http://www.ircam.ma/doc/divers/formul_col_ceas2013.doc
Ce colloque sinscrit dans le cadre des activités scientifiques du Centre des Etudes Anthropologiques et Sociologiques de lIRCAM. Son objectif principal est dengager un débat sur ce que le concept de*culture amazighe*veut dire. Un débat qui devrait aider à délimiter les éléments culturels pouvant permettre den éclairer la conception.La culture amazighe, malgré la connaissance produite à son sujet du temps colonial à nos jours, porte encore de larges zones dombre dans les structures, les fonctions et le fonctionnement des différentes pratiques, croyances et représentations y afférentes. Essayer de dissiper lobscurité de ces zones, cest tenter de tirer au clair la teneur du concept de culture amazighe quon continue dutiliser de manière mécanique, comme si la réalité quil désigne était si transparente, entièrement connue.
Le terme de*culture amazighe*évoque ou signifie diverses choses pour divers utilisateurs. Ce qui constitue un point de départ gênant, voire nuisible ou dangereux pour tout débat rationnel. Certains lui accordent un sens restreint (art, éducation, instruction), dautres lui attribuent un sens large (coutumes, règles de conduite, savoirs, savoir-faire, traditions ) et dautres encore utilisent indistinctement lun ou lautre de ces deux sens. Aussi ce terme demande-t-il à être clarifié et, pourquoi pas, défini. Afin de pouvoir y apporter une clarification et tenter den élaborer une définition, il faudrait naturellement commencer par opérer deux actions interdépendantes : dun côté, délimiter la*véritable position*de la culture amazighe au sein de la culture marocaine, et nord-africaine ; de lautre, essayer den identifier les traits distinctifs.Il est vrai que des résistances contre la promotion de la culture amazighe subsistent toujours. Il est vrai aussi que lépoque de sa marginalisation pure et simple est bien révolue. Aujourdhui, la tendance générale du discours dominant (officiel et officieux) la présente comme étant un affluent essentiel de la culture marocaine. Le mot « affluent » renvoie une image claire et attractive au premier regard mais floue et rebutante au second regard. Il ne traduit pas vraiment la réalité des choses et doit donc être reconsidéré avec le plus grand sérieux. Quil soit principal ou secondaire, pris au propre ou au figuré, « un affluent » signifie une partie dun ensemble. Doù la question : la culture amazighe est-elle un élément de la culture nationale ou plutôt son soubassement ?
Ce colloque sinscrit dans le cadre des activités scientifiques du Centre des Etudes Anthropologiques et Sociologiques de lIRCAM. Son objectif principal est dengager un débat sur ce que le concept de*culture amazighe*veut dire. Un débat qui devrait aider à délimiter les éléments culturels pouvant permettre den éclairer la conception.La culture amazighe, malgré la connaissance produite à son sujet du temps colonial à nos jours, porte encore de larges zones dombre dans les structures, les fonctions et le fonctionnement des différentes pratiques, croyances et représentations y afférentes. Essayer de dissiper lobscurité de ces zones, cest tenter de tirer au clair la teneur du concept de culture amazighe quon continue dutiliser de manière mécanique, comme si la réalité quil désigne était si transparente, entièrement connue.
Le terme de*culture amazighe*évoque ou signifie diverses choses pour divers utilisateurs. Ce qui constitue un point de départ gênant, voire nuisible ou dangereux pour tout débat rationnel. Certains lui accordent un sens restreint (art, éducation, instruction), dautres lui attribuent un sens large (coutumes, règles de conduite, savoirs, savoir-faire, traditions ) et dautres encore utilisent indistinctement lun ou lautre de ces deux sens. Aussi ce terme demande-t-il à être clarifié et, pourquoi pas, défini. Afin de pouvoir y apporter une clarification et tenter den élaborer une définition, il faudrait naturellement commencer par opérer deux actions interdépendantes : dun côté, délimiter la*véritable position*de la culture amazighe au sein de la culture marocaine, et nord-africaine ; de lautre, essayer den identifier les traits distinctifs.Il est vrai que des résistances contre la promotion de la culture amazighe subsistent toujours. Il est vrai aussi que lépoque de sa marginalisation pure et simple est bien révolue. Aujourdhui, la tendance générale du discours dominant (officiel et officieux) la présente comme étant un affluent essentiel de la culture marocaine. Le mot « affluent » renvoie une image claire et attractive au premier regard mais floue et rebutante au second regard. Il ne traduit pas vraiment la réalité des choses et doit donc être reconsidéré avec le plus grand sérieux. Quil soit principal ou secondaire, pris au propre ou au figuré, « un affluent » signifie une partie dun ensemble. Doù la question : la culture amazighe est-elle un élément de la culture nationale ou plutôt son soubassement ?