Le jugement porté sur une pratique est fonction du référent que l'on adopte. Ces peines n'étaient pas considérées comme barbares à l'époque car elles correspondaient aux moeurs établies du lieu et de l'époque de la Révélation. Elles se pratiquaient déjà avant l'Islam. De nos jours, les moeurs ont évolués, et de la même façon qu'on n'estime plus approprié de résoudre les conflits par le passage obligé des armes, on n'en est plus à trouver légitime et moral de nos jours de couper la main au voleur. D'autres formes plus humaines de sanctions sont apparues, correspondant à l'évolution des moeurs.
Ton problème, c'est qu'à partir du moment où c'est écrit dans le Coran, tu te refuses à y reconnaître une quelconque temporalité. Tu es ultra-littéraliste. Ta sacralises la lettre autant que l'esprit. Tu refuses de voir la partie normative du Coran exprimée selon la réalité du cadre moral et social de la société récipiendaire, qui avait ses propres moeurs et son propre référent, et dans le message coranique s'est exprimé pour se faire comprendre des hommes d'alors. Je ne sais pas comment te l'expliquer si tu es inapte à cette distinction élélmentaire entre lettre et esprit. Là où je comprends que le Coran punit le vol, toi comprends toi que le Coran punit le vol en coupant la main du voleur. Tu figes donc la forme d'application d'un principe en la considérant comme immuable, plutôt que de comprendre le texte comme instaurant un principe intemporel mais dont la forme d'application décrite, elle, est exprimée selon les pratiques qui avaient cours à l'époque.