salam
Des petits mensonges aux gros bobards, il n'y a qu'un pas et une région de notre cerveau nous incite à le franchir... Cette "spirale du mensonge" a été décryptée par des chercheurs britanniques.
Raconter des petits mensonges de temps en temps, tout le monde (ou presque) le fait et cela peut paraître anodin. Sauf que sans le savoir, un cercle vicieux s'enclenche dans notre cerveau, car plus on ment, et plus cet organe "prend goût" au mensonge !
Voilà comment l'on peut passer de petits mensonges de rien du tout à des plus gros qui permettent d'enfouir les précédents… Un mécanisme cérébral fascinant mis en évidence par des chercheurs en psychologie de l’University College de Londres (Grande-Bretagne) et détaillé dans la revue Nature Neuroscience.
Les émotions négatives liées au mensonge effacées par l'amygdaleDans cette étude, les chercheurs ont demandé à 80 volontaires (âgés de 18 à 55 ans) de se prêter à un jeu, dans lequel ils peuvent mentir pour un enrichissement personnel, ou dire la vérité. Concrètement, ils se sont vus soumettre une photo haute résolution représentant un pot en verre rempli de pièces de monnaie. Par ordinateur, ils ont aidé un partenaire à estimer le montant d'argent contenu dans le récipient.
Cette personne (en fait un acteur) ne dispose pour sa part que d'une photo de médiocre qualité. Dans un premier scénario, les opérateurs ont demandé aux participants d'estimer de la façon la plus exacte possible le montant, en leur disant que cela bénéficierait à la fois à eux-mêmes et à leur partenaire (ils gagneraient tous les deux davantage d'argent). Puis les participants ont été soumis à d'autres scénarios, dans lesquels sous-estimer ou surestimer volontairement le montant contenu dans le pot pouvait présenter un intérêt pour eux, au détriment de leur partenaire, ou bien l'inverse, ou encore profiter aux deux...
L'expérience montre que les gens mentent davantage quand c'est positif pour eux-mêmes et pour les autres, "probablement parce que cela ne les fait pas se sentir mal", relèvent les chercheurs. Mais au fil de l'exercice, la plupart des volontaires se sont mis à déformer la réalité... Pour comprendre pourquoi, les chercheurs ont scanné le cerveau des volontaires pendant tout la durée de l'expérience. Verdict : une zone du cerveau responsable de la mémoire émotionnelle, l’amygdale, s'active lors du premier mensonge, et de plus en plus au fur et à mesure que le participant ment...
suite:
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/comment-le-cerveau-prend-gout-au-mensonge_107815
Des petits mensonges aux gros bobards, il n'y a qu'un pas et une région de notre cerveau nous incite à le franchir... Cette "spirale du mensonge" a été décryptée par des chercheurs britanniques.
Raconter des petits mensonges de temps en temps, tout le monde (ou presque) le fait et cela peut paraître anodin. Sauf que sans le savoir, un cercle vicieux s'enclenche dans notre cerveau, car plus on ment, et plus cet organe "prend goût" au mensonge !
Voilà comment l'on peut passer de petits mensonges de rien du tout à des plus gros qui permettent d'enfouir les précédents… Un mécanisme cérébral fascinant mis en évidence par des chercheurs en psychologie de l’University College de Londres (Grande-Bretagne) et détaillé dans la revue Nature Neuroscience.
Les émotions négatives liées au mensonge effacées par l'amygdaleDans cette étude, les chercheurs ont demandé à 80 volontaires (âgés de 18 à 55 ans) de se prêter à un jeu, dans lequel ils peuvent mentir pour un enrichissement personnel, ou dire la vérité. Concrètement, ils se sont vus soumettre une photo haute résolution représentant un pot en verre rempli de pièces de monnaie. Par ordinateur, ils ont aidé un partenaire à estimer le montant d'argent contenu dans le récipient.
Cette personne (en fait un acteur) ne dispose pour sa part que d'une photo de médiocre qualité. Dans un premier scénario, les opérateurs ont demandé aux participants d'estimer de la façon la plus exacte possible le montant, en leur disant que cela bénéficierait à la fois à eux-mêmes et à leur partenaire (ils gagneraient tous les deux davantage d'argent). Puis les participants ont été soumis à d'autres scénarios, dans lesquels sous-estimer ou surestimer volontairement le montant contenu dans le pot pouvait présenter un intérêt pour eux, au détriment de leur partenaire, ou bien l'inverse, ou encore profiter aux deux...
L'expérience montre que les gens mentent davantage quand c'est positif pour eux-mêmes et pour les autres, "probablement parce que cela ne les fait pas se sentir mal", relèvent les chercheurs. Mais au fil de l'exercice, la plupart des volontaires se sont mis à déformer la réalité... Pour comprendre pourquoi, les chercheurs ont scanné le cerveau des volontaires pendant tout la durée de l'expérience. Verdict : une zone du cerveau responsable de la mémoire émotionnelle, l’amygdale, s'active lors du premier mensonge, et de plus en plus au fur et à mesure que le participant ment...
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http://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/comment-le-cerveau-prend-gout-au-mensonge_107815