le mot clef : hanifiya (din alqayima d'abraham) semble incompris ?

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aedem sed aliter
Bladinaute averti
ce mot semble etre d'une importance capital car elle qualifie le din à suivre vertitable alqayima d'abraham
pourtant il semble etre inconnu voir perdu ....


l'explication pour les musulmans c'est : ce qui s'ecarte se detourner
designerai un groupe de personne avant l'islam qui resté dans la fitra en s'ecartant des fausse croyance dont le chirk

comme abraham qui a rejeté tout pour ce tourner uniquement vers dieu : croyance famille terre
aprés les injonctions de dieu dans la genese : lekha ... tourner vers la (nouvel) terre promis
la promesse à abraham de devenir un goy gadol (grand peuple) traduit en syriac par hanpa (payen mecreant comparé avec kafir ) que certain rapproche de hanif
ce mot designerala culture hellenistique en arameen puis le centurion (legion) dans les evangiles



hanifisme

oumma fitra GENtil :


goy (gewiya (גויה)) désigne le corps vivant (humain: Genèse 47:18; angélique: Ézéchiel 1:11)
ou mort (humain: 1 Samuel 31:10; lion: Juges 14:8)2,
la forme masculine goy désigne le corps social, la nation (Genèse 10:5, Deutéronome 4:6)2.
 
quel rapport entre hanfiya fitra et rouh ?

quel est le sens de fitra ?
quel rapport avec abraham
un hadith decrit jesus comme etant le seul dans la fitra

forme fitra apparait uniquement en 30v30 voir 7v172


fatara : indique une ouverture : qui peut designer une creation ou une destruction



7v172 وَإِذْ أَخَذَ رَبُّكَ مِن بَنِي آدَمَ مِن ظُهُورِهِمْ ذُرِّيَّتَهُمْ
وَأَشْهَدَهُمْ عَلَى أَنفُسِهِمْ أَلَسْتُ بِرَبِّكُمْ
قَالُوا بَلَى شَهِدْنَا أَن تَقُولُوا يَوْمَ الْقِيَامَةِ إِنَّا كُنَّا عَنْ هَذَا غَافِلِينَ
Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d'Adam
et les fit témoigner sur eux-mêmes:
«Ne suis-Je pas votre Seigneur?»
Ils répondirent: «Mais si, nous en témoignons...»
- afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection:
«Vraiment, nous n'y avons pas fait attention»,

50v22 لَّقَدْ كُنتَ فِي غَفْلَةٍ مِّنْ هَذَا
فَكَشَفْنَا عَنكَ غِطَاءَكَ
فَبَصَرُكَ الْيَوْمَ حَدِيدٌ
«Tu restais indifférent à cela.
Et bien, Nous ôtons ton voile;
ta vue est perçante aujourd'hui.


comment concilier la fitra (connaissance innée de dieu et son absence de savoir memoire)
ce n'est pas exacte l'enfant connais des choses:
il a ressenti la voi de sa mere son angoisse reconnais un visage etc ...


16v78 وَاللَّهُ أَخْرَجَكُم مِّن بُطُونِ أُمَّهَاتِكُمْ لَا تَعْلَمُونَ شَيْئًا
وَجَعَلَ لَكُمُ السَّمْعَ وَالْأَبْصَارَ وَالْأَفْئِدَةَ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ
Et Allah vous a fait sortir des ventres de vos mères, dénués de tout savoir,
et vous a donné l'ouïe, les yeux et les cœurs, afin que vous; soyez reconnaissants.


 
au sujet de la malformation de naissance et fitra

76v1 هَلْ أَتَى عَلَى الْإِنسَانِ حِينٌ مِّنَ الدَّهْرِ لَمْ يَكُن شَيْئًا مَّذْكُورًا
S'est-il écoulé pour l'homme un laps de temps durant lequel il n'était même pas une chose mentionnable?
2 إِنَّا خَلَقْنَا الْإِنسَانَ مِن نُّطْفَةٍ أَمْشَاجٍ نَّبْتَلِيهِ فَجَعَلْنَاهُ سَمِيعًا بَصِيرًا
En effet, Nous avons créé l'homme d'une goutte de sperme mélangé pour le mettre à l'épreuve.
Nous l'avons fait entendant et voyant.
3 إِنَّا هَدَيْنَاهُ السَّبِيلَ إِمَّا شَاكِرًا وَإِمَّا كَفُورًا
Nous l'avons guidé dans le chemin, - qu'il soit reconnaissant ou ingrat -

71v27 إِنَّكَ إِن تَذَرْهُمْ يُضِلُّوا عِبَادَكَ وَلَا يَلِدُوا إِلَّا فَاجِرًا كَفَّارًا
Si Tu les laisses [en vie], ils égareront Tes serviteurs
et n'engendreront que des pécheurs infidèles.

