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Un procès pour exorcisme mortel souvre ce matin aux assises de Bruxelles avec la formation du jury
BRUXELLES Depuis la mort de la jeune Bruxelloise quon juge à partir daujourdhui aux assises de Bruxelles, Aznagui, très loin davoir mis fin à ses activités, fait au contraire des prêches sur YouTube.
Des prêches quils sont des milliers à regarder et où il apparaît barbu, sous le nom de Cheikh Abou Chayma.
Depuis et malgré la mort en 2004 de Latifa Hachmi qui avait 24 ans, Aznagui ouvre des centres culturels pour jeunes musulmans, comme Le Jardin des Jeunes à Bruxelles, et les mosquées se larrachent en Belgique, en France et aux Pays-Bas.
Depuis la mort de Latifa, Aznagui qui comparaît ce matin devant la cour dassises, déclare quil a pris une dimension internationale, une dimension quil ne possédait pas.
Abou Chayma, cest lui. Abou Chayma est Abdelkrim Aznagui né le 1er mars 1952 à Al Hoceima au Maroc, que les jurés devront juger pour sa responsabilité présumée dans la mort le 5 août 2004 à Schaerbeek dune jeune femme quil exorcisait parce quelle ne pouvait avoir denfants, et donc quelle avait le démon en elle.
Aznagui répond davoir soumis Latifa Hachmi à la torture, en loccurrence un traitement inhumain délibéré qui provoque une douleur aiguë ou de très graves et cruelles souffrances physiques ou mentales, en causant la mort sans intention de la donner.
On lira par ailleurs le calvaire subi pendant deux mois par la victime.
Interrogé par la police, cet homme a reconnu quil était en fait totalement autodidacte.
Cet homme que lon voit sur YouTube interpréter le Coran sur des thèmes aussi variés que : le mariage, la femme et son rôle dans la société, le sexe, lintégrisme, le ramadan et le djihad, a reconnu quil navait suivi et ne possédait aucune formation religieuse spécifique.
À létude de ses prêches, les psychiatres judiciaires parlent dun discours pseudo-religieux pauvre. Et sagissant des exorcismes qui avaient du succès dans la communauté, de lexpression dune barbarie moyenâgeuse , ou encore de sadisme.
Cet homme de 60 ans père de sept enfants est au chômage depuis 1990. Mais il a du charisme et les vidéos sur YouTube le montrent : son pouvoir fonctionne !
Selon les psys, il domine en effet un public en désarroi cherchant des réponses simples aux questions sur la vie, la mort, la douleur, la souffrance morale.
Au décès de Latifa, la famille avait dénoncé labsence de réaction de lExécutif des musulmans de Belgique.
À lépoque, Aznagui sappelait Aznagui, son audience était bruxelloise et ce fut en effet le grand silence au sujet du drame.
Depuis lors, Aznagui se fait appeler Cheikh Abou Chayma et prêche sur YouTube. Tout le monde nest pas dupe. On trouve un site intitulé : Le Bêtisier dAbou Chayma. Des avis préviennent : Nécoutez pas ce criminel. Il a tué une sur (= une musulmane : Latifa, NdlR).
Pour autant, Cheikh Abou Chaïma se fait inviter dans les mosquées aux Pays-Bas et dans le nord de la France.
Aujourdhui, première audience du procès avec la constitution du jury. La juge Karin Gérard préside. La suite aura lieu lundi prochain avec linterrogatoire des accusés, six au total.
Gilbert Dupont
BRUXELLES Depuis la mort de la jeune Bruxelloise quon juge à partir daujourdhui aux assises de Bruxelles, Aznagui, très loin davoir mis fin à ses activités, fait au contraire des prêches sur YouTube.
Des prêches quils sont des milliers à regarder et où il apparaît barbu, sous le nom de Cheikh Abou Chayma.
Depuis et malgré la mort en 2004 de Latifa Hachmi qui avait 24 ans, Aznagui ouvre des centres culturels pour jeunes musulmans, comme Le Jardin des Jeunes à Bruxelles, et les mosquées se larrachent en Belgique, en France et aux Pays-Bas.
Depuis la mort de Latifa, Aznagui qui comparaît ce matin devant la cour dassises, déclare quil a pris une dimension internationale, une dimension quil ne possédait pas.
Abou Chayma, cest lui. Abou Chayma est Abdelkrim Aznagui né le 1er mars 1952 à Al Hoceima au Maroc, que les jurés devront juger pour sa responsabilité présumée dans la mort le 5 août 2004 à Schaerbeek dune jeune femme quil exorcisait parce quelle ne pouvait avoir denfants, et donc quelle avait le démon en elle.
Aznagui répond davoir soumis Latifa Hachmi à la torture, en loccurrence un traitement inhumain délibéré qui provoque une douleur aiguë ou de très graves et cruelles souffrances physiques ou mentales, en causant la mort sans intention de la donner.
On lira par ailleurs le calvaire subi pendant deux mois par la victime.
Interrogé par la police, cet homme a reconnu quil était en fait totalement autodidacte.
Cet homme que lon voit sur YouTube interpréter le Coran sur des thèmes aussi variés que : le mariage, la femme et son rôle dans la société, le sexe, lintégrisme, le ramadan et le djihad, a reconnu quil navait suivi et ne possédait aucune formation religieuse spécifique.
À létude de ses prêches, les psychiatres judiciaires parlent dun discours pseudo-religieux pauvre. Et sagissant des exorcismes qui avaient du succès dans la communauté, de lexpression dune barbarie moyenâgeuse , ou encore de sadisme.
Cet homme de 60 ans père de sept enfants est au chômage depuis 1990. Mais il a du charisme et les vidéos sur YouTube le montrent : son pouvoir fonctionne !
Selon les psys, il domine en effet un public en désarroi cherchant des réponses simples aux questions sur la vie, la mort, la douleur, la souffrance morale.
Au décès de Latifa, la famille avait dénoncé labsence de réaction de lExécutif des musulmans de Belgique.
À lépoque, Aznagui sappelait Aznagui, son audience était bruxelloise et ce fut en effet le grand silence au sujet du drame.
Depuis lors, Aznagui se fait appeler Cheikh Abou Chayma et prêche sur YouTube. Tout le monde nest pas dupe. On trouve un site intitulé : Le Bêtisier dAbou Chayma. Des avis préviennent : Nécoutez pas ce criminel. Il a tué une sur (= une musulmane : Latifa, NdlR).
Pour autant, Cheikh Abou Chaïma se fait inviter dans les mosquées aux Pays-Bas et dans le nord de la France.
Aujourdhui, première audience du procès avec la constitution du jury. La juge Karin Gérard préside. La suite aura lieu lundi prochain avec linterrogatoire des accusés, six au total.
Gilbert Dupont