Des migrants illégaux pour se venger des sanctions de l’UE ? Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, avait prévenu les Européens qu’il utiliserait les frontières contre eux.
"Mais nous ne nous attendions pas à un phénomène d’une telle ampleur", admet le vice-ministre des Affaires étrangères lituanien Mantas Adomenas. Son pays, qui accueille à bras ouverts les opposants d’Alexandre Loukachenko, notamment Svetlana Tikhanovskaïa, depuis un an, est dans le collimateur des autorités biélorusses, devant la Pologne.
En quelques mois, plus de 4 000 citoyens irakiens, congolais et afghans ont été arrêtés à la frontière lituanienne, 900 à la frontière polonaise. Les autorités biélorusses facilitent clairement le passage des migrants, explique Mantas Adomenas. Ils sont logés dans des hôtels appartenant à l’État, et conduits en minibus à la frontière. Ensuite, on leur montre les points de passage les plus faibles.
L’UE et la Biélorussie ont plus de 1 000 kilomètres de frontière en commun, et Alexandre Loukachenko compte bien en tirer profit. Depuis le détournement du vol Ryanair Athènes-Vilnius, par les autorités biélorusses fin mai pour arrêter l’opposant Roman Protassevitch, la compagnie aérienne biélorusse Belavia n’a plus le droit de desservir ou de survoler l’Europe.
Le Parlement de Lituanie doit se prononcer début août sur un projet de loi destiné à entériner la construction, sur 500 km de sa frontière, d’une barrière métallique de 4 mètres de haut surmontée de barbelés, pour un coût de 150 millions d’euros.J’ai honte que l’on en soit arrivés là à cause du régime, même nos voisins et alliés se protègent de nous !, explique Stas, 30 ans, programmeur biélorusse.
L’UE essaye de faire pression sur Bagdad, qui a annoncé vendredi 6 août la suspension « temporaire » des vols vers la Biélorussie et appelé les Irakiens « à ne pas tomber dans le piège » de la traite des êtres humains. Mais les migrants arrivent également d’Istanbul.
Et Alexandre Loukachenko a réitéré ses menaces, lundi 9 août : si, à Bruxelles "ils continuent d’essayer d’imposer des sanctions, c’est qu’ils n’ont pas encore compris ce qui se passe à la frontière est-européenne."
"Mais nous ne nous attendions pas à un phénomène d’une telle ampleur", admet le vice-ministre des Affaires étrangères lituanien Mantas Adomenas. Son pays, qui accueille à bras ouverts les opposants d’Alexandre Loukachenko, notamment Svetlana Tikhanovskaïa, depuis un an, est dans le collimateur des autorités biélorusses, devant la Pologne.
En quelques mois, plus de 4 000 citoyens irakiens, congolais et afghans ont été arrêtés à la frontière lituanienne, 900 à la frontière polonaise. Les autorités biélorusses facilitent clairement le passage des migrants, explique Mantas Adomenas. Ils sont logés dans des hôtels appartenant à l’État, et conduits en minibus à la frontière. Ensuite, on leur montre les points de passage les plus faibles.
L’UE et la Biélorussie ont plus de 1 000 kilomètres de frontière en commun, et Alexandre Loukachenko compte bien en tirer profit. Depuis le détournement du vol Ryanair Athènes-Vilnius, par les autorités biélorusses fin mai pour arrêter l’opposant Roman Protassevitch, la compagnie aérienne biélorusse Belavia n’a plus le droit de desservir ou de survoler l’Europe.
Des petites annonces sur Facebook
Mais les vols Bagdad-Minsk se sont multipliés. Des petites annonces pour vendre le rêve d’une installation en Europe sont apparues sur Facebook. Et des comités d’accueil dédiés attendent les candidats à l’entrée dans l’UE à l’aéroport de la capitale biélorusse.Le Parlement de Lituanie doit se prononcer début août sur un projet de loi destiné à entériner la construction, sur 500 km de sa frontière, d’une barrière métallique de 4 mètres de haut surmontée de barbelés, pour un coût de 150 millions d’euros.J’ai honte que l’on en soit arrivés là à cause du régime, même nos voisins et alliés se protègent de nous !, explique Stas, 30 ans, programmeur biélorusse.
L’UE essaye de faire pression sur Bagdad, qui a annoncé vendredi 6 août la suspension « temporaire » des vols vers la Biélorussie et appelé les Irakiens « à ne pas tomber dans le piège » de la traite des êtres humains. Mais les migrants arrivent également d’Istanbul.
Et Alexandre Loukachenko a réitéré ses menaces, lundi 9 août : si, à Bruxelles "ils continuent d’essayer d’imposer des sanctions, c’est qu’ils n’ont pas encore compris ce qui se passe à la frontière est-européenne."