91v7 وَنَفْسٍ وَمَا سَوَّاهَا
Et par NAFS et Celui qui l'a harmonieusement façonnée;
8 فَأَلْهَمَهَا فُجُورَهَا وَتَقْوَاهَا
et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa taqwa!

18v74 فَانطَلَقَا حَتَّى إِذَا لَقِيَا غُلَامًا فَقَتَلَهُ قَالَ أَقَتَلْتَ نَفْسًا زَكِيَّةً بِغَيْرِ نَفْسٍ لَّقَدْ جِئْتَ شَيْئًا نُّكْرًا
Puis ils partirent tous deux; et quand ils eurent rencontré un enfant, [l'homme] le tua.
Alors [Moïse] lui dit: «As-tu tué un être innocent, qui n'a tué personne?
Tu as commis certes, une chose affreuse!»
 
ghafra ghmra min adha


6v93 وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللَّهِ كَذِبًا أَوْ قَالَ أُوحِيَ إِلَيَّ وَلَمْ يُوحَ إِلَيْهِ شَيْءٌ وَمَن
قَالَ سَأُنزِلُ مِثْلَ مَا أَنزَلَ اللَّهُ وَلَوْ تَرَى إِذِ الظَّالِمُونَ فِي غَمَرَاتِ الْمَوْتِ
وَالْمَلَائِكَةُ بَاسِطُو أَيْدِيهِمْ أَخْرِجُوا أَنفُسَكُمُ
الْيَوْمَ تُجْزَوْنَ عَذَابَ الْهُونِ بِمَا كُنتُمْ تَقُولُونَ عَلَى اللَّهِ غَيْرَ الْحَقِّ
وَكُنتُمْ عَنْ آيَاتِهِ تَسْتَكْبِرُونَ

23v54 فَذَرْهُمْ فِي غَمْرَتِهِمْ حَتَّى حِينٍ
Laisse-les dans leur égarement pour un certain temps.
...
63 بَلْ قُلُوبُهُمْ فِي غَمْرَةٍ مِّنْ هَذَا
وَلَهُمْ أَعْمَالٌ مِّن دُونِ ذَلِكَ هُمْ لَهَا عَامِلُونَ
Mais leurs cœurs restent dans l'ignorance à l'égard de cela.
ils ont d'autres actes qu'ils accomplissent,

51v11 الَّذِينَ هُمْ فِي غَمْرَةٍ سَاهُونَ
qui sont plongés dans l'insouciance.
 
les differents sens du nafs
FTR (ouverture separation) khLQ (cree) BRA (innocent guerison free? ) RBB (eleveur)

lien entre rabb et arab


59v24 هُوَ اللَّهُ الْخَالِقُ الْبَارِئُ الْمُصَوِّرُ لَهُ الْأَسْمَاءُ الْحُسْنَى
يُسَبِّحُ لَهُ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَهُوَ الْعَزِيزُ الْحَكِيمُ
C'est Lui Allah, le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, le Formateur.
A Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c'est Lui le Puissant, le Sage.

voir le parallele avec la faute d'Adam 7v23-149 contexte 4v166

37 فَتَلَقَّى آدَمُ مِن رَّبِّهِ كَلِمَاتٍ فَتَابَ عَلَيْهِ إِنَّهُ هُوَ التَّوَّابُ الرَّحِيمُ
Puis Adam reçut de son Seigneur des paroles,
et Allah agréa son repentir
car c'est Lui certes, le Repentant, le Miséricordieux.
...

