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PLD (Peace, Love and Diversity)
Picqué : "Je ne serai pas le curateur de la Région bruxelloise"
Mis en ligne le 15/04/2010
Charles Picqué exige que le refinancement de Bruxelles soit traité en même temps que la scission de BHV. Sinon, jen tirerai les conclusions, avertit le PS.
Doulkeridis soutient aussi Picqué
Maingain regrette la "vision mercantile" de Picqué
Clerfayt: Picqué affaiblit la position des francophones
Refinancement de Bruxelles: Cerexhe soutient Picqué
Frédérique Ries veut saisir Van Rompuy à propos des discriminations en périphérie
FDF: "Van Rompuy a un rôle à jouer"
ENTRETIEN MARTIN BUXANT ET FRANCIS VAN DE WOESTYNE
Pour le ministre-Président de la Région bruxelloise, on aurait tort de ne parler, dans la future négociation, que de la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Pour lui, la priorité des priorités, cest le refinancement de la Région bruxelloise.
Quelle est, selon vous, la principale demande que les francophones doivent mettre en avant face à la scission de BHV réclamée par les partis flamands ?
Bruxelles ne peut pas être un sous-chapitre de cette négociation. Pourquoi ? Il y a trois socles nécessaires à la survie de lEtat belge : 1. la solidarité, à travers la sécurité sociale; 2. le respect mutuel des identités culturelles et linguistiques; 3. la survie et le bon fonctionnement de la troisième région, Bruxelles. Parce quelle est capitale du pays, de la Communauté flamande et de la Communauté française. Elle est aussi un atout essentiel pour lensemble des Belges. Si la scission de BHV peut attendre la non-scission naffecte pas la situation sociale Bruxelles ne peut pas attendre. Il serait juste et légitime de prévoir son refinancement.
Pourquoi cette urgence ?
Parce quil y a un réel danger de ne plus pouvoir, faute de refinancement, assurer les services à la population tel quelle peut lespérer. Or il y a des urgences en terme de logement, de sécurité. Et le rôle international de Bruxelles est et je pèse mes mots menacé en cas de sous-investissement. Si nous ne sommes pas capables de nous mettre daccord sur quelque chose qui incarne un atout pour tout le monde (lavenir financier de la Régoin bruxelloise, dont tout le pays bénéficie), je me demande comment on peut espérer avoir un accord équilibré dans dautres domaines.
Pour les Flamands, la priorité nest pas financière mais institutionnelle : ils veulent scinder BHV. Après on verra
Je ne comprends pas que le refinancement de Bruxelles puisse être occulté par la passion pour la scission de BHV. À moins que BHV ne soit la partie visible de liceberg. Je pense que BHV est difficilement pacifiable sil reste à la périphérie de Bruxelles des tensions linguistiques entre communautés. Car le vrai test de la survie du pays, cest le sort réservé à Bruxelles. Si on est incapable de parler du refinancement de Bruxelles et dune série dautres garanties en même temps que lon vise à scinder larrondissement, alors, cela signifiera que lon ne respecte pas le symbole de ce vivre ensemble quest Bruxelles et quon est prêt à signer larrêt de mort programmé de ce pays. Je me pose cette question : quel crédit donner encore à cette conception du fédéralisme de coopération cher à Yves Leterme et que je soutiens si lon est incapable de fédérer nos énergies autour dun atout commun ? Bruxelles ne peut donc pas attendre. Si on ne trouve pas de solution au refinancement de Bruxelles, je suis convaincu quon ira, progressivement, vers un démantèlement du pays, par petites étapes, en arrachant, à chaque négociation, des concessions unilatérales au détriment des francophones et de Bruxelles.
Le sort de BHV, cest donc un problème secondaire ?
Franchement, quest-ce que cela change à ma vie, moi, que lon scinde cet arrondissement ? Ce qui compte, cest le refinancement de Bruxelles. Le danger, cest quon renvoie la question du financement de Bruxelles à une autre négociation qui nécessitera des majorités spéciales. Or, avec la crise, la situation est devenue intenable.
Ne craignez-vous pas que votre discours soit interprété, en Flandre comme celui dun mendiant qui est à nouveau demandeur dargent face à des exigences institutionnelles ?
Eh, oh On ne parle jamais dargent en Flandre ? Il est constaté objectivement que le sous-financement de Bruxelles est une réalité. De plus, Bruxelles paye des choses quelle ne devrait pas payer. Il faut non seulement refinancer Bruxelles, il faut aussi que les pouvoirs qui ont des compétences à Bruxelles y investissent des moyens massifs : les Communautés et le Fédéral pour les compétences qui les concernent.
A quoi devraient servir le refinancement et lintervention des autres niveaux de pouvoirs ?
Il faut dabord sattaquer à la question sociale, en particulier à la formation. Il faut une offre de formation considérablement plus importante. Il y a ensuite la sécurité : il y a un vrai problème dimage, mais aussi de confort et de qualité de vie.
