Charity business ?

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Brassant des milliards de dirhams, présidées par des proches du sérail, les fondations royales meublent la vie économique, sociale et associative du royaume. Les dessous d’un phénomène.


Solidarité, enseignement, environnement, sport ou même protection de l’arganier… le règne de Mohammed VI est parsemé de fondations. Ces superstructures, dotées de budgets qui se chiffrent en milliards de dirhams et munies de larges prérogatives, interviennent dans de
nombreux secteurs des plus emblématiques pour le pays. A la tête de chacune, un très proche du souverain.


Générosité contre paix fiscale

Grand atout de ces fondations, leur grande transparence dans la gestion des fonds et des dons. Leurs comptes sont régulièrement certifiés par les cabinets les plus en vue de la place, comme KPMG pour la Fondation Mohammed V pour la solidarité. Cette dernière se veut une rupture avec les pratiques du passé. Ses statuts interdisent catégoriquement toute retenue sur salaire, même à titre volontaire. La collecte de fonds “musclée” pour la construction de la mosquée Hassan II est encore dans tous les esprits. Et pour assurer une rentrée d’argent stable, les fondations font très régulièrement appel aux grands patrons. Othman Benjelloun, PDG de BMCE Bank, Mustapha Bakkoury, directeur général de la CDG, Saïd Ibrahimi, directeur de la Trésorerie générale, Tarik Sijelmassi, patron du Crédit agricole du Maroc, Abdeslam Ahizoune, président du directoire de Maroc Telecom, Saïda Lamrani, fille du richissime Mohamed Karim Lamrani, Driss Benhima, PDG de RAM, ont un siège d’administrateur dans plus d’une fondation. Et tous mettent régulièrement la main à la poche. Généreux nos hommes d’affaires ? Pas vraiment. Comme l’explique ce patron, leurs dons sont synonymes de paix fiscale et sociale. “Cela permet aussi de se rapprocher des centres de prises de décision économique”, conclut notre source.
 
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