54
وَإِذْ قَالَ مُوسَى لِقَوْمِهِ يَا قَوْمِ إِنَّكُمْ ظَلَمْتُمْ أَنفُسَكُم بِاتِّخَاذِكُمُ الْعِجْلَ فَتُوبُوا إِلَى بَارِئِكُمْ فَاقْتُلُوا أَنفُسَكُمْ
ذَلِكُمْ خَيْرٌ لَّكُمْ عِندَ بَارِئِكُمْ فَتَابَ عَلَيْكُمْ إِنَّهُ هُوَ التَّوَّابُ الرَّحِيمُ
lorsque Moïse dit à son peuple:
«O mon peuple, certes vous vous êtes fait du tort à vous-mêmes en prenant le Veau pour idole.
Revenez donc à votre Créateur; puis, tuez donc les coupables vous-mêmes: ce serait mieux pour vous, auprès de votre Créateur!»... C'est ainsi qu'Il agréa votre repentir;
car c'est Lui, certes, le Repentant et le Miséricordieux!

on retrouve le mot KALIMA :

124 وَإِذِ ابْتَلَى إِبْرَاهِيمَ رَبُّهُ بِكَلِمَاتٍ فَأَتَمَّهُنَّ قَالَ إِنِّي جَاعِلُكَ لِلنَّاسِ إِمَامًا قَالَ وَمِن ذُرِّيَّتِي قَالَ لَا يَنَالُ عَهْدِي الظَّالِمِينَ
[Et rappelle-toi] quand ton Seigneur eut éprouvé Abraham par certaines KALIMA , et qu'il les eut accomplis, le Seigneur lui dit: «Je vais faire de toi un IMAM à suivre pour les gens». - «Et parmi ma descendance?» demanda-t-il. - «Mon engagement, dit Allah, ne s'applique pas aux injustes»

24 وَجَعَلْنَا مِنْهُمْ أَئِمَّةً يَهْدُونَ بِأَمْرِنَا لَمَّا صَبَرُوا وَكَانُوا بِآيَاتِنَا يُوقِنُونَ
Et Nous avons désigné parmi eux des AIMA qui guidaient par Notre ordre aussi longtemps qu'ils enduraient et croyaient fermement en Nos versets.
 
ce mot semble etre d'une importance capital car elle qualifie le din à suivre vertitable alqayima d'abraham
pourtant il semble etre inconnu voir perdu ....


l'explication pour les musulmans c'est : ce qui s'ecarte se detourner
designerai un groupe de personne avant l'islam qui resté dans la fitra en s'ecartant des fausse croyance dont le chirk

comme abraham qui a rejeté tout pour ce tourner uniquement vers dieu : croyance famille terre
aprés les injonctions de dieu dans la genese : lekha ... tourner vers la (nouvel) terre promis
la promesse à abraham de devenir un goy gadol (grand peuple) traduit en syriac par hanpa (payen mecreant comparé avec kafir ) que certain rapproche de hanif
ce mot designerala culture hellenistique en arameen puis le centurion (legion) dans les evangiles



hanifisme

oumma fitra GENtil :


goy (gewiya (גויה)) désigne le corps vivant (humain: Genèse 47:18; angélique: Ézéchiel 1:11)
ou mort (humain: 1 Samuel 31:10; lion: Juges 14:8)2,
la forme masculine goy désigne le corps social, la nation (Genèse 10:5, Deutéronome 4:6)2.
Tu es averti depuis quand ?
 
Tu es averti depuis quand ?

cela doit faire un an tout juste pendant le mois du ramadhan dernier alors que je critiquai tariq ramadhan
drole de synchronicité
j'ignore pourquoi ... mais c sans importance ...ca ne me derange pas plus que ca sauf quand je veux faire des correction ...
 
suite racine lier a la creation BDA BDE ...

au sujet du ciel qui s'ouvre (FTR) et expression WRD


48mn
 
jeune veiller la nuit (57 97 ) achoura pessa'

parallele genisse rousse pardon pour veau d'or parallele adam et jesus talion heritage lumiere etoile


 
(houka haqq) marque signe du coeur (loi du cosmos et coeur )

 
genese : eau

arbre d'adam :mort souillure tenebre : repentance
abraham : vient vers toi : tamm
buisson ardent : je suis
Ejel d'or jassad : tuez vous vous meme
vache rousse : reparation
jesus : parabole des vierges vigilant huile arbre dahn olivier oint sibgha bapteme
sainteté vie lumiere parachevement slm tmm
 
genese : eau

gan : arbre adam eve :mort souillure tenebre : repentance
abraham : vient vers toi : tamm
buisson ardent : je suis
Ejel d'or jassad : tuez vous vous meme
vache rousse : reparation
cantique : cherubin : arche d'alliance : saint des saints : sekina
jesus : parabole des vierges vigilant huile arbre dahn olivier oint sibgha bapteme colombe rouh
sainteté vie lumiere parachevement slm tmm
 
droit naturel physiocrate

 


au sujet du mot samad massue de baal epouse asherat
 

l’ une des idées générales renfermée dans ḥanīf en arabe est : « qui a les pieds en lanières, ne se tient pas sur ses jambes, et qui pour ainsi dire boite » (loripes fuitac tanquam claudicavit), d’ où vient l’ idée d’ être instable ou inconstant dans ses idées.4