Mis en ligne le 15/04/2010
Charles Picqué exige que le refinancement de Bruxelles soit traité en même temps que la scission de BHV. Sinon, jen tirerai les conclusions, avertit le PS.
Doulkeridis soutient aussi Picqué
Maingain regrette la "vision mercantile" de Picqué
Clerfayt: Picqué affaiblit la position des francophones
Refinancement de Bruxelles: Cerexhe soutient Picqué
Frédérique Ries veut saisir Van Rompuy à propos des discriminations en périphérie
FDF: "Van Rompuy a un rôle à jouer"
ENTRETIEN MARTIN BUXANT ET FRANCIS VAN DE WOESTYNE
Pour le ministre-Président de la Région bruxelloise, on aurait tort de ne parler, dans la future négociation, que de la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Pour lui, la priorité des priorités, cest le refinancement de la Région bruxelloise.
Quelle est, selon vous, la principale demande que les francophones doivent mettre en avant face à la scission de BHV réclamée par les partis flamands ?
Bruxelles ne peut pas être un sous-chapitre de cette négociation. Pourquoi ? Il y a trois socles nécessaires à la survie de lEtat belge : 1. la solidarité, à travers la sécurité sociale; 2. le respect mutuel des identités culturelles et linguistiques; 3. la survie et le bon fonctionnement de la troisième région, Bruxelles. Parce quelle est capitale du pays, de la Communauté flamande et de la Communauté française. Elle est aussi un atout essentiel pour lensemble des Belges. Si la scission de BHV peut attendre la non-scission naffecte pas la situation sociale Bruxelles ne peut pas attendre. Il serait juste et légitime de prévoir son refinancement.
Pourquoi cette urgence ?
Parce quil y a un réel danger de ne plus pouvoir, faute de refinancement, assurer les services à la population tel quelle peut lespérer. Or il y a des urgences en terme de logement, de sécurité. Et le rôle international de Bruxelles est et je pèse mes mots menacé en cas de sous-investissement. Si nous ne sommes pas capables de nous mettre daccord sur quelque chose qui incarne un atout pour tout le monde (lavenir financier de la Régoin bruxelloise, dont tout le pays bénéficie), je me demande comment on peut espérer avoir un accord équilibré dans dautres domaines.
Pour les Flamands, la priorité nest pas financière mais institutionnelle : ils veulent scinder BHV. Après on verra
Je ne comprends pas que le refinancement de Bruxelles puisse être occulté par la passion pour la scission de BHV. À moins que BHV ne soit la partie visible de liceberg. Je pense que BHV est difficilement pacifiable sil reste à la périphérie de Bruxelles des tensions linguistiques entre communautés. Car le vrai test de la survie du pays, cest le sort réservé à Bruxelles. Si on est incapable de parler du refinancement de Bruxelles et dune série dautres garanties en même temps que lon vise à scinder larrondissement, alors, cela signifiera que lon ne respecte pas le symbole de ce vivre ensemble quest Bruxelles et quon est prêt à signer larrêt de mort programmé de ce pays. Je me pose cette question : quel crédit donner encore à cette conception du fédéralisme de coopération cher à Yves Leterme et que je soutiens si lon est incapable de fédérer nos énergies autour dun atout commun ? Bruxelles ne peut donc pas attendre. Si on ne trouve pas de solution au refinancement de Bruxelles, je suis convaincu quon ira, progressivement, vers un démantèlement du pays, par petites étapes, en arrachant, à chaque négociation, des concessions unilatérales au détriment des francophones et de Bruxelles.
Le sort de BHV, cest donc un problème secondaire ?
Franchement, quest-ce que cela change à ma vie, moi, que lon scinde cet arrondissement ? Ce qui compte, cest le refinancement de Bruxelles. Le danger, cest quon renvoie la question du financement de Bruxelles à une autre négociation qui nécessitera des majorités spéciales. Or, avec la crise, la situation est devenue intenable.
Ne craignez-vous pas que votre discours soit interprété, en Flandre comme celui dun mendiant qui est à nouveau demandeur dargent face à des exigences institutionnelles ?
Eh, oh On ne parle jamais dargent en Flandre ? Il est constaté objectivement que le sous-financement de Bruxelles est une réalité. De plus, Bruxelles paye des choses quelle ne devrait pas payer. Il faut non seulement refinancer Bruxelles, il faut aussi que les pouvoirs qui ont des compétences à Bruxelles y investissent des moyens massifs : les Communautés et le Fédéral pour les compétences qui les concernent.
A quoi devraient servir le refinancement et lintervention des autres niveaux de pouvoirs ?
Il faut dabord sattaquer à la question sociale, en particulier à la formation. Il faut une offre de formation considérablement plus importante. Il y a ensuite la sécurité : il y a un vrai problème dimage, mais aussi de confort et de qualité de vie.