Another
"Je suis celui qui suis."
D'après les Chrétiens, Dieu s'est fait chair pour sauver les Hommes soumis à la tentation, au péché, à l'Enfer et à tous ces trucs.
C'est pourquoi les Hommes ont une dette envers Dieu : Le Christ aurait racheté leurs péchés.
Qu'est ce que cela signifie donc, au fond ? Cela signifie que jamais un acte moral du chrétien n'est réalisé de façon désintéressée (non issue d'un calcul), c'est-à-dire pour lui-même, comme fin en soi ; mais en vue de rembourser Dieu, parce qu'il y a dette. En somme, on ne peut pas parler d'acte moral. Si on se base sur la doctrine, alors l'action bonne n'est pas souhaitée pour elle-même ; elle est au contraire motivée par autre chose qu'elle même.
On pourrait objecter que c'est la même chose pour toutes les religions : Après tout, un musulman agit en vue d'accéder au Paradis. Ce qui est vrai : l'action ne peut être morale, ici non plus. Mais dans le cas du Christianisme, c'est pire encore. Pourquoi ? Parce que c'est la mauvaise conscience qui guide l'action. Le chrétien est redevable. Il n'agit pas " en vue de " (du paradis, par exemple), mais " en souvenir de ".
Nietzsche, dans la Généalogie de la Morale : " (...) cet horrible paradoxe d’un « Dieu mis en croix », ce mystère d’une inimaginable et dernière cruauté, la cruauté folle d’un Dieu se crucifiant lui-même pour le salut de l’humanité ?... "
Quel meilleur moyen pour imposer une dette cruelle à l'autre, que de s'automutiler pour " son " salut ? Où est l'action morale après cela ?
C'est pourquoi les Hommes ont une dette envers Dieu : Le Christ aurait racheté leurs péchés.
Qu'est ce que cela signifie donc, au fond ? Cela signifie que jamais un acte moral du chrétien n'est réalisé de façon désintéressée (non issue d'un calcul), c'est-à-dire pour lui-même, comme fin en soi ; mais en vue de rembourser Dieu, parce qu'il y a dette. En somme, on ne peut pas parler d'acte moral. Si on se base sur la doctrine, alors l'action bonne n'est pas souhaitée pour elle-même ; elle est au contraire motivée par autre chose qu'elle même.
On pourrait objecter que c'est la même chose pour toutes les religions : Après tout, un musulman agit en vue d'accéder au Paradis. Ce qui est vrai : l'action ne peut être morale, ici non plus. Mais dans le cas du Christianisme, c'est pire encore. Pourquoi ? Parce que c'est la mauvaise conscience qui guide l'action. Le chrétien est redevable. Il n'agit pas " en vue de " (du paradis, par exemple), mais " en souvenir de ".
Nietzsche, dans la Généalogie de la Morale : " (...) cet horrible paradoxe d’un « Dieu mis en croix », ce mystère d’une inimaginable et dernière cruauté, la cruauté folle d’un Dieu se crucifiant lui-même pour le salut de l’humanité ?... "
Quel meilleur moyen pour imposer une dette cruelle à l'autre, que de s'automutiler pour " son " salut ? Où est l'action morale après cela ?