Cest parti pour les élections législatives et présidentielle du 26 octobre. Le 26 août, le président Zine el-Abidine Ben Ali, 73 ans, a bravé la chaleur torride en ce mois de ramadan pour traverser Tunis et se rendre au siège du Conseil constitutionnel, où il a déposé son dossier de candidature à un cinquième mandat présidentiel de cinq ans. Du balcon du siège du Conseil, vêtu dune djellaba blanche, Ben Ali sest adressé à une foule de partisans pour les remercier de leur soutien.
Il affrontera en principe quatre candidats. Parmi eux, deux dirigeants de partis de la « mouvance présidentielle », qui ont été les premiers à participer à une élection présidentielle pluraliste, en 1999. Il sagit de Mohamed Bouchiha (Parti de lunité populaire, PUP) et dAhmed Inoubli (Union démocratique unioniste, UDU). Les deux autres luniversitaire Ahmed Brahim (Mouvement Ettajdid, ex-Parti communiste) et le professeur en médecine Mustapha Ben Jaafar (Forum démocratique pour le travail et les libertés, FDTL, social-démocrate) font partie de lopposition dite « démocratique » qui, à la faveur de nouvelles dispositions électorales, avait pu pour la première fois présenter un candidat à une présidentielle, en 2004.
La surprise est venue de lopposant Néjib Chebbi, qui, après sêtre déclaré candidat dès février 2008, menant même une précampagne qui la conduit jusquaux États-Unis en mai dernier, a fini par jeter léponge vingt-quatre heures avant louverture du dépôt de candidatures. Fondateur du Parti démocratique progressiste (PDP, radical), dont il a été le secrétaire général jusquen décembre 2006, lavocat de 66 ans a rassemblé un groupe de journalistes et de diplomates, dont des Américains, pour annoncer son « retrait de lélection en raison de labsence de conditions minimales de liberté, dhonnêteté et de transparence ». Chebbi a cependant confirmé que son parti participerait aux législatives, qui se déroulent en même temps que la présidentielle. « Nous ne comprenons pas, commente un dirigeant de lopposition, comment ces élections ne seraient pas libres pour la présidentielle et le seraient pour les législatives. »
Ce qui est aussi surprenant dans lattitude de Chebbi, qui de toute manière ne remplissait pas les conditions légales pour se présenter, cest quil nait pas proposé la candidature de Maya Jribi, qui lui a succédé au poste de secrétaire général du PDP et qui, elle, remplit ces conditions. Biologiste de formation, première femme à diriger un parti politique en Tunisie, Maya Jribi, 48 ans, est aussi une oratrice hors pair dont la participation au débat présidentiel aurait fait un tabac.
Le suspense, cest celui qui entoure la candidature de Ben Jaafar, lune des figures les plus respectées de la scène politique. Se fondant sur la lettre du texte de la Constitution, il estime quil remplit les conditions requises (être président ou secrétaire général élu de son parti depuis deux ans). Ben Jaafar nous a confirmé quil allait bien déposer son dossier auprès du Conseil constitutionnel vers la mi-septembre, une fois surmontées les lenteurs quil attribue à la chaleur estivale et au ramadan. Sa candidature sera-t-elle validée comme le souhaitent les nombreux partisans dune nouvelle avancée démocratique ? Il y a plusieurs semaines, certains milieux gouvernementaux en doutaient. Le suspense sera levé avant fin septembre, lorsque le Conseil constitutionnel aura fait connaître sa décision.
Enfin, lautre candidat de lopposition démocratique, Ahmed Brahim, dénonce ce quil appelle le « blocage médiatique » et l« ostracisme » dont il se dit victime. « En une semaine seulement, a-t-il déclaré, nous avons été en butte à une obstruction totale ou à un empêchement déguisé pour tenir une université dété, une conférence intellectuelle et une rencontre estivale de jeunesse. » Des affirmations démenties par les autorités.
Jeune Afrique
Il affrontera en principe quatre candidats. Parmi eux, deux dirigeants de partis de la « mouvance présidentielle », qui ont été les premiers à participer à une élection présidentielle pluraliste, en 1999. Il sagit de Mohamed Bouchiha (Parti de lunité populaire, PUP) et dAhmed Inoubli (Union démocratique unioniste, UDU). Les deux autres luniversitaire Ahmed Brahim (Mouvement Ettajdid, ex-Parti communiste) et le professeur en médecine Mustapha Ben Jaafar (Forum démocratique pour le travail et les libertés, FDTL, social-démocrate) font partie de lopposition dite « démocratique » qui, à la faveur de nouvelles dispositions électorales, avait pu pour la première fois présenter un candidat à une présidentielle, en 2004.
La surprise est venue de lopposant Néjib Chebbi, qui, après sêtre déclaré candidat dès février 2008, menant même une précampagne qui la conduit jusquaux États-Unis en mai dernier, a fini par jeter léponge vingt-quatre heures avant louverture du dépôt de candidatures. Fondateur du Parti démocratique progressiste (PDP, radical), dont il a été le secrétaire général jusquen décembre 2006, lavocat de 66 ans a rassemblé un groupe de journalistes et de diplomates, dont des Américains, pour annoncer son « retrait de lélection en raison de labsence de conditions minimales de liberté, dhonnêteté et de transparence ». Chebbi a cependant confirmé que son parti participerait aux législatives, qui se déroulent en même temps que la présidentielle. « Nous ne comprenons pas, commente un dirigeant de lopposition, comment ces élections ne seraient pas libres pour la présidentielle et le seraient pour les législatives. »
Ce qui est aussi surprenant dans lattitude de Chebbi, qui de toute manière ne remplissait pas les conditions légales pour se présenter, cest quil nait pas proposé la candidature de Maya Jribi, qui lui a succédé au poste de secrétaire général du PDP et qui, elle, remplit ces conditions. Biologiste de formation, première femme à diriger un parti politique en Tunisie, Maya Jribi, 48 ans, est aussi une oratrice hors pair dont la participation au débat présidentiel aurait fait un tabac.
Le suspense, cest celui qui entoure la candidature de Ben Jaafar, lune des figures les plus respectées de la scène politique. Se fondant sur la lettre du texte de la Constitution, il estime quil remplit les conditions requises (être président ou secrétaire général élu de son parti depuis deux ans). Ben Jaafar nous a confirmé quil allait bien déposer son dossier auprès du Conseil constitutionnel vers la mi-septembre, une fois surmontées les lenteurs quil attribue à la chaleur estivale et au ramadan. Sa candidature sera-t-elle validée comme le souhaitent les nombreux partisans dune nouvelle avancée démocratique ? Il y a plusieurs semaines, certains milieux gouvernementaux en doutaient. Le suspense sera levé avant fin septembre, lorsque le Conseil constitutionnel aura fait connaître sa décision.
Enfin, lautre candidat de lopposition démocratique, Ahmed Brahim, dénonce ce quil appelle le « blocage médiatique » et l« ostracisme » dont il se dit victime. « En une semaine seulement, a-t-il déclaré, nous avons été en butte à une obstruction totale ou à un empêchement déguisé pour tenir une université dété, une conférence intellectuelle et une rencontre estivale de jeunesse. » Des affirmations démenties par les autorités.
Jeune Afrique