Dans huit de ces emplois au singulier, il est fait référence à la foi supposée d’ Abraham (Ibrāhīm ; Q 2 : 135, 3 : 67, 95, 4 : 125, 6 : 79, 161, 16 : 120, 123) ; les deux occurrences dans lesquelles Abraham ne figure pas sont : Q 10 : 105 et 30 : 30. Cinq des huit versets mentionnant le Patriarche comportent l’ expression millat Ibrāhīm (Q 2 : 135, 3 : 95, 4 : 125, 6, 161, 16 : 123). Quant aux deux occurrences au pluriel, ce sont Q 22 : 31 et Q 98 : 5. Dans neuf cas, une phrase (explicative) est ajoutée qui signifie que pour être ḥanīf, il ne faut pas être assocationniste (mushrik) (Q 2 : 135, 3 : 67, 3 : 95, 6 : 79, 6 : 161, 10 : 105, 16 : 120, 16 : 123, 22 : 31).9

c’ est Q 16 : 120, dans lequel il est dit qu’Abraham était une umma,18 ce qui est entendu par la plupart des exégètes : « modèle », « parangon de vertu », etc. Aloys Sprenger, à notre avis, avait compris qu’ il fallait rester plus près du texte et traduisit par « ein gottergebenes Volk » (ummatan qānitan li-llāh), mais il n’ en donna pas la justification. Or celle-ci se trouve en Genèse 18 : 18, où il est dit qu’Abraham « deviendra un grand peuple (yihyeh ləḡōy gādōl) et par lui se béniront toutes les nations de la terre », ainsi que l’ a bien relevé Gabriel Reynolds.19 La même idée se trouve aussi en Gen 12 : 2 et 22, 17-18. De même que Muḥammad est le prophète « gentil » (ummī), Abraham est aussi le prophète des « gentils », des « païens »20, des non-juifs. Ainsi, ummīet ḥanīf se retrouvent dans la « gentilité ». Nous avons une fois de plus une manifestation du monoprophétisme de Muḥammad ou du Coran.

On se doit d’ évoquer également la variante du codex d’ Ibn Masʿūd en Q 3 : 19 : inna l-dīna ʿinda llāhi l-ḥanīfiyyatu,30 au lieu de inna l-dīna ʿinda llāhi l-islāmu. L’ exégète et grammairien réputé Abū Ḥayyān al-Gharnāṭī (m. 745/1344) ajoute à cela une remarque d’ Ibn al-Anbārī (Abū Bakr Muḥammad b. al-Qāsim, m. 328/940) pour qui : « Il n’ échappera pas à qui a du discernement que cette parole provient du Prophète, par mode d’ exégèse.

« Le Prophète récitait : La religion, pour Dieu, c’ est le ḥanīfisme (inna al-dīn ʿinda llāh al-ḥanīfiyya), et non le judaïsme, non plus que le christianisme ou le zoroastrisme ». Avant Abū Ḥayyān al-Andalusī (m. 745/1344), Qurṭubī avait repris la remarque d’ Ibn al-Anbārī que l’ ont vient de voir.38
 

Parmi les variantes coraniques ou « les prophéties oraculaires »43délivrées par Muḥammad, comme il plaira, qui ne se trouvent point dans le Coran en l’ état que nous lui connaissons44, mais qui ressortissent peu prou à notre propos, le « ḥanīfisme » (al-ḥanīfiyya), il en est une qui est en relation avec la sourate 98. Elle est introduite par la même chaîne de garants que précédemment. Or donc Muḥammad dit à Ubayy : « Dieu m’ a ordonné de te réciter : Point n’ étaient les dénégateurs d’ entre les gens du livre… (lam yakuni lladhīna kafarū min ahli l-kitābi…, i.e. la sourate qui commence par lam yakun, et qui fut appelée aussi par la suite : al-Bayyina, ou al-Qayyima, etc., sourate 98). [Ubayy] dit : puis [l’ Envoyé de Dieu] en récita (qaraʾa fīhā) : Si le fils d’ Adam demandait un wādī de biens45et qu’ il lui était donné, il en demanderait un deuxième ; s’ il lui était donné, il en demanderait un troisième (law anna bna Ādama saʾala wādiyan min mālin fa-uʿṭiyahu la-saʾala thāniyan fa-uʿṭiyahu la-saʾala thālithan). Seule la terre remplira le ventre du fils d’ Adam. Dieu revient vers qui revient [à lui] (wa yatūbu llāhu ʿalā man tāba).46 La religion vraie pour Dieu est le ḥanīfisme non associateur, ce n’ est ni le judaïsme ni le nazaréisme. Celui qui fait le bien, je ne le renierai pas » (wa inna dhālika l-dīna l-qayyima ʿinda llāhi l-ḥanafiyyatu ghayru l-mushrikati wa lā al-yahūdiyyatu wa lā al-naṣrāniyyatu wa man yaʿmalu khayran fa-lan yukfarahu).47

