Sans problème, j'attendrai ton retour !
Salam
Walaykoum Salam
Une réponse detaillé pour toi cher frere!
On entend de nombreux musulmans s'interroger sur le sort de mécréants qui leur apparaissent d'une grande bonté au vu des actions humanitaires qu'ils mènent aux quatre coins de la planète. Certains s'interrogent sur leur sort, et d'autres sont convaincus qu'ils sont meilleurs que de nombreux musulmans et qu'Allah leur fera miséricorde. Ceci, alors qu'ils commettent le plus grand crime qui soit : la mécréance et le polythéisme, et Allah dit : « Allah ne pardonne pas qu'on lui donne d'associé, et Il pardonne en deçà à qui Il veut. » (An-Nisâ' : 48) Tous les jours, ils donnent des associés à Allah ou rejettent son existence, alors comment pourraient-ils être meilleurs que les musulmans monothéistes qui se soumettent du mieux qu'ils peuvent à leur Seigneur, quelle que soit l'étendue de leurs péchés. Là encore, celui qui revient vers les deux sources que sont le Coran et la Sunna, avec la compréhension des pieux prédécesseurs, trouvera la réponse à cette question et verra une fois encore la justice parfaite d'Allah
Âishah rapporte : « Jai demandé au Prophète (salallahu 'alayhi wasalam) : ô Messager d'Allah ! Avant la venue de lislam (Al-Jâhiliyyah) Ibn Judân maintenait les liens de parenté et nourrissait les pauvres. Cela lui sera-t-il daucune utilité [dans lau-delà] ? Il dit : « Cela ne lui profitera pas car il na jamais dit : ô Seigneur ! Pardonne-moi mes péchés au Jour de la Rétribution. » (Muslim
Limam An-Nawawî dit en commentaire : « Le sens de ce hadith est que le fait quil maintenait les liens de parenté, nourrissait les pauvres et possédait un bon comportement ne lui profitera en rien dans lau-delà car il était mécréant, et cest là le sens de la parole du Prophète : « Cela ne lui profitera pas car il na jamais dit : ô Seigneur ! Pardonne-moi mes péchés au Jour de la Rétribution. » C'est-à-dire quil ne croyait pas en la Résurrection, et celui qui ny croit pas est mécréant et aucune uvre ne lui profitera. Al-Qâdî Iyad a dit : « Les savants sont unanimes pour dire que les [bonnes] uvres des mécréants ne leur serviront en rien, ils nen obtiendront aucun délice et aucune diminution de châtiment, mais certains auront un châtiment plus douloureux en fonction de leurs crimes. »
Shaykh Al-Uthaymin dit : « Puisse Allah nous en préserver. Les uvres du mécréant ne lui sont daucune utilité car elles ne sont pas acceptées en raison de la Parole dAllah : « Ce qui empêche leurs aumônes dêtre acceptées, cest quils nont pas cru en Allah et en Son messager, quils ne se rendent à la prière quavec paresse, et quils ne dépensent (en aumône) quà contrecoeur » (At-Tawbah : 54) et Sa Parole : « Nous avons considéré leurs uvres et Nous les avons réduites en poussière éparpillée. » (Al-Furqân : 23). Cet homme, Ibn Judân, maintenait les liens de parenté avant la venue de lislam, et nul doute que cela est une bonne action et parmi les meilleures uvres. Il nourrissait également le pauvre et cest là aussi une bonne action. Mais tout cela ne lui profitera en rien car le Prophète a dit : « il na jamais dit : ô Seigneur ! Pardonne-moi mes péchés au Jour de la Rétribution. » Sil lavait dit, il aurait cru au Jour Dernier, il aurait demandé pardon à Allah, et ses uvres lui auraient été profitables. Ce hadith est aussi une preuve quil ny a pas de mal à louer le mécréant mort en disant ce qui est vrai. Et cela ne soppose pas à linterdiction du Prophète (salallahu 'alayhi wasalam) dinsulter les morts, lorsquil dit : « Ninsultez pas les morts car ils ont trouvé ce quils ont avancé pour eux. » car ce qui est visé ici nest pas linsulte mais uniquement dexposer la règle, et les uvres ne valent que par leurs intentions. Mais si quelquun insulte un mécréant mort, cela na aucun intérêt, donc il faut faire la différence entre celui qui veut exposer une règle religieuse et celui qui vise seulement linsulte. Ce hadith est également la preuve du grand mérite de cette invocation : « Ô Seigneur ! Pardonne-moi mes péchés au Jour de la Rétribution. » ou encore « Ô Seigneur ! Protège-moi de Ton châtiment au Jour où Tu ressusciteras Tes serviteurs. »
