Se déroulant au bloc opératoire, cette intervention chirurgicale consiste à inciser labdomen puis lutérus pour faciliter la mise au monde. Dans un premier temps, les poils pubiens sont rasés, puis une sonde urinaire est posée pour vider la vessie évitant ainsi un risque de perforation lors de lincision. La peau est soigneusement désinfectée.
Le médecin peut inciser dans un premier temps la peau horizontalement, puis les muscles et enfin la paroi abdominale et lutérus. Le bébé est extrait par louverture pratiquée généralement de manière transversale juste au-dessus du pubis. Lincision par médiane (verticale), plus rare, sapplique dans le cas de femmes fortes ou dune nécessité dextraire rapidement le bébé.
Juste après lextraction de lenfant, le chirurgien retire le placenta. Ensuite la plaie est suturée avec du fil ou des agrafes, qui seront retirées 5 à 7 jours plus tard. La durée de lintervention varie de 1h30 à 15 mn avec les dernières techniques. Le type danesthésie le plus approprié est la péridurale. Privant la mère dassister à laccouchement et impliquant des effets postopératoires plus importants, lanesthésie générale nest plus pratiquée que dans les cas où la nécessité dune anesthésie se fait immédiate (leffet de la péridurale est décalée de 10 à 15 minutes).
Conséquences après laccouchement
La fatigue occasionnée par lopération sajoute à celle de laccouchement. La montée de lait peut être un peu plus tardive du fait de cette fatigue supplémentaire. La cicatrisation peut être douloureuse, surtout à loccasion des contractions de laprès-naissance.
Des douleurs abdominales peuvent accompagner la reprise du transit intestinal. Dans ces cas un régime spécial peut être envisagé.
Le préjudice esthétique est très faible car lincision sera cachée par les poils pubiens, il conviendra cependant de ne pas lexposer au soleil avant plusieurs mois. Si pour le bébé laccouchement par césarienne est moins dangereux que laccouchement naturel, cest linverse qui se produit pour la mère.
En effet, les complications infectieuses sont trois fois plus fréquentes que lors dun accouchement naturel.
Des risques de phlébite, dembolie pulmonaire et dhémorragies tardives bien quexceptionnelles peuvent apparaître. Le recours à la césarienne peut handicaper les premiers stades émotionnels de la relation entre la mère et lenfant. Enfin, bien que très faible, le taux de mortalité des femmes pendant laccouchement avec césarienne serait de quatre à cinq fois plus important lors dun accouchement par les voies naturelles Ainsi, il convient de limiter lutilisation dune telle opération à des accouchements pathologiques.
En 1997, une publication conjointe de lUnicef (Fond des Nations Unies pour lenfance), lOMS (Organisation mondiale de la santé) et lUNFPA (Fond des Nations Unies pour la population) (Guidelines for Monitoring the Availability and Use of Obstetric Services, October 1997) indique quune limite maximale de 15 % du taux de césarienne doit être respectée. Au-delà de ce chiffre, le recours à la césarienne est jugé comme abusif et aurait un impact plus négatif que positif, si lon considère les risques de cette opération.