(Coran 98 : 1-4). Puis il récita de cette sourate (fīhā) : « La religion pour Dieu est le ḥanīfisme non associateur, ce n’ est ni le judaïsme ni le nazaréisme. Celui qui fait le bien, je ne le renierai pas ». Shuʿba dit : Ensuite, il récita des versets après cela, puis il récita : « Si le fils d’ Adam avait deux wādīs de biens, il en demanderait un troisième. Seule la terre remplira le ventre du fils d’ Adam ». Il dit (i.e. Shuʿba dans sa transmission de la tradition d’ Ubayy) : « Ensuite il récita jusqu’ au bout ce qui restait de la sourate » (thumma khatamahā bi-mā baqiya minhā).53


l’ on trouve une variante d’ importance pour notre propos, à savoir : « […] et il (Muḥammad) en récita (i.e. de la sourate 98 ; qaraʾa fīhā) : La religion pour Dieu est le ḥanīfisme mitigé (al-ḥanafiyya al-samḥa, expression sur laquelle nous reviendrons, infra), ce n’ est ni le judaïsme ni le nazaréisme. Celui qui fait le bien, je ne le renierai pas ».59 Une autre variante, est celle que l’ on rencontre chez Abū ʿĪsā al-Tirmidhī (m. 279/892) : « La religion en soi pour Dieu est le ḥanīfisme inna dhāta l-dīni ʿinda llāhi l-ḥanīfiyyatu l-muslima, lā al-yahūdiyya wa lā al-naṣrā[sic ?] ».60
 
De leur côté, les sources lexicales arabes tendent à considérer que le sens originel de ḥanīf est « pencher », « incliner d’ un côté plutôt que d’ un autre ».
....
On corrigera la faute de lecture de quelques chercheurs qui leur a fait voir en Mani un ḥanīf !
L’ un d’ entre eux écrit : « il était le plus ḥanîf des hommes (kāna aḥnaf al-rağul) », et de se référer à Ibn al-Nadīm.75 Il faut évidemment lire : kāna aḥnafa l-rijli, i.e. il avait un pied déformé, ou une jambe déformée. Un autre commet la même erreur : « The most ḥanīf of men », mais en ajoute une seconde : aḥnaf al-rijāl (sic),76 corrigeant ainsi Bayard Dodge, qui avait bien lu (kāna aḥnafa l-rijli) et convenablement traduit : « He, moreover, had a deformed foot ».77 Dès 1862, mais bien avant certainement, la question avait été réglée par G. Flügel, de vénérée mémoire, qui avait compris que Mani : « litt an einem einwärtsgedrehten Bein » (souffrait d’ une jambe tournée vers l’ intérieur).78

Une ambiguïté a subsisté à propos de l’ emploi et du sens de ḥanīf, notamment dans la littérature polémique entre chrétiens et musulmans, ainsi dans l’ épître de ʿAbd al-Masīḥ b. Isḥāq al-Kindī au musulman ʿAbd Allāh al-Hāshimī (tous deux contemporains du calife al-Maʾmūn, reg. 198-218/813-833). ḥanīf, ḥanīfiyya y apparaissent plusieurs fois, ainsi : « Quand Abraham crut en Dieu et à sa promesse, cela lui fut imputé à justice. Il renonça au ḥanīfisme qui est le culte des idoles (wa zalla ʿani l-ḥanafiyyati llatī hiya ʿibādatu l-aṣnāmi) et il devint croyant monothéiste (wa-ṣāra muwaḥḥidan muʾminan). Nous trouvons, en effet, « le ḥanīfisme » dans les livres révélés par Dieu pour désigner le culte des idoles (li-annanā najidu l-ḥanīfiyyata fī kutubi Llāhi l-munazzalati sman li-ʿibādati l-aṣnāmi). » Et notre auteur d’ ironiser sur son adversaire musulman pour qui l’ islam est al-dīn al-ḥanīf !

