tinky
Moche ou Bekheir hamdullah
salam
http://www.saphirnews.com/Cheikh-Adil-al-Kalbani,-l-Obama-saoudien_a10041.html
Leffet « Obama » a touché la monarchie saoudienne. Avec la nomination dun Noir à la très haute fonction dimam de la Grande Mosquée de La Mecque, où se trouve la Kaba, premier lieu saint de lislam, le roi Abdullah a voulu signer le début dune ère nouvelle. En quelques jours, le récitateur Cheikh Adil al-Kalbani est devenu une célébrité de renommée internationale.
Dans un de ses écrits, Adil al-Kalbani raconte lhistoire de sa conversion : « Ma jeunesse est passée dans les voitures, les sorties, les fêtes et les choses futiles de cette vie. Un jour que jattendais ma mère dans la voiture, jallumais la radio et je suis tombé sur la récitation du cheikh Muhammad Siddiq al-Minshawi paix à son âme , cétait la première fois que jécoutais le Coran, cela ma bouleversé. »
« Cette année-là, ajoute-il, fut forte en questionnement, sur le sens de la vie, de ma vie. Petit à petit, je commençais à faire correctement ma prière. »
Après avoir fini ses études supérieures, Adil al-Kalbani sattela à la mémorisation du Coran et à létude de la religion. En 1984, il réussit lexamen national pour devenir imam, et fut brièvement imam de la mosquée de laéroport de Riyad. Quatre ans plus tard, il prit fonction à la célèbre mosquée du roi Khalid, à Riyad, où il officia pendant vingt ans, jusquen septembre 2008.
Cheikh Adil al-Kalbani ny croyait pas lorsquil reçut par téléphone, en septembre dernier, la nouvelle inattendue que le roi saoudien lavait choisi pour la plus haute fonction de limamat.
Quelques jours plus tard, il se retrouvait à diriger la prière quotidienne de plusieurs millions de fidèles à la Grande Mosquée de La Mecque.
Deux ans plus tôt, selon le New York Times du 11 avril 2009, Adil al-Kalbani « avait fait un rêve prémonitoire dans lequel il devenait limam de la Grande Mosquée de La Mecque, mais, à son réveil, il sétait empressé décarter ce rêve quil avait pris pour une incitation à la vanité ». Un rêve devenu réalité, pour ce fils dimmigrant noir de 49 ans, à la voix profonde et émotive.
Une grande première
Si cette nomination est une première dans lhistoire de La Mecque depuis des décennies, limam a rappelé que le racisme nest pas le fait de lislam, citant lexemple des compagnons du Prophète Muhammad, qui étaient de toute races confondues. Dans lhistoire de lislam, Bilal, un esclave affranchi grâce au Prophète, fut un compagnon très rapproché de celui-ci, et le premier muezzin (celui qui appelle à la prière) : un geste hautement symbolique, un rappel pour les sociétés modernes et islamiques en particulier, où le racisme est encore un état de fait.
« Nimporte quel individu qualifié, peu importe sa couleur, peu importe son origine, aura une chance dêtre un chef, pour son bien et le bien de son pays » , a ainsi déclaré al-Kalbani aux médias britanniques, faisant allusion à lactuel président américain.
Lutte contre le racisme
En Arabie Saoudite, lesclavage fut aboli en 1962, mais le racisme anti-Noirs sexprime encore dans certaines couches de la société. Saluée par la communauté internationale, la nomination dun Noir à la plus haute distinction de La Mecque nest pas plus lexpression dun « coup de foudre » de la part du roi Abdullah quun geste politique évident, à double objectif.
Primo, réputé progressiste dans ses sermons, la personne de Cheikh Adil al-Kalbani se veut être un contre-poids efficace devant les tendances conservatrices du royaume, au centre d'un contexte international délicat. D'autant que l'héritier probable du roi Abdullah serait son frère Nayef Ben Abdelaaziz al-Saoud, actuel ministre de l'Information et proche de la tendance ultraconservatrice.
Secundo, cette nomination viserait à réduire les discriminations et surtout à donner lexemple à ses pays voisins, en bon ambassadeur, des valeurs islamiques que la pétromonarchie est censée représenter.
Lassociation Respect, de Bahrein, affiliée à lorganisation de défense des droits de lhomme Human Rights Watch, a publié une déclaration davertissement coïncidant avec la conférence de Durban II, sur la croissance du racisme anti-Noirs au Bahrein et dans les pays du Golfe. La déclaration, appelée « Respect », insiste sur la responsabilité « des médias et des sociétés de communication (publicité), qui ne font pas le nécessaire en matière de lutte contre le racisme anti-Noirs » et souligne leur manque de représentativité. « Les États arabes et du Golfe ont un rôle à jouer », poursuit-elle, ajoutant qu« il y va de leurs intérêts scientifiques et intellectuels ».
http://www.saphirnews.com/Cheikh-Adil-al-Kalbani,-l-Obama-saoudien_a10041.html
Leffet « Obama » a touché la monarchie saoudienne. Avec la nomination dun Noir à la très haute fonction dimam de la Grande Mosquée de La Mecque, où se trouve la Kaba, premier lieu saint de lislam, le roi Abdullah a voulu signer le début dune ère nouvelle. En quelques jours, le récitateur Cheikh Adil al-Kalbani est devenu une célébrité de renommée internationale.
