Gustave Le Bon (1884)
La civilisation des Arabes
Page 466-467
2. - Conquête de l'Égypte par les Arabes
la bibliothèque d'Alexandrie
Malgré ces pertes importantes, Amrou se montra très indulgent pour les habitants de la grande cité ; il leur épargna tout acte de violence et ne chercha qu'à se concilier leur affection, en recevant toutes leurs réclamations et tâchant d'y faire droit. Il fit réparer les digues et les canaux et consacra des sommes importantes aux grands travaux publics. Quant au prétendu incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, un tel vandalisme était tellement contraire aux habitudes des Arabes, qu'on peut se demander comment une pareille légende a pu être acceptée pendant si longtemps par des écrivains sérieux. Elle a été trop bien réfutée à notre époque, pour qu'il soit nécessaire d'y revenir. Rien n'a été plus facile que de prouver, par des citations forts claires, que, bien avant les Arabes, les chrétiens avaient détruit les livres païensd'Alexandrie avec autant de soin qu'ils avaient renversé les statues, et que par conséquent il ne restait plus rien à brûler.
La civilisation des Arabes
Page 466-467
2. - Conquête de l'Égypte par les Arabes
la bibliothèque d'Alexandrie
Malgré ces pertes importantes, Amrou se montra très indulgent pour les habitants de la grande cité ; il leur épargna tout acte de violence et ne chercha qu'à se concilier leur affection, en recevant toutes leurs réclamations et tâchant d'y faire droit. Il fit réparer les digues et les canaux et consacra des sommes importantes aux grands travaux publics. Quant au prétendu incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, un tel vandalisme était tellement contraire aux habitudes des Arabes, qu'on peut se demander comment une pareille légende a pu être acceptée pendant si longtemps par des écrivains sérieux. Elle a été trop bien réfutée à notre époque, pour qu'il soit nécessaire d'y revenir. Rien n'a été plus facile que de prouver, par des citations forts claires, que, bien avant les Arabes, les chrétiens avaient détruit les livres païensd'Alexandrie avec autant de soin qu'ils avaient renversé les statues, et que par conséquent il ne restait plus rien à brûler.