Le terme ḥanīf était employé dans certaines traductions du Nouveau Testament, ainsi ad Mt 10 : 5 :
lā taslukū fī sabīli l-ḥunafāʾi… (Ne prenez pas le chemin des païens et n’ entrez pas dans une ville des Samaritains).79
On y reconnaîtra facilement le grec : Εἰς ὁδὸν ἐθνῶν μὴ ἀπέλθητε/eis hodoi ethnōn mē apelthēte (Ne prenez pas le chemin des païens).


on a distingué cinq catégories d’ opinions pour ce qui est des ḥanīfs :
1) ils étaient une secte chrétienne ou juive ;
2) ils n’ étaient pas une secte et n’ avaient pas de culte spécifique ;
3) ils représentaient un mouvement sous influence chrétienne ou juive ;
4) ils représentaient un mouvement arabe indépendant ;
5) ils étaient très liés au sabéens.81.

Quant à celui qui occupa de 1991 à 2008 la chaire d’ Histoire des syncrétismes de la fin de l’ Antiquité, Michel Tardieu, il a pu écrire, non sans raison : « L’ hénothéisme universalisant qui s’ exprime dans les professions de foi abrahamites du paganisme grec a son aboutissement sémitique dans les représentations coraniques de la millat Ibrâhîm (2, 135 ; 3, 95 ; 4, 125 ; 6, 161 ; 16, 123) comme hanîfiyya(litt. « paganisme ») ».90

l’ une des grandes questions est de savoir comment concilier les usages apparemment contradictoires entre le ḥanīf coranique et le ḥanpā syriaque. Or à y regarder de plus près, il semblerait que ḥanīf dans le Coran pourrait avoir deux significations contradictoires, voire plus.

On sait que pour al-Masʿūdī ḥunafāʾ (ḥanīf) « est un mot syriaque qui a été arabisé (kalima suryāniyya ʿurribat) » ; il l’ emploie dans le sens de « païen ».94

À l’ issue de son enquête sur le Coran,95 M. Sirry distingue quatre catégories de gens ou idées :
1) celui qui adhère à une religion pure et réelle,
2) la religion naturelle elle-même,
3) une description de la religion d’ Abraham vue comme la vraie religion,
4) des gens qui ne sont ni juifs ni chrétiens.96
 
Ce que nous disions plus haut de l’ ambiance syncrétiste dans laquelle le Coran s’ est progressivement créé prend également tout son sens sur le plan de la langue, si l’ on fait appel au phénomène de l’ analogie linguistique, appelée aussi contamination linguistique. On entend par contamination linguistique : une « action exercée par un élément sur un autre élément (…) de façon à réaliser un croisement ».97
Par exemple, la construction « se rappeler de quelque chose » (incorrecte)
résulte de la contamination de « se souvenir de quelque chose » (correcte)
et de « se rappeler quelque chose » (correcte).
Ou bien, sans faire intervenir les notions d’ anomalie ou d’ incorrection, on entendra l’ analogie linguistique comme « Action assimilatrice qui fait que certaines formes changent sous l’ influence d’ autres formes auxquelles elles sont associées dans l’ esprit et qui détermine des créations conformes à des modèles préexistants ».98

C’ est ce phénomène d’ analogie ou de contamination linguistique qu’ a très bien décrit, sans en employer la terminologie, le Père Paul Joüon, s. j.
en étudiant le rapport entre l’ hébreu ḥanēf, le syriaque ḥanpā et l’ arabe ḥanīf.
« En hébreu, en araméen juif et en syriaque, la racine ḥnf présente des sens assez variés,
mais tous, soit les sens très généraux, soit les sens plus particuliers, ont une nuance péjorative
 ».99
Et l’ insigne sémitisant qu’ il fut de remarquer que ḥanīf, au contraire,
« désigne tantôt le païen, tantôt le vrai croyant et notamment le sectateur de la religion d’ Abraham ».
Ces emplois peuvent paraître contradictoires.
Pourtant ils « s’ expliquent aisément si l’ on considère le sens premier de la racine en arabe, qui est inclinare, declinare’ ».
Ce sens premier de la racine ḥnf n’ existe plus qu’ en arabe, mais il permet de rendre compte des divers sens de l’ hébreu et de l’ araméen.
En hébreu biblique, comme le montre le Père Joüon, ḥanēf signifie toujours « pervers » ou « dépravé », donc qui incline (du mauvais côté) (declinare). « De l’ idée de ‘perversion’, ‘dépravation’, on est passé à celle de ‘corruption, souillure’, usuelle dans le verbe ». Quant au ḥanīf, il est à proprement « celui qui se détourne », selon qu’ il se détourne de la vraie religion ou de l’ idolâtrie, ce sera alors un « païen » ou un « croyant ».100
 
