L'OTAN reconnaît avoir tué plusieurs civils la nuit dernière en Afghanistan
L'OTAN a finalement reconnu jeudi 5 août avoir tué plusieurs civils
lors d'opérations militaires dans la province de Nangarhar,
en Afghanistan. Plus tôt dans la journée,
le président afghan, Hamid Karzaï, avait ordonné une enquête
sur la mort d'au moins douze civils au cours d'une opération de l'OTAN dans l'est du pays.
"A la suite d'informations reçues d'officiels de la province de Nangarhar,
il apparaît qu'entre quatre et une douzaine ou plus de civils ont été tués",
indique le communiqué de la Force internationale en Afghanistan de l'OTAN (ISAF).
Selon le gouverneur du district concerné, "dans le village de Nokrkhail,
ils ont tiré des airs sur un véhicule et ont tué douze civils" la nuit dernière.
Ce responsable local a également affirmé qu'un second village, Hashimkhail,
avait été la cible de frappes aériennes :
"Quatorze personnes ont été tuées, mais on ignore combien étaient des civils et combien étaient des talibans."
ENQUÊTE SUR LES PERTES CIVILES
Le président Karzaï a "ordonné aux ministères de la défense,
de l'intérieur et à la direction nationale de la sécurité,
ainsi qu'aux autorités de la province de Nangarhar d'enquêter
sur les informations concernant des pertes civiles dans le district de Khogyani",
selon un communiqué de la présidence.
Le texte évoque une "explosion de roquette" au cours
de combats entre insurgés et forces internationales dans le district de Khogyani,
sans préciser dans quel village ces explosions avaient eu lieu.
De son côté, l'OTAN avait reconnu avoir mené des opérations sur place,
et être "au courant des accusations de civils tués dans ces opérations".
L'OTAN explique que l'opération visait un ensemble de bâtiments où
ses sources indiquaient la présence de plusieurs chefs talibans.
Une couverture aérienne a été utilisée alors que les forces de l'ISAF
quittaient les lieux "sous le feu des insurgés", après avoir saisi des grenades, des armes automatiques et des munitions, selon l'OTAN.
NOUVELLES DIRECTIVES
Cette nouvelle bavure intervient au lendemain de nouvelles directives
du général Petraeus, commandant des forces internationales, destinées
à épargner les civils. Ces "directives tactiques", entrées en vigueur le 1er août, étaient censées clarifier les conditions de recours à la force.
L'OTAN est déjà sous le feu des critiques du président afghan,
Hamid Karzaï, qui accuse la force internationale d'avoir mené
une attaque à la roquette fin juillet tuant trente-neuf civils dans
le sud de l'Afghanistan.
L'OTAN avait fermement démenti, affirmant qu'il n'y avait pas
de "preuves" de civils tués. Les civils sont les premières victimes
du conflit en Afghanistan, frappés trois fois plus par les attaques-suicides
ou les bombes artisanales des rebelles que par les forces de l'OTAN, selon des chiffres de l'ONU.
L'OTAN a finalement reconnu jeudi 5 août avoir tué plusieurs civils
lors d'opérations militaires dans la province de Nangarhar,
en Afghanistan. Plus tôt dans la journée,
le président afghan, Hamid Karzaï, avait ordonné une enquête
sur la mort d'au moins douze civils au cours d'une opération de l'OTAN dans l'est du pays.
"A la suite d'informations reçues d'officiels de la province de Nangarhar,
il apparaît qu'entre quatre et une douzaine ou plus de civils ont été tués",
indique le communiqué de la Force internationale en Afghanistan de l'OTAN (ISAF).
Selon le gouverneur du district concerné, "dans le village de Nokrkhail,
ils ont tiré des airs sur un véhicule et ont tué douze civils" la nuit dernière.
Ce responsable local a également affirmé qu'un second village, Hashimkhail,
avait été la cible de frappes aériennes :
"Quatorze personnes ont été tuées, mais on ignore combien étaient des civils et combien étaient des talibans."
ENQUÊTE SUR LES PERTES CIVILES
Le président Karzaï a "ordonné aux ministères de la défense,
de l'intérieur et à la direction nationale de la sécurité,
ainsi qu'aux autorités de la province de Nangarhar d'enquêter
sur les informations concernant des pertes civiles dans le district de Khogyani",
selon un communiqué de la présidence.
Le texte évoque une "explosion de roquette" au cours
de combats entre insurgés et forces internationales dans le district de Khogyani,
sans préciser dans quel village ces explosions avaient eu lieu.
De son côté, l'OTAN avait reconnu avoir mené des opérations sur place,
et être "au courant des accusations de civils tués dans ces opérations".
L'OTAN explique que l'opération visait un ensemble de bâtiments où
ses sources indiquaient la présence de plusieurs chefs talibans.
Une couverture aérienne a été utilisée alors que les forces de l'ISAF
quittaient les lieux "sous le feu des insurgés", après avoir saisi des grenades, des armes automatiques et des munitions, selon l'OTAN.
NOUVELLES DIRECTIVES
Cette nouvelle bavure intervient au lendemain de nouvelles directives
du général Petraeus, commandant des forces internationales, destinées
à épargner les civils. Ces "directives tactiques", entrées en vigueur le 1er août, étaient censées clarifier les conditions de recours à la force.
L'OTAN est déjà sous le feu des critiques du président afghan,
Hamid Karzaï, qui accuse la force internationale d'avoir mené
une attaque à la roquette fin juillet tuant trente-neuf civils dans
le sud de l'Afghanistan.
L'OTAN avait fermement démenti, affirmant qu'il n'y avait pas
de "preuves" de civils tués. Les civils sont les premières victimes
du conflit en Afghanistan, frappés trois fois plus par les attaques-suicides
ou les bombes artisanales des rebelles que par les forces de l'OTAN, selon des chiffres de l'ONU.