Comment Israël entend blanchir ses crimes de guerre à Gaza

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L’armée israélienne utilise le vernis de la responsabilité en interne pour repousser les critiques extérieures. Mais son bilan révèle à quel point les auteurs de ces crimes sont peu sanctionnés.

Par Dan Owen, le 24 juillet 2024

L’ampleur de l’horreur qu’Israël a infligée à Gaza au cours des neuf derniers mois est presque impossible à comprendre. La décision, dès le début de la guerre, de l’armée israélienne d’élargir considérablement son autorisation de bombarder des cibles non militaires et de causer des dommages aux civils, a entraîné la mort de dizaines de milliers de Palestiniens et a rendu la bande de Gaza méconnaissable. La population survivante est confrontée à la faim et aux déplacements massifs en raison de décisions politiques israéliennes qui sont en violation des lois internationales de la guerre.

Chaque jour, des preuves de plus en plus horribles apparaissent, révélant ce que de nombreux Israéliens cherchent à réprimer. L’affaire sud-africaine accusant Israël de génocide se poursuit devant la Cour internationale de justice (CIJ). Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du ministre de la défense Yoav Gallant, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Une commission du Conseil des droits de l’homme des Nations unies a constaté que les forces de sécurité israéliennes avaient commis des crimes tels que la famine, le meurtre, des dommages intentionnels aux civils, des transferts forcés, des violences sexuelles et des actes de torture. Même les États-Unis, le plus proche allié d’Israël, ont conclu que l’utilisation d’armes par Israël à Gaza était « incompatible » avec le droit relatif aux droits de l’homme.

Alors que ces accusations s’accumulent, Israël commence à lancer une autre opération de grande envergure parallèlement à sa campagne militaire en cours : la plus grande opération de dissimulation de crimes de l’histoire du pays.

Les dirigeants et diplomates israéliens répètent ad nauseam le mantra bien rôdé selon lequel l’armée israélienne est la plus morale du monde. Cette affirmation se fonde, entre autres, sur les mécanismes juridiques prétendument solides de l’armée, qui approuve ostensiblement chaque attaque et enquête sur les soupçons de violation du droit international. Dans ses arguments devant la CIJ contre l’accusation de génocide portée contre Israël, l’équipe de défense d’Israël n’a cessé de faire l’éloge de ces mécanismes juridiques : même si les soldats israéliens commettent des crimes de guerre, le système est capable d’enquêter sur ces crimes de son propre chef........

 
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