Les vocables ḥanīf et ummī104 font partie de ces mots-là du Coran qui font problème.
Tous deux ont en commun, à l’ origine, l’ idée de gentilité (ici, paganisme ; nations non juives ‮גוים‬‎/goyim/ethnoi).

Une fois fois passés en arabe, dans le Coran ou peu avant lui, ils représentent une illustration du phénomène que les linguistes appellent analogie ou contamination linguistique.

Dans le cas de ḥanīf, on est passé dans le Coran du sens originel du ḥanpā syriaque (e.g. Abrāhām ḥanpā/Ibrāhīm ḥanīf, un païen de naissance, mais non idolâtre)105, à un sens laudatif en arabe, « incliner au bien », donc secundum quid « monothéiste » (muwaḥḥid).

Pour ce qui est de ummī, nous sommes également en présence d’ une analogie ou contamination linguistique : passage de gentil/païen à illettré.

Dans les deux cas, la transformation du sens a été mise au service d’ un theologoumenon, à savoir le monoprophétisme du Coran et de l’ islam, avec ses corollaires, à savoir les mythes de la religion des origines (dès le proto-homme mythique, Adam, considéré lui-même comme un prophète) et de la religion abrahamique (à La Mecque).

Le recours à l’ étymologie n’ est pas forcément un traquenard, si l’ on y joint le nécessaire recul scientifique et qu’ on n’ est pas trop sous l’ emprise de la bigoterie ; Dame Philologie n’ est pas de soi « fallacieuse ».
Elle révèle souvent des choses qu’ un livre « révélé » voudrait cacher ou plonger dans le mystère.
 
Mais laissons le meilleur pour la fin : et si le mystérieux Allāh al-ṣamad (Q 112106 : 2)
n’ avait été à l’ origine que « le Dieu à la Massue » mentionné dans le mythe ougaritique de Baal (bʿl ṣmd : le Baal/Seigneur à la Massue
ou selon Franz Rosenthal : « bʿl as the owner of the divine club ») ?
C’ est en tout cas ce que suggère avec quelque vraisemblance notre collègue Mondher Sfar dans un ouvrage, ô combien rafraîchissant.107. Il s’ est appuyé pour cela sur le savant ès sciences bibliques qu’ est Mark Stratton Smith.
Ce dernier met en relation une inscription ougaritique avec la célèbre stèle d’ Ougarit qui se trouve au Louvre et qui est parfois appelé le « Baal aux foudres ».108 Le mot ṣmd de l’ ougaritique a parfois été rapproché de l’ arabe ṣamada qui veut dire frapper.109 Ainsi selon Abū Zayd, c’ est-à-dire Saʿīd b. Aws b. Thabit al-Anṣārī, appelé Abū Zayd al-Nahwī (m. 215/830, descendant de Zayd b. Thābit, secrétaire de Muḥammad) : « al-ṣamd est le fait de frapper (al-ḍarb). On dit : il l’ a frappé violemment avec le bâton (yuqālu : ṣamadahu bi-l-ʿasâ ṣamadan) et il lui a donné du bâton (wa ṣamalahu), s’ il l’ a frappé avec (idh ḍarabu bihā). »110

Le regretté Franz Rosenthal avait déjà remarqué tout cela, comme le souligne M.S. Smith. En effet, sa contribution est très complète et très fouillée, mais elle n’ a pas retenu tout l’ attention quelle méritait.
Il avait bien vu que le ṣamad du Coran était : « a survival of a Northwest Semitic religious term ».111
Il avait en tête que l’ inscription phénicienne Kilamu sur laquelle il se basait était un témoin ougaritique et phénicien.112

On ne s’ étonnera pas que Mondher Sfar ait pu écrire à propos de l’ élaboration progressive du Coran :
« Il est même bien probable que nous soyons ici en présence d’ une école scribale qui avait perfectionné depuis des générations ce genre de rhétorique et qui aurait contribué à mettre en forme le discours coranique apportées par Muḥammad, à moins que celui-ci n’ ait été lui-même membre d’ une telle corporation avec laquelle il aurait – ou non – continué à collaborer lors de son apotolat. »113
 
