées et partout où se retrouvent les croyants. Certaines Ong comme Amis d'Afrique ainsi que le Comité national de lutte contre le sida répercutent eux aussi ce message. Ce conseil a bouleversé la vie de nombreux musulmans séropositifs habitués à jeûner malgré leur maladie à cette période de l'année. Créée en 2001 en vue de freiner la propagation du Vih/sida et d'assurer la prise en charge des malades et orphelins du sida en milieu musulman, Nour Al Haya, avant de lancer la campagne médiatique contre le jeûne des sidéens, avait pris soin de contacter tous les imams de Bangui et de ses environs, qui dans l'ensemble ont apprécié son travail.
Changement d'attitude
L'Organisation des musulmans pour le développement, une autre association qui s'est engagée dans le même combat, se montre très active dans les mosquées : "Sera responsable devant Dieu tout musulman malade qui meurt de l'observation du jeûne du ramadan", met en garde El Hadji Ibrahim, son président. En contrepartie, poursuit-il, "tout musulman qui ne peut jeûner doit faire l'aumône pour chaque jour de jeûne manqué à raison d'un demi-litre de blé". Mieux informés sur les effets néfastes du jeûne de ramadan sur leur santé, les malades peuvent donc continuer à avaler quotidiennement leurs médicaments, aux heures indiquées, sans craindre le châtiment divin. "Cette année, je n'ai pas jeûné parce que notre association Nour Al Haya nous l'a interdit", témoigne Abakar, actuellement sous traitement antirétroviral. Il exprime sa surprise : "Depuis que j'ai cru à l'Islam, c'est pour moi la première fois d'écouter ce genre de vérité". "Après une période de doute, témoigne Mariam, 29 ans, séropositive. Je me suis rapprochée de mon imam qui m'a confirmé le message de cette association. Présentement, je n'observe pas le ramadan, mais en retour, je fais de l'aumône."
suite
Centrafrique
Centrafrique : les musulmans séropositifs dispensés de ramadan
(Syfia Centrafrique) En accord avec les autorités religieuses, des Ong centrafricaines conseillent aux musulmans séropositifs de ne pas jeûner en cette période de ramadan, pour ne pas aggraver leur état de santé. Un message qui passe malgré l'étonnement et les résistances de certains malades.
"Je demande à tous mes frères et sœurs musulmans malades du sida ou sous traitement antirétroviral de ne pas observer le jeûne du ramadan." Cheik Moussa Kassala, coordonnateur de l'Ong centrafricaine Nour Al Haya (Lumière de vie), ne cesse de scander ce message depuis le début du ramadan à la mi-octobre. "Le malade qui craint pour sa santé ne doit pas jeûner, rappelle-t-il. Il est dit dans le Coran : ne vous suicidez pas, Dieu est plein de compassion pour vous." Tous les moyens de communication sont mis à contribution pour diffuser ce conseil auprès des fidèles. On l'entend à la radio et à la télévision nationale, dans les mosquées et partout où se retrouvent les croyants. Certaines Ong comme Amis d'Afrique ainsi que le Comité national de lutte contre le sida répercutent eux aussi ce message. Ce conseil a bouleversé la vie de nombreux musulmans séropositifs habitués à jeûner malgré leur maladie à cette période de l'année. Créée en 2001 en vue de freiner la propagation du Vih/sida et d'assurer la prise en charge des malades et orphelins du sida en milieu musulman, Nour Al Haya, avant de lancer la campagne médiatique contre le jeûne des sidéens, avait pris soin de contacter tous les imams de Bangui et de ses environs, qui dans l'ensemble ont apprécié son travail.
Changement d'attitude
L'Organisation des musulmans pour le développement, une autre association qui s'est engagée dans le même combat, se montre très active dans les mosquées : "Sera responsable devant Dieu tout musulman malade qui meurt de l'observation du jeûne du ramadan", met en garde El Hadji Ibrahim, son président. En contrepartie, poursuit-il, "tout musulman qui ne peut jeûner doit faire l'aumône pour chaque jour de jeûne manqué à raison d'un demi-litre de blé". Mieux informés sur les effets néfastes du jeûne de ramadan sur leur santé, les malades peuvent donc continuer à avaler quotidiennement leurs médicaments, aux heures indiquées, sans craindre le châtiment divin. "Cette année, je n'ai pas jeûné parce que notre association Nour Al Haya nous l'a interdit", témoigne Abakar, actuellement sous traitement antirétroviral. Il exprime sa surprise : "Depuis que j'ai cru à l'Islam, c'est pour moi la première fois d'écouter ce genre de vérité". "Après une période de doute, témoigne Mariam, 29 ans, séropositive. Je me suis rapprochée de mon imam qui m'a confirmé le message de cette association. Présentement, je n'observe pas le ramadan, mais en retour, je fais de l'aumône."
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