Histoire brûlante
En 73 ans d’existence et de violences l’Etat juif n’a pas réussi à effacer le passé. 73 ans de mensonges politico-médiatiques n’ont pas réussi à cacher -ou faire taire tous ceux qui ont étudié le sujet- que la création d’Israël et les guerres incessantes qu’il a provoquées étaient bien pire que des crimes. C’était une épuration ethnique.Pourquoi n’appelle-t-on pas les choses par leur nom quand il s’agit d’Israël ? La création d’Israël en 1948 fut une CATASTROPHE sans fin (NAKBA) pour les natifs palestiniens brutalement chassés hors de leurs maisons et leur terre. Les opérations militaires des dirigeants israéliens depuis 1948 découlent toutes de la même volonté affirmée d’épuration ethnique. La volonté de repousser toute idée de retour et d’anéantir toute velléité de résistance.
La révolte des Palestiniens et leur soutien au Hamas n’est bien évidemment pas du terrorisme. Un peuple sous occupation a le droit de se défendre en droit international. Cette accusation est une inversion destinée à innocenter Israël ; accusation qui a servi Israël à passer toutes les limites sans jamais être condamné. Le Hamas est le seul appui qui reste à ce peuple abandonné par ses dirigeants. Les autorités de Ramallah sont honnies par les vrais palestiniens. Elles ont collaboré avec l’occupant durant plus de 30 ans, « normalisé » les relations avec l’Etat « génocidaire » comme le dit si justement Roger Waters. En clair, elles ont désarmé le peuple, l’ont dépossédé de ses droits, ont trahi leur juste combat, le livrant à l’occupant. Tout cela avec la complicité de nos lamentables dirigeants, toutes couleurs confondues. [ASI, 15 mai 2021]
Massacres, pillages et destruction de villages entiers : comment Israël dissimule les preuves du nettoyage ethnique des Palestiniens en 1948
Par Hagar Shezaf
Source : Haaretz, 5 juillet 2019
Depuis le début de la dernière décennie, les équipes du ministère de la Défense ont fouillé les archives locales et retiré un grand nombre de documents historiques afin de dissimuler les preuves de la Nakba.
Il y a quatre ans, l’historienne Tamar Novick a été choquée par un document qu’elle a trouvé dans le dossier de Yosef Vashitz, du département arabe du parti de gauche Mapam, dans les archives Yad Yaari à Givat Haviva. Le document, qui semblait décrire les événements qui ont eu lieu pendant la guerre de 1948, commençait ainsi :
« Safsaf [ancien village palestinien près de Safed] – 52 hommes ont été capturés, ligotés les uns aux autres, une fosse a été creusée et ils ont été abattus. 10 étaient encore en train de convulser. Des femmes sont venues, implorant notre pitié. Trouvé corps de 6 hommes âgés. Il y avait 61 corps. 3 cas de viol, dont un à l’est de Safed, fille de 14 ans, 4 hommes tués par balle. Ils ont coupé les doigts d’un d’entre eux avec un couteau pour lui voler une bague. »
L’auteur poursuit en décrivant d’autres massacres, pillages et abus perpétrés par les forces israéliennes pendant la guerre d’indépendance d’Israël. « Il n’y a pas de nom sur le document et on ne sait pas très bien qui en est l’auteur », déclare Tamar Novick à Haaretz. « Ce document est incomplet. J’ai trouvé cela très troublant. Je savais qu’en trouvant un tel document, j’avais la responsabilité de clarifier ce qui s’était passé. »
Le village de Safsaf, en Haute Galilée, a été capturé par les forces de défense israéliennes lors de l’opération Hiram à la fin de l’année 1948. La colonie de Moshav Safsufa a été établie sur ses ruines. Au fil des ans, des allégations ont été faites selon lesquelles la Septième brigade aurait commis des crimes de guerre dans ce village. Ces accusations sont étayées par le document trouvé par Novick, qui n’était pas connu des universitaires auparavant. Cela pourrait également constituer une preuve supplémentaire que les hauts gradés israéliens étaient informés de ce qui se passait en temps réel.