Les propos des savants sont donc clairs quant au fait que les bonnes actions des mécréants ne leur seront daucune utilité dans lau-delà et quil est faux de penser quAllah leur fera miséricorde, car le crime quil commette : la mécréance ou le polythéisme est plus grave que tout autre péché. Les uvres du mécréant sont donc vaines pour lau-delà, mais Allah est à la fois Juste et Miséricordieux, si bien quIl donne à chacun ce quil mérite et quIl laisse grande ouverte la porte du repentir. Et cest que lon peut trouver dans les commentaires de shaykh Al-Albâni sur les hadiths suivants :
« 247 « Si le serviteur embrasse l'islam et meurt croyant, Allah lui écrit dans ses bonnes actions tout ce qu'il a fait auparavant et lui efface toutes les mauvaise actions qu'il a fait auparavant. Ensuite, les bonnes actions sont multipliées de 10 à 700 fois, alors que la mauvaise action n'est écrite qu'une fois, à moins qu'Allah ne la pardonne. » (Al-Bukhârî et d'autres)
Al-Hâfizh Ibn Hajar dit en commentaire de ce hadith : « An-Nawawî a dit : « L'avis authentique des savants vérificateurs dont certains on rapporté l'unanimité sur ce sujet- est que si le mécréant accomplit de bonnes uvres comme l'aumône ou le maintien des liens de parenté, puis embrasse l'islam et meurt sur l'islam, il obtiendra la récompense de ces actes
» (
) On peut considérer que l'acceptation des uvres dépend de l'islam, s'il se convertit ses uvres sont acceptées, sinon non. C'est un avis très fort rapporté par An-Nawawî de Ibrâhîm Al-Harbî, Ibn Battâl, et d'autres encore parmi les Anciens, ainsi que Al-Qurtubî, et Ibn Al-Munîr parmi les savants plus contemporains. Ibn Al-Munîr a dit : « Ce qui est faux et contraire aux règles est de dire que cette récompense lui est attribuée alors même qu'il est mécréant. Mais rien ne s'oppose à ce qu'Allah ajoute aux bonnes actions pratiquées pendant son islam, les actes qu'il considérait bon avant cela, de la même manière qu'Il peut lui accorder la récompense d'une uvre qu'il n'a pas accomplit comme c'est le cas de la personne malade (ou empêchée) à qui Allah écrit la récompense des bonnes actions qu'elle pratiquait régulièrement en bonne santé. Si l'on peut accepter qu'Allah lui écrive la récompense d'un acte qu'il n'a jamais accompli, on peut accepter qu'Il lui écrive la récompense d'un acte accompli (avant l'islam) et cela n'est pas en contradiction avec les règles. D'autres ont donné pour argument qu'Allah accorde une double récompense aux Gens du Livre s'ils embrassent l'islam, comme cela apparaît clairement dans le Coran et la Sunna, alors que s'ils étaient morts sans embrasser l'islam, leurs uvres pieuses ne leur auraient été d'aucune utilité, au contraire elles auraient été réduites en poussière. C'est une preuve que ces premières uvres (avant l'islam) sont ajoutées aux secondes (après l'islam), comme l'a dit le prophète lorsqu'il a été interrogé aux sujet des bonnes actions de Ibn Jud'ân : « Cela lui sera-t-il daucune utilité [dans lau-delà] ? Il dit : « Cela ne lui profitera pas car il na jamais dit : ô Seigneur ! Pardonne-moi mes péchés au Jour de la Rétribution. » Cela montre que s'il l'avait dit après qu'il eut embrassé l'islam, ses bonnes actions accomplies dans la mécréance lui auraient profité. »