Cette année, le PC n’a pas été invité au dîner du Crif

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Cette année, le PC n’a pas été invité au dîner du Crif

Le rendez-vous est toujours très couru. Demain soir, les personnalités politiques de droite comme de gauche seront très nombreuses parmi les quelque 850 invités du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qui se déroulera au pavillon d’Armenonville, dans le bois de Boulogne. Le contexte est cette année marqué par l’augmentation des actes antisémites en France, non sans rapport avec l’offensive israélienne déclenchée en décembre dernier à Gaza.

Selon les organisateurs, l’invité d’honneur devrait être Nicolas Sarkozy. Hier, sa présence n’était cependant pas confirmée par l’Elysée et le dîner ne figure pas à l’agenda officiel du président, dont la journée est très chargée : le matin, il sera à Charm el-Cheikh (Egypte) pour la conférence internationale sur la reconstruction de Gaza. En fin d’après-midi, il assistera à Levallois (Hauts-de-Seine) aux obsèques de la lycéenne victime de l’attentat du 22 février au Caire. En 2008, la venue du chef de l’Etat avait marqué une rupture : depuis l’instauration du dîner du Crif, en 1985, c’est le Premier ministre qui en était traditionnellement l’invité d’honneur. François Mitterrand avait dérogé une fois à la règle en s’y rendant en 1991.

Martine Aubry absente, Delanoë, Hamon et Huchon présents

Demain soir, François Fillon sera présent, comme une grande partie du gouvernement (Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati, Brice Hortefeux, Christine Lagarde, Eric Besson, Xavier Darcos, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Roger Karoutchi, Rama Yade…). Bernard Accoyer, président de l’Assemblée, et Gérard Larcher, président du Sénat, seront là de même que Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP. Si Martine Aubry, partie quelques jours au Maroc, sera absente, il y aura de nombreux socialistes : Bertrand Delanoë, Claude Bartolone, Benoît Hamon, Jean-Paul Huchon, Harlem Désir, Anne Hidalgo… Cette année, le PC en tant que tel n’a pas été invité. Motif : il a participé aux manifestations contre l’offensive israélienne durant lesquelles certains slogans ont été jugés intolérables par le Crif.



Une déclaration de l’UJPF

Lettre ouverte à ceux qui envisagent de participer au banquet de CRIF

Madame, Monsieur,

Vous envisagez peut-être de vous rendre au dîner du CRIF, en pensant ainsi marquer votre refus de l'antisémitisme et votre sympathie pour les Juifs.

Nous pensons pouvoir dire qu'en agissant de la sorte vous iriez à l'encontre du but que vous vous seriez fixé.

Rappelons que le CRIF a organisé le 4 janvier dernier, en pleine offensive israélienne contre la population de la bande de Gaza, une manifestation de soutien à l'Etat d'Israël. En organisant cette manifestation le CRIF a non seulement exprimé son accord avec une politique criminelle mais en appelant les « Juifs de France » à soutenir la politique israélienne il a contribué explicitement et directement à « importer en France le conflit du Moyen Orient », faisant apparaître ainsi les Juifs comme les complices des crimes commis par les Israéliens contre les Palestiniens et prenant délibérément le risque de développer des sentiments antijuifs.

Dans ces conditions, accepter de participer aux agapes organisées par le CRIF, c'est à la fois soutenir les crimes perpétrés par l'armée israélienne contre les Palestiniens et contribuer à enfermer les «Juifs de France » dans une idéologie meurtrière.

Il est temps de comprendre que le CRIF d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec le CRIF des origines, né de la Résistance contre l'occupation nazie en France, que son appel aux Juifs de France à soutenir la politique israélienne revient à les enrôler au service d'une politique criminelle menée par un Etat étranger.

C'est pourquoi nous considérons que la participation au banquet de CRIF est devenue, sinon une manifestation d'antisémitisme, du moins une forme de mépris envers les Juifs en même temps qu'elle marque l'approbation de la politique israélienne de destruction de la société palestinienne.

Quant à l'émission sur Public Sénat, nous la considérerions comme une manifestation de propagande sioniste, voire en dernière analyse pour les raisons exposées ci-dessus antijuive et qui de ce fait ne devrait pas avoir sa place sur une chaîne de service public.

Le Bureau national de l'Union Juive Française pour la Paix, 28 février 2009



source : le parisien et http://akinorev31.mabulle.com/index...nnee-le-pc-na-pas-ete-invite-au-diner-du-crif
 
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