Dans un pays façonné par les questions raciales, les premiers immigrants venus du monde arabe – et notamment du Levant – ont longtemps été définis comme « blancs » par les tribunaux américains, et ce même quand leur peau n’était pas claire. Alors qu’ils étaient majoritairement chrétiens, proches de la Terre sainte, il eût été impossible pour un juge du Sud de leur refuser cette identité. Car si eux n’étaient pas blancs, alors le Christ ne l’était peut-être pas non plus. Difficile à l’époque de trouver idée plus scandaleuse.
« Ils ont beau être juridiquement blancs, ils se savent socialement autres », explique Therí Pickens. Mais ils comprennent aussi qu’ils sont perçus ainsi tant qu’ils ne développent pas d’affinités avec les Noirs. » Malgré cela, des liens se tissent entre Arabes et Afro-Américains, notamment autour de la lutte palestinienne pour la libération nationale, combat dans lequel de nombreux militants noirs, parmi lesquels Malcom X ou encore Huey P. Newton, ont pu déceler des similitudes avec le leur aux États-Unis.
« La relation des Arabes américains à leur identité blanche a toujours été fragile. D’un côté, ils bénéficient des avantages que cela procure en termes d’accumulation de richesses et d’accès à l’éducation. Mais de l’autre, ils n’ont pas nécessairement la possibilité de se protéger de la violence, surtout s’ils sont perçus comme une menace par les Blancs », avance Therí Pickens.
Depuis les années 1980, les Arabes américains ont fait pression sur le gouvernement pour changer leur classification raciale. Les efforts ont été motivés par le désir du gouvernement de reconnaître l'identité et l'expérience distinctes des Arabes aux États-Unis, ainsi que l'éventail d'intérêts existentiels, économiques, juridiques et politiques qui accompagnent le statut de minorité.
Cependant, le gouvernement américain a continuellement rejeté les demandes de la communauté pour une classification distincte « arabo-américaine » ou autonome « MENA ».
Jusqu'à aujourd'hui.
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« Ils ont beau être juridiquement blancs, ils se savent socialement autres », explique Therí Pickens. Mais ils comprennent aussi qu’ils sont perçus ainsi tant qu’ils ne développent pas d’affinités avec les Noirs. » Malgré cela, des liens se tissent entre Arabes et Afro-Américains, notamment autour de la lutte palestinienne pour la libération nationale, combat dans lequel de nombreux militants noirs, parmi lesquