« Chemin de la mort » : des jeunes Marocains risquent tout pour atteindre Sebta

Bladi Robot

Je suis un vrai robot!
Le gouvernement d'Aziz Akhannouch est critiqué pour son « échec » en matière de construction d'un État social à la suite de la tentative de centaines de jeunes et d'enfants de pénétrer la ville de Sebta.
Des centaines de jeunes et d'enfants ont tenté, dans la nuit du samedi 14 septembre 2024, de se diriger vers la ville de Sebta. Ils « ont emprunté le chemin de la mort après avoir perdu patience face à la pauvreté, au chômage et à la marginalisation, avec la persistance de politiques (…)

- Maroc / Gouvernement marocain, Aziz Akhannouch , Ceuta (Sebta), Enfant, Immigration clandestine

« Chemin de la mort » : des jeunes Marocains risquent tout pour atteindre Sebta
 
Les propos qui suivent ne visent pas à le déresponsabiliser
Même en ne vivant pas au Maroc, on s'aperçoit que sous sa mandature, certains sujets (doux euphémisme) n'ont pas été traités avec diligence

Loin des batailles politiciennes, on peut reconnaître que notre position géographique, à une enjambée de l'Europe riche captera toujours l'attention des jeunes qui aspirent à des standards européens sans que leur pays ne soit entré dans la modernité. Les européens et les asiatiques - ont connu la révolution industrielle, l'enrichissement sur le dos des colonies, le sacrifice d'une à deux générations (pour les asiatiques) - c'est sûr que sans rente pétrolière ou gazière, le sort des Marocains ou autres subsahariens reste peu enviable - il nous faut des leaders réformateurs sur le terrain de la transformation, emploi, éducation.
 
Autant le Maroc souffre de réels problèmes économiques ...la précarité et la pauvreté sont des fléaux qui tuent à petit feu personne ne peut le nier ... Autant les faces de repris de justice qu on voit vouloir "hrag" ne sont bons que pour les travaux forcés ... Bnadem ma bgha y9ra ma bgha yt3alem 7arfa ma bgha ykhdem ... Bghaha mseguya ! Y a 3 gamins du village d à-côté qui bossent avec moi à mi temps les jours où ils ont pas cours les 3 ont eu leur bac l année dernière et ils sont tous en formation supérieure cette année ils habitent en pleine campagne et se tapaient des kilomètres à pied pour aller à l école de vrais petits bonhommes ... Et quand je vois ces têtes à claque a sebta qui parlent de blad jou3 avec un iphone à la main y a de quoi péter un câble

Ceci dit c est une bonne piqûre de rappel ! que les concernés se sortent un peu les doigts du derrière il y a énormément encore à faire à améliorer...
 

mielle

Tamaghrabit ô bekhire 3liya
VIB
Autant le Maroc souffre de réels problèmes économiques ...la précarité et la pauvreté sont des fléaux qui tuent à petit feu personne ne peut le nier ... Autant les faces de repris de justice qu on voit vouloir "hrag" ne sont bons que pour les travaux forcés ... Bnadem ma bgha y9ra ma bgha yt3alem 7arfa ma bgha ykhdem ... Bghaha mseguya ! Y a 3 gamins du village d à-côté qui bossent avec moi à mi temps les jours où ils ont pas cours les 3 ont eu leur bac l année dernière et ils sont tous en formation supérieure cette année ils habitent en pleine campagne et se tapaient des kilomètres à pied pour aller à l école de vrais petits bonhommes ... Et quand je vois ces têtes à claque a sebta qui parlent de blad jou3 avec un iphone à la main y a de quoi péter un câble

Ceci dit c est une bonne piqûre de rappel ! que les concernés se sortent un peu les doigts du derrière il y a énormément encore à faire à améliorer...
J'ai apprécié la façon dont il a abordé le sujet

 
J'aime bien aussi son analyse de la situation
Je cite un extrait, l'article vaut le détour


Cette opération avortée dévoile le véritable visage de notre société : une société qui a laissé des régions marginalisées sombrer dans l’oubli, une société où l’absence de solutions viables pousse les jeunes à rêver d’un ailleurs, quitte à braver la mort. Ces jeunes ont été manipulés, attirés par des réseaux sociaux devenus des outils d’incitation à l’exil. De fait, cette tentative contrecarrée ne doit pas masquer la réalité sous-jacente : ces jeunes n’ont pas choisi la mer par envie, mais par désespoir. Les réseaux sociaux, jadis refuge de solidarité, sont devenus les complices de ce drame. Qui sont ceux qui manipulent ces jeunes, qui les poussent à risquer leur vie ? Il est évident que des mains invisibles tirent les ficelles, exploitant le désespoir de notre jeunesse pour atteindre des objectifs sournois. Mais force est de constater que ce qui s’est passé à Fnideq, ce n’est pas juste une question d’économie en berne ou de chômage rampant. C’est un cri de désespoir, une réaction à des années de négligence et de promesses.

Par ailleurs, des appels à la fuite, lancés au grand jour, exploitent la vulnérabilité de ces jeunes. Les acteurs invisibles qui orchestrent cette mascarade ne cherchent pas le bien de ces personnes qu’ils exposent au pire cauchemar, ils ne veulent pas seulement ternir l’image du Maroc ; ils veulent exposer au monde un pays en crise, un pays qui échoue à retenir sa jeunesse. Mais la véritable trahison, ce n’est pas seulement l’œuvre de ces manipulateurs. C’est notre propre indifférence, notre défaillance collective à offrir une perspective à cette jeunesse qui se noie, littéralement et figurativement.


...

Ainsi le grand rassemblement de Fnideq n’est pas seulement le fruit d’un hasard malheureux, c’est le résultat d’années de négligence. Des politiques publiques inefficaces, des promesses non tenues de gouvernements qui se sont succédés, et d’un système éducatif qui a cessé de donner de l’espoir. L’école, censée être un sanctuaire de savoir et d’opportunités, est devenue une prison où l’échec est la norme, et l’avenir, un mirage inatteignable.

Mais la question qui s’impose est : Qui sont les acteurs de l’ombre qui tirent les ficelles de cette vague migratoire, exploitant sans scrupule la vulnérabilité de ces enfants ? Ce phénomène n’est pas fortuit ; il est minutieusement planifié. Des forces obscures, assurément, motivées par des intérêts cachés, semblent vouloir ternir l’image du Maroc à un moment clé de son histoire. Ces appels à l’immigration clandestine ne sont pas seulement des cris de détresse, mais bien le reflet d’une manipulation orchestrée, visant à exploiter les frustrations d’une jeunesse en perte de repères.
 
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