Dans un de ses écrits, Adil al-Kalbani raconte lhistoire de sa conversion : « Ma jeunesse est passée dans les voitures, les sorties, les fêtes et les choses futiles de cette vie. Un jour que jattendais ma mère dans la voiture, jallumais la radio et je suis tombé sur la récitation du cheikh Muhammad Siddiq al-Minshawi paix à son âme , cétait la première fois que jécoutais le Coran, cela ma bouleversé. »
« Cette année-là, ajoute-il, fut forte en questionnement, sur le sens de la vie, de ma vie. Petit à petit, je commençais à faire correctement ma prière. »
Après avoir fini ses études supérieures, Adil al-Kalbani sattela à la mémorisation du Coran et à létude de la religion. En 1984, il réussit lexamen national pour devenir imam, et fut brièvement imam de la mosquée de laéroport de Riyad. Quatre ans plus tard, il prit fonction à la célèbre mosquée du roi Khalid, à Riyad, où il officia pendant vingt ans, jusquen septembre 2008.
Cheikh Adil al-Kalbani ny croyait pas lorsquil reçut par téléphone, en septembre dernier, la nouvelle inattendue que le roi saoudien lavait choisi pour la plus haute fonction de limamat.
Quelques jours plus tard, il se retrouvait à diriger la prière quotidienne de plusieurs millions de fidèles à la Grande Mosquée de La Mecque.
Deux ans plus tôt, selon le New York Times du 11 avril 2009, Adil al-Kalbani « avait fait un rêve prémonitoire dans lequel il devenait limam de la Grande Mosquée de La Mecque, mais, à son réveil, il sétait empressé décarter ce rêve quil avait pris pour une incitation à la vanité ». Un rêve devenu réalité, pour ce fils dimmigrant noir de 49 ans, à la voix profonde et émotive.
Une grande première
Si cette nomination est une première dans lhistoire de La Mecque depuis des décennies, limam a rappelé que le racisme nest pas le fait de lislam, citant lexemple des compagnons du Prophète Muhammad, qui étaient de toute races confondues. Dans lhistoire de lislam, Bilal, un esclave affranchi grâce au Prophète, fut un compagnon très rapproché de celui-ci, et le premier muezzin (celui qui appelle à la prière) : un geste hautement symbolique, un rappel pour les sociétés modernes et islamiques en particulier, où le racisme est encore un état de fait.
« Nimporte quel individu qualifié, peu importe sa couleur, peu importe son origine, aura une chance dêtre un chef, pour son bien et le bien de son pays » , a ainsi déclaré al-Kalbani aux médias britanniques, faisant allusion à lactuel président américain.
Lutte contre le racisme
En Arabie Saoudite, lesclavage fut aboli en 1962, mais le racisme anti-Noirs sexprime encore dans certaines couches de la société. Saluée par la communauté internationale, la nomination dun Noir à la plus haute distinction de La Mecque nest pas plus lexpression dun « coup de foudre » de la part du roi Abdullah quun geste politique évident, à double objectif.
Primo, réputé progressiste dans ses sermons, la personne de Cheikh Adil al-Kalbani se veut être un contre-poids efficace devant les tendances conservatrices du royaume, au centre d'un contexte international délicat. D'autant que l'héritier probable du roi Abdullah serait son frère Nayef Ben Abdelaaziz al-Saoud, actuel ministre de l'Information et proche de la tendance ultraconservatrice.
Secundo, cette nomination viserait à réduire les discriminations et surtout à donner lexemple à ses pays voisins, en bon ambassadeur, des valeurs islamiques que la pétromonarchie est censée représenter.
Lassociation Respect, de Bahrein, affiliée à lorganisation de défense des droits de lhomme Human Rights Watch, a publié une déclaration davertissement coïncidant avec la conférence de Durban II, sur la croissance du racisme anti-Noirs au Bahrein et dans les pays du Golfe. La déclaration, appelée « Respect », insiste sur la responsabilité « des médias et des sociétés de communication (publicité), qui ne font pas le nécessaire en matière de lutte contre le racisme anti-Noirs » et souligne leur manque de représentativité. « Les États arabes et du Golfe ont un rôle à jouer », poursuit-elle, ajoutant qu« il y va de leurs intérêts scientifiques et intellectuels ».