Cliniques privées Une «cartographie sanitaire» pour éviter le suréquipement

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Curieux est le cas des cliniques privées au Maroc. Selon la loi 10-94, celles-ci ont le droit de mener une activité à but non lucratif, mais il n’existe pas de mention quant à la nature du modèle juridique de leur association. Pour l’instant, elles doivent se limiter à un statut d’«association professionnelle non commerciale à but lucratif» qui se rapproche du modèle des sociétés civiles professionnelles adopté chez les autres professions libérales notamment les avocats. «Subsister en tant que tel est quasiment impossible, c’est dire que l’on ne peut même pas contracter un crédit avec une banque, c’est pourquoi la plupart des cliniques ont basculé vers un modèle de SARL tout en gardant un lien avec la société civile professionnelle», explique Nour Semlali, président par intérim de l’Association nationale des cliniques privées (ANCP). Or, le statut de société commerciale n’est pas expressément prévu par la loi, et la SARL présente beaucoup d’inconvénients pour les professions libérales surtout sur le plan fiscal. «L’urgence est de nous accorder expressément le droit de nous constituer en société commerciale, ensuite, nous discuterons de l’ouverture du capital», ajoute Semlali.
Pour les cliniques privées, il y a plus urgent que la libéralisation. L’amélioration de la couverture médicale constitue à ce titre un bon point de départ. «Tant que notre taux de couverture ne dépassera pas 30% de la population, nous ne pourrons pas accueillir de grandes structures et de grands investissements», souligne le président de l’ANCP. En outre, il faudra mettre en place des conditions de réciprocité, permettant aux médecins et capitaux marocains, d’investir également à l’étranger. Mais la condition la plus intéressante concerne toutefois la mise en place d’une «carte sanitaire». Cette solution, adoptée notamment en Tunisie, permet d’assurer une répartition géographique plus ou moins équitable des établissements de soins privés. Concrètement, il s’agit d’imposer aux investisseurs de se placer dans les régions où il y a un manque d’infrastructures. La mesure permettrait à la fois d’éviter le suréquipement des grandes villes et règlera le problème de manque d’infrastructures sanitaires dans certaines régions.

http://www.leconomiste.com/article/...graphie-sanitaire-pour-viter-le-sur-quipement
 
Retour
Haut