Les travaux de réaménagement actuellement en cours dans les locaux de la Chancellerie de l’ambassade d’Iran sont un indicateur de la reprise imminente des relations diplomatiques entre Rabat et Téhéran, rompues voici déjà plusieurs années.
Plusieurs événements se sont produits ces dernières semaines, portant à croire que tout est fait pour rétablir ces relations comme auparavant. D’abord, lors de la réunion du Comité al-Qods, présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et selon des sources iraniennes préférant garder leur anonymat, l’attention du souverain à exprimer sa bienvenue tout particulièrement à la délégation de Téhéran a eu l’effet escompté car les Iraniens ont beaucoup apprécié le geste ; ensuite, le prince Moulay Rachid, en visite à Tunis, a accordé une audience au président du parlement iranien, une action qui a été également très bien accueillie à Téhéran. Enfin, les Iraniens étaient fortement représentés par leur délégation parlementaire venue représenter son pays au Congrès des parlements islamiques qui s’est tenu au Maroc.
Selon des sources bien informées au sein de la diplomatie iranienne, ces indicateurs et gestes ont encouragé les autorités de Téhéran à s’engager résolument dans le processus de normalisation des relations avec Rabat qui, selon nos interlocuteurs, revêt une grande importance pour l’Iran. La preuve apportée est que durant toutes ces années de rupture, jamais la République islamique n’a porté préjudice au Maroc dans la question du Sahara, pas plus qu’elle n’a jamais reçu officiellement un des dirigeants du Polisario.
Les mêmes sources affirment aussi que les deux gouvernements avaient fauté. Téhéran avait en effet commis une erreur en convoquant l’ambassadeur du Maroc à propos du Bahreïn, et Rabat s’était également fourvoyé en répondant par l’escalade consistant à rompre les relations diplomatiques. Les diplomates iraniens qui se sont confié au journal apportent comme preuve que durant les huit années qu’avait duré la guerre meurtrière entre Iran et Irak, les ambassades de chacun des deux pays étaient restées ouvertes dans la capitale de l’ennemi…
Les diplomates iraniens ajoutent que des discussions se tiennent actuellement entre les deux parties, précisant que les Marocains accusent les membres de l’ambassade d’Iran à Rabat, avant la rupture des relations, d’avoir tout fait pour convertir les marocains sunnites au chiisme. Les Iraniens ont tout rejeté en bloc, arguant de leur bonne volonté en matière confessionnelle, du fait que 10 millions d’Iraniens sunnites pratiquent leur foi le plus normalement du monde dans la République islamique. De plus, avant de convertir des Marocains distants de plusieurs milliers de kilomètres au chiisme, les Iraniens auraient pu commencer par les sunnites qui vivent dans leur voisinage immédiat, et il y en a beaucoup.
Pour les responsables iraniens, les conditions de la reprise des relations sont aujourd’hui remplies, bien que certaines personnes s’évertuent à tout faire pour contrecarrer ce réchauffement entre Téhéran et Rabat. A preuve, les Iraniens rapportent les écrits de certains sites qui encouragent à privilégier la reprise des relations diplomatiques avec Tel Aviv avant que d’envisager de renouer avec Téhéran.
Or, ce que ne disent pas les diplomates de Téhéran est que ces missions de bons offices et la modération nouvelle de la République islamique se justifie par le changement survenu à la tête du pays suite à l’élection présidentielle. Le nouveau chef de l’Etat aspire donc à remédier à toutes les failles diplomatiques qu’il a héritées de son prédécesseur… sachant que, de son côté, le Maroc voit également d’un bon œil les récents changements intervenus à la tête de l’appareil d’Etat iranien.
http://www.panoramaroc.ma/fr/exclusif-comment-le-maroc-et-liran-reapprennent-a-dialoguer/
Plusieurs événements se sont produits ces dernières semaines, portant à croire que tout est fait pour rétablir ces relations comme auparavant. D’abord, lors de la réunion du Comité al-Qods, présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et selon des sources iraniennes préférant garder leur anonymat, l’attention du souverain à exprimer sa bienvenue tout particulièrement à la délégation de Téhéran a eu l’effet escompté car les Iraniens ont beaucoup apprécié le geste ; ensuite, le prince Moulay Rachid, en visite à Tunis, a accordé une audience au président du parlement iranien, une action qui a été également très bien accueillie à Téhéran. Enfin, les Iraniens étaient fortement représentés par leur délégation parlementaire venue représenter son pays au Congrès des parlements islamiques qui s’est tenu au Maroc.
Selon des sources bien informées au sein de la diplomatie iranienne, ces indicateurs et gestes ont encouragé les autorités de Téhéran à s’engager résolument dans le processus de normalisation des relations avec Rabat qui, selon nos interlocuteurs, revêt une grande importance pour l’Iran. La preuve apportée est que durant toutes ces années de rupture, jamais la République islamique n’a porté préjudice au Maroc dans la question du Sahara, pas plus qu’elle n’a jamais reçu officiellement un des dirigeants du Polisario.
Les mêmes sources affirment aussi que les deux gouvernements avaient fauté. Téhéran avait en effet commis une erreur en convoquant l’ambassadeur du Maroc à propos du Bahreïn, et Rabat s’était également fourvoyé en répondant par l’escalade consistant à rompre les relations diplomatiques. Les diplomates iraniens qui se sont confié au journal apportent comme preuve que durant les huit années qu’avait duré la guerre meurtrière entre Iran et Irak, les ambassades de chacun des deux pays étaient restées ouvertes dans la capitale de l’ennemi…
Les diplomates iraniens ajoutent que des discussions se tiennent actuellement entre les deux parties, précisant que les Marocains accusent les membres de l’ambassade d’Iran à Rabat, avant la rupture des relations, d’avoir tout fait pour convertir les marocains sunnites au chiisme. Les Iraniens ont tout rejeté en bloc, arguant de leur bonne volonté en matière confessionnelle, du fait que 10 millions d’Iraniens sunnites pratiquent leur foi le plus normalement du monde dans la République islamique. De plus, avant de convertir des Marocains distants de plusieurs milliers de kilomètres au chiisme, les Iraniens auraient pu commencer par les sunnites qui vivent dans leur voisinage immédiat, et il y en a beaucoup.
Pour les responsables iraniens, les conditions de la reprise des relations sont aujourd’hui remplies, bien que certaines personnes s’évertuent à tout faire pour contrecarrer ce réchauffement entre Téhéran et Rabat. A preuve, les Iraniens rapportent les écrits de certains sites qui encouragent à privilégier la reprise des relations diplomatiques avec Tel Aviv avant que d’envisager de renouer avec Téhéran.
Or, ce que ne disent pas les diplomates de Téhéran est que ces missions de bons offices et la modération nouvelle de la République islamique se justifie par le changement survenu à la tête du pays suite à l’élection présidentielle. Le nouveau chef de l’Etat aspire donc à remédier à toutes les failles diplomatiques qu’il a héritées de son prédécesseur… sachant que, de son côté, le Maroc voit également d’un bon œil les récents changements intervenus à la tête de l’appareil d’Etat iranien.
http://www.panoramaroc.ma/fr/exclusif-comment-le-maroc-et-liran-reapprennent-a-dialoguer/