Chrysler : un dépôt de bilan rapide et contrôlé

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C'est ce que promet Barack Obama, qui a par ailleurs annoncé la conclusion d'un partenariat entre Chrysler et son concurrent italien Fiat. Robert Nardelli ne sera plus P-DG.



Barack Obama a annoncé, jeudi 30 avril, la conclusion entre Chrysler et son concurrent italien Fiat d'un partenariat qui a "de grandes chances de réussite", le jour où était officialisé le dépôt de bilan du constructeur américain.
Selon de hauts responsables de l'administration, ce partenariat consiste en une prise de participation initiale de 20% de Fiat dans Chrysler.
Le président américain a assuré que le dépôt de bilan de Chrysler serait rapide et "contrôlé" et que cette procédure n'était pas un "signe de faiblesse" mais un pas supplémentaire vers la viabilité pour le constructeur automobile.
Comme l'administration a les syndicats et les principaux créanciers de son côté, "cette procédure sera rapide, elle sera efficace, elle est destinée à traiter avec les quelques derniers réfractaires (aux termes actuels d'une restructuration) et elle sera contrôlée", a-t-il dit.
Le dépôt de bilan a été décidé après qu'une partie des créanciers de Chrysler eut refusé mercredi l'offre du Trésor américain de revoir à la baisse leur créance, de presque 7 milliards que leur doit le constructeur à 2,25 milliards, a expliqué plus tôt un haut responsable de la Maison Blanche, confirmant une information du Wall Street Journal.
La banque JP Morgan Chase, qui dirige le groupe de créanciers, a donné 90 minutes aux 45 autres banques et fonds d'investissements pour voter sur cette proposition, mais "un nombre important des fonds a voté non", expliquait le quotidien des affaires américains.

Accord des salariés mercredi

Mercredi, le syndicat des salariés de l'automobile américain (UAW) avait pourtant massivement ratifié un accord avec Chrysler, qui devait prendre effet le 4 mai et allait dans le sens voulu par le Trésor américain. Il satisfaisait les exigences de prêts, nécessaires à la survie de Chrysler, qui emploie 54.000 personnes, et incluait le partenariat avec Fiat.
Jeudi, le P-DG de Chrysler, Robert Nardelli, a annoncé sur la chaîne d'information financière CNBC qu'il n'allait pas être maintenu à ce poste et que le conseil d'administration reviendrait à des personnes nommées par l'Etat et le groupe italien Fiat.

10,5 milliards de dollars

Les gouvernements des Etats-Unis et du Canada allouent 10,5 milliards de dollars pour soutenir la restructuration sous supervision judiciaire de Chrysler.
Les Etats-Unis allouent 8,08 milliards de dollars à Chrysler et le gouvernement canadien et celui de la province de l'Ontario 2,42 milliards de dollars, notamment comme fonds de roulement à court terme et un prêt débiteur-exploitant à court et à moyen termes, selon la déclaration de la Maison Blanche et du bureau du Premier ministre canadien.
La déclaration précise que les Etats-Unis détiendront 8% des parts de Chrysler LLC, et le Canada et l'Ontario 2%. De plus, les Etats-Unis nommeront quatre administrateurs indépendants au nouveau conseil d'administration de Chrysler LLC, et le Canada en nommera un.

Chrysler, en très graves difficultés financières, a axé ses efforts de restructuration sur trois plans: un plan industriel (un partenariat avec Fiat pour combler les carences de sa gamme), un plan social (pour réduire ses coûts de fonctionnement) et un plan financier (pour alléger le coût de sa dette). C'est ce dernier plan qui pose le plus de problèmes.

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