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Les baleines et les bateaux ne font pas bon ménage en Méditerranée. Samedi, un cétacé percuté par un cargo est arrivé dans le port de Marseille sur la proue du navire, mais nombre dentre eux meurent au large des chocs avec les bateaux. Malgré la mise en place de systèmes de repérage des baleines, les collisions restent trop nombreuses et constituent une véritable menace pour certaines espèces.
«Officiellement, il y a une à deux collisions par an recensées, mais ce sont uniquement les cas où la baleine revient sur le navire, explique Jérome Couvat, de lassociation Souffleurs décume. Si on considère le nombre danimaux et la densité du trafic, ce chiffre pourrait être vingt à trente fois plus grand et ça devient une menace très sérieuse pour ces animaux.
» Selon lassociation, qui uvre pour la protection des cétacés en Méditerranée, il y aurait au moins 230.000 dentre eux nageant dans les eaux méditerranéennes, et huit espèces «résidentes» à lannée. «On manque dinformations sur certaines régions et sur les espèces occasionnelles qui passent par le détroit de Gibraltar», complète Jérome Couvat.
Mais la Méditerranée ne semble pas assez grande pour accueillir tous ces cétacés et les nombreux navires de commerce ou de transport de passagers. «Les collisions sont la cause principale de mortalité pour les rorquals communs de Méditerranée», explique Jérome Couvat.
Pour éviter ces funestes rencontres, lassociation donne des formations à lEcole nationale supérieure maritime de Marseille et sensibilise les compagnies maritimes et la Marine nationale.
Un logiciel, baptisé Repcet, a également été développé pour permettre aux bateaux de signaler les cétacés quils croisent et ainsi constituer une carte qui permettrait aux navires de ralentir ou de dévier leur trajectoire en cas de présence de baleines. «A lheure actuelle, sept navires en sont équipés», chiffre Jérome Couvat.
Pas encore assez pour que le système soit une véritable protection pour les baleines. Le sanctuaire Pelagos, une zone où vivent un grand nombre de cétacés entre la Presquîle de Giens, la côte italienne et la Sardaigne, pourrait bénéficier dune protection supplémentaire: «Nous avons demandé quil soit classé en zone maritime particulièrement vulnérable, explique Jérome Couvat.
Mais cest le gouvernement français qui doit le demander à lOrganisation maritime internationale, et le projet est loin dêtre abouti.»
En attendant, la malheureuse baleine ramenée samedi à Marseille sera analysée par des biologistes du Centre de recherches sur les mammifères marins (CRMM) de La Rochelle pour déterminer les causes de sa mort: «Lhypothèse qui prévaut est celle dune mort avant la collision avec le cargo», précise Jérome Couvat.
source:Libération
Les baleines et les bateaux ne font pas bon ménage en Méditerranée. Samedi, un cétacé percuté par un cargo est arrivé dans le port de Marseille sur la proue du navire, mais nombre dentre eux meurent au large des chocs avec les bateaux. Malgré la mise en place de systèmes de repérage des baleines, les collisions restent trop nombreuses et constituent une véritable menace pour certaines espèces.
«Officiellement, il y a une à deux collisions par an recensées, mais ce sont uniquement les cas où la baleine revient sur le navire, explique Jérome Couvat, de lassociation Souffleurs décume. Si on considère le nombre danimaux et la densité du trafic, ce chiffre pourrait être vingt à trente fois plus grand et ça devient une menace très sérieuse pour ces animaux.
» Selon lassociation, qui uvre pour la protection des cétacés en Méditerranée, il y aurait au moins 230.000 dentre eux nageant dans les eaux méditerranéennes, et huit espèces «résidentes» à lannée. «On manque dinformations sur certaines régions et sur les espèces occasionnelles qui passent par le détroit de Gibraltar», complète Jérome Couvat.
Mais la Méditerranée ne semble pas assez grande pour accueillir tous ces cétacés et les nombreux navires de commerce ou de transport de passagers. «Les collisions sont la cause principale de mortalité pour les rorquals communs de Méditerranée», explique Jérome Couvat.
Pour éviter ces funestes rencontres, lassociation donne des formations à lEcole nationale supérieure maritime de Marseille et sensibilise les compagnies maritimes et la Marine nationale.
Un logiciel, baptisé Repcet, a également été développé pour permettre aux bateaux de signaler les cétacés quils croisent et ainsi constituer une carte qui permettrait aux navires de ralentir ou de dévier leur trajectoire en cas de présence de baleines. «A lheure actuelle, sept navires en sont équipés», chiffre Jérome Couvat.
Pas encore assez pour que le système soit une véritable protection pour les baleines. Le sanctuaire Pelagos, une zone où vivent un grand nombre de cétacés entre la Presquîle de Giens, la côte italienne et la Sardaigne, pourrait bénéficier dune protection supplémentaire: «Nous avons demandé quil soit classé en zone maritime particulièrement vulnérable, explique Jérome Couvat.
Mais cest le gouvernement français qui doit le demander à lOrganisation maritime internationale, et le projet est loin dêtre abouti.»
En attendant, la malheureuse baleine ramenée samedi à Marseille sera analysée par des biologistes du Centre de recherches sur les mammifères marins (CRMM) de La Rochelle pour déterminer les causes de sa mort: «Lhypothèse qui prévaut est celle dune mort avant la collision avec le cargo», précise Jérome Couvat.
source:Libération