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Arrivé en 2004 en Belgique, ce Marocain reçoit un arrêté d’expulsion en 2008. Mais il reste et fonde une famille, se trouve un travail et se plaît en Belgique.
Tout s’effondre lorsque les policiers viennent le chercher chez lui pour l’emmener.
Lundi, il devra rentrer au Maroc.
Mohamed El Khouardi est marocain. Voici 10 ans, il est arrivé en Belgique. Un peu perdu à ses débuts, il fait quelques erreurs de parcours et se retrouve en prison.
Nous sommes en 2006 et il a 4 ans à faire.
En 2008, il reçoit un arrêté ministériel de renvoi suite à des condamnations pénales.
Il est ainsi interdit de séjour sur le territoire belge pour une durée de 10 ans.
Mais il décide de purger sa peine jusqu’au bout. « Dans ces cas-là souvent, l’avis d’expulsion est alors ‘oublié’ à la sortie de prison car la personne a montré sa bonne volonté », explique Pierre Robert, l’avocat de Mohamed El Khouardi.
En prison, notre homme rencontre l’amour et se marie à une Belge.
Il est alors papa de 2 enfants. À sa sortie de prison, il fait une demande de regroupement familial et obtient un permis de séjour de 6 mois.
Ensuite, l’Office des étrangers lui fournit un permis de séjour et une carte d’identité valable pour 5 ans.
« C’est déjà une contradiction en soi. Comment peut-on être à la fois expulsé et autorisé de séjour ? », fait remarquer son avocat.
Une intégration réussie
Entre temps, Mohamed El Khouardi travaille son intégration.
Un troisième enfant nait. L’homme trouve du travail à temps plein, suit des formations en cuisine et subvient aux besoins du ménage. « Il est sous CDI. Il travaille en cuisine avec moi dans une entreprise de formation par le travail.
Il sert aussi les repas des CPAS. Tout le monde l’apprécie énormément. C’est un très bon employé. Je l’ai engagé il y a 3 ans et j’en suis très content », explique Eric Tresinie, son responsable en cuisine.
Mais toute cette bonne volonté ne suffit pas apparemment puisque le 10 octobre dernier, des agents de police se présentent à son domicile à Aiseau-Presles.
Ils expliquent avoir un avis d’expulsion à son encontre, datant de 2008. Après 6 ans, il recoit donc bel et bien l’ordre de quitter le territoire… et donc sa femme, ses 3 petits enfants et son travail.
En clair, toute sa vie bien établie en Belgique. Et pour être sûr qu’il soit bien expulsé, il est emmené au centre fermé de Vottem pour y attendre sa date de rappatriement. Il décide donc de prendre un avocat qui tente d’annuler cet arrêté d’expulsion.
Cela n’aboutit pas. Et Mohamed doit quitter le territoire ce lundi 27 octobre. « C’est un cas extrème. Ce que nous allons faire maintenant c’est déposer une requête en annulation de l’odre de quitter le territoire et demander la remise en liberté de Monsieur », continue son avocat.
Il ne reste que 2 jours à Mohamed pour tenter de sauver sa place chez nous, sa famille et tout ce qu’il a construit ici.
http://www.sudinfo.be/1132513/artic...egre-en-belgique-mohamed-est-pourtant-expulse
Tout s’effondre lorsque les policiers viennent le chercher chez lui pour l’emmener.
Lundi, il devra rentrer au Maroc.
Mohamed El Khouardi est marocain. Voici 10 ans, il est arrivé en Belgique. Un peu perdu à ses débuts, il fait quelques erreurs de parcours et se retrouve en prison.
Nous sommes en 2006 et il a 4 ans à faire.
En 2008, il reçoit un arrêté ministériel de renvoi suite à des condamnations pénales.
Il est ainsi interdit de séjour sur le territoire belge pour une durée de 10 ans.
Mais il décide de purger sa peine jusqu’au bout. « Dans ces cas-là souvent, l’avis d’expulsion est alors ‘oublié’ à la sortie de prison car la personne a montré sa bonne volonté », explique Pierre Robert, l’avocat de Mohamed El Khouardi.
En prison, notre homme rencontre l’amour et se marie à une Belge.
Il est alors papa de 2 enfants. À sa sortie de prison, il fait une demande de regroupement familial et obtient un permis de séjour de 6 mois.
Ensuite, l’Office des étrangers lui fournit un permis de séjour et une carte d’identité valable pour 5 ans.
« C’est déjà une contradiction en soi. Comment peut-on être à la fois expulsé et autorisé de séjour ? », fait remarquer son avocat.
Une intégration réussie
Entre temps, Mohamed El Khouardi travaille son intégration.
Un troisième enfant nait. L’homme trouve du travail à temps plein, suit des formations en cuisine et subvient aux besoins du ménage. « Il est sous CDI. Il travaille en cuisine avec moi dans une entreprise de formation par le travail.
Il sert aussi les repas des CPAS. Tout le monde l’apprécie énormément. C’est un très bon employé. Je l’ai engagé il y a 3 ans et j’en suis très content », explique Eric Tresinie, son responsable en cuisine.
Mais toute cette bonne volonté ne suffit pas apparemment puisque le 10 octobre dernier, des agents de police se présentent à son domicile à Aiseau-Presles.
Ils expliquent avoir un avis d’expulsion à son encontre, datant de 2008. Après 6 ans, il recoit donc bel et bien l’ordre de quitter le territoire… et donc sa femme, ses 3 petits enfants et son travail.
En clair, toute sa vie bien établie en Belgique. Et pour être sûr qu’il soit bien expulsé, il est emmené au centre fermé de Vottem pour y attendre sa date de rappatriement. Il décide donc de prendre un avocat qui tente d’annuler cet arrêté d’expulsion.
Cela n’aboutit pas. Et Mohamed doit quitter le territoire ce lundi 27 octobre. « C’est un cas extrème. Ce que nous allons faire maintenant c’est déposer une requête en annulation de l’odre de quitter le territoire et demander la remise en liberté de Monsieur », continue son avocat.
Il ne reste que 2 jours à Mohamed pour tenter de sauver sa place chez nous, sa famille et tout ce qu’il a construit ici.
http://www.sudinfo.be/1132513/artic...egre-en-belgique-mohamed-est-pourtant-expulse