Salam,

c'est intéressant (oui, c'est mot mot de la journée :) )

le soucis c'est qu'on a des gens qui remettent en question le contenu du qur'an (je parle du message pas des traductions moisies) en se basant sur les traductions fatiguées (elles ont durées trop longtemps, elles sont en train de tomber d'épuisement là) et sur des sources discutables (mais qu'ils prennent en référence parce qu'ils ont rien d'autre et que c'est mieux que de se sortir les doigts...)

Autre chose intéressante, j'ai eu l'impression en lisant l'article que les sources étymologiques, prises dans les autres langues, semblaient avoir un relent religieux manifeste...

c'est comme impie, impur, mécréant, incroyant, infidèle... tout dépend de quel coté on se place :
  • pour les juifs, les non juifs sont tout ça
  • pour les chrétiens, les non chrétiens sont tout ça
  • pour les musulmans, les non musulmans sout tout ça
  • ainsi de suite ...

donc hanifa = païen?
hanifa terme péjoratif?
hanifa = tordu, tortueux?
ainsi de suite...

intéressant :)
 
Salam,

c'est intéressant (oui, c'est mot mot de la journée :) )

le soucis c'est qu'on a des gens qui remettent en question le contenu du qur'an (je parle du message pas des traductions moisies) en se basant sur les traductions fatiguées (elles ont durées trop longtemps, elles sont en train de tomber d'épuisement là) et sur des sources discutables (mais qu'ils prennent en référence parce qu'ils ont rien d'autre et que c'est mieux que de se sortir les doigts...)

Autre chose intéressante, j'ai eu l'impression en lisant l'article que les sources étymologiques, prises dans les autres langues, semblaient avoir un relent religieux manifeste...

c'est comme impie, impur, mécréant, incroyant, infidèle... tout dépend de quel coté on se place :
  • pour les juifs, les non juifs sont tout ça
  • pour les chrétiens, les non chrétiens sont tout ça
  • pour les musulmans, les non musulmans sout tout ça
  • ainsi de suite ...

donc hanifa = païen?
hanifa terme péjoratif?
hanifa = tordu, tortueux?
ainsi de suite...

intéressant :)

je n'ai toujours pas reussi à cerner ce mot
pour moi tout cela est trop confus et je pense qu'il y a eue un erreur quelque part

perso je pense que l'auteur du coran n'avais pas bien cerner le sens de ce mot et la mal interpreté

car je comprend au debut ca veut juste dire simplement : peuple nation
puis cela a designé les peuples non juif goy
repris par oummi et hanif ont voit comment ces 2 mot tourne autour d'abraham
car cela renvoi a son nom et au passage de la bible : oumma imam hanif
mais les passage du coran et de la bible sont trés different

et encore aujourd'hui ce mot goy qui a donné hanif à donné les mot genitls homme gentleman etc ...
 
très interessant sur le mot hanif faire le lien avec le mot oummyi

 
cela doit faire un an tout juste pendant le mois du ramadhan dernier alors que je critiquai tariq ramadhan
drole de synchronicité
j'ignore pourquoi ... mais c sans importance ...ca ne me derange pas plus que ca sauf quand je veux faire des correction ...

je boucle ...
 
din droit ou din tordu (boiteux)?

30v30 فَأَقِمْ وَجْهَكَ لِلدِّينِ حَنِيفًا
فِطْرَتَ اللَّهِ الَّتِي فَطَرَ النَّاسَ عَلَيْهَا لَا تَبْدِيلَ لِخَلْقِ اللَّهِ

ذَلِكَ الدِّينُ الْقَيِّمُ وَلَكِنَّ أَكْثَرَ النَّاسِ لَا يَعْلَمُونَ
...
43 فَأَقِمْ وَجْهَكَ لِلدِّينِ الْقَيِّمِ
مِن قَبْلِ أَن يَأْتِيَ يَوْمٌ لَّا مَرَدَّ لَهُ
مِنَ اللَّهِ يَوْمَئِذٍ يَصَّدَّعُونَ



10v105 وَأَنْ أَقِمْ وَجْهَكَ لِلدِّينِ حَنِيفًا
وَلَا تَكُونَنَّ مِنَ الْمُشْرِكِينَ
 
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