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Certains animaux sont-ils devenus nocturnes pour échapper aux humains ? Cette question, posée sur notre page Facebook, est notre question de la semaine.
Girafe en Tanzanie
"Certains animaux sont-ils devenus nocturnes pour échapper à l'humain ?", nous demande Abdul Kilmpele Makala sur notre page Facebook. Merci à tous pour votre participation à notre "question de la semaine".
Pour fuir les humains, les animaux sauvages tentent au maximum de ne pas croiser leur chemin. Mais leurs précautions ne s'arrêtent pas là : selon une étude menée par des chercheurs américains et publiée en 2018 dans la revue Science, beaucoup de mammifères, allant des tigres aux cerfs, en passant par les renards, sangliers, coyotes, augmentent leur activité durant la nuit afin d'échapper au super-prédateur diurne qu'est l'Homme.
"Par exemple, un animal qui partage ses activités de manière égale entre le jour et la nuit va augmenter sa proportion d'activités nocturnes à 68% de son activité totale à proximité de perturbations anthropiques", notent les chercheurs. Chasse, agriculture, expansion routière... Toutes les formes de présences humaines, létales ou non pour les animaux, augmentent leur activité nocturne. L'humain serait donc perçu comme une véritable menace quelles que soient ses actions dans la zone.
Si les chercheurs s'accordent pour dire qu'un évitement temporel est peut-être une solution pour éviter les conflits et faciliter une co-existence parfois compliquée, ils ne cachent pas non plus que celle-ci n'est pas idéale. Si certains animaux arrivent parfaitement à s'adapter à une vie nocturne, d'autres en sont pour le moment incapables. Ces derniers sont moins efficaces pour trouver de la nourriture, éviter les prédateurs ou encore se localiser en pleine nuit. Cette vie décalée a alors des conséquences écologiques : ces animaux se reproduisent moins et voient leur espérance de vie se raccourcir. "Les activités animales reflètent des millions d'années d'adaptation. Il est difficile de croire que nous pouvons simplement presser la nature à s'activer la nuit et s'attendre à ce qu'elle soit fonctionnelle et épanouie", déplore dans un communiqué Justin Brashares, co-auteur de l'étude.
www.sciencesetavenir.fr
Certains animaux sont-ils devenus nocturnes pour échapper aux humains ? Cette question, posée sur notre page Facebook, est notre question de la semaine.

Girafe en Tanzanie
"Certains animaux sont-ils devenus nocturnes pour échapper à l'humain ?", nous demande Abdul Kilmpele Makala sur notre page Facebook. Merci à tous pour votre participation à notre "question de la semaine".
Pour fuir les humains, les animaux sauvages tentent au maximum de ne pas croiser leur chemin. Mais leurs précautions ne s'arrêtent pas là : selon une étude menée par des chercheurs américains et publiée en 2018 dans la revue Science, beaucoup de mammifères, allant des tigres aux cerfs, en passant par les renards, sangliers, coyotes, augmentent leur activité durant la nuit afin d'échapper au super-prédateur diurne qu'est l'Homme.
Les animaux sortent la nuit, que la présence des humains soit dangereuse... ou non
Les scientifiques se sont basés sur les données recueillies lors de 76 études précédentes, menées sur 62 espèces de mammifères évoluant sur six continents. Ils ont ensuite comparé les comportements des animaux soumis à une proximité humaine et ceux ne l'étant pas. Les résultats obtenus sont identiques quel que soit le continent, l'habitat ou l'espèce : lorsqu'ils ne peuvent se soustraire à la présence humaine qu'avec difficulté, les animaux choisissent de ne sortir que quand les Hommes sont couchés. Ainsi, les activités nocturnes augmentent d'un facteur 1,36 lorsqu'ils vivent à côté des humains."Par exemple, un animal qui partage ses activités de manière égale entre le jour et la nuit va augmenter sa proportion d'activités nocturnes à 68% de son activité totale à proximité de perturbations anthropiques", notent les chercheurs. Chasse, agriculture, expansion routière... Toutes les formes de présences humaines, létales ou non pour les animaux, augmentent leur activité nocturne. L'humain serait donc perçu comme une véritable menace quelles que soient ses actions dans la zone.
Un changement qui a des conséquences écologiques
Si les chercheurs s'accordent pour dire qu'un évitement temporel est peut-être une solution pour éviter les conflits et faciliter une co-existence parfois compliquée, ils ne cachent pas non plus que celle-ci n'est pas idéale. Si certains animaux arrivent parfaitement à s'adapter à une vie nocturne, d'autres en sont pour le moment incapables. Ces derniers sont moins efficaces pour trouver de la nourriture, éviter les prédateurs ou encore se localiser en pleine nuit. Cette vie décalée a alors des conséquences écologiques : ces animaux se reproduisent moins et voient leur espérance de vie se raccourcir. "Les activités animales reflètent des millions d'années d'adaptation. Il est difficile de croire que nous pouvons simplement presser la nature à s'activer la nuit et s'attendre à ce qu'elle soit fonctionnelle et épanouie", déplore dans un communiqué Justin Brashares, co-auteur de l'étude.

Certains animaux sont-ils devenus nocturnes ?
Certains animaux sont-ils devenus nocturnes pour échapper aux humains ? C'est notre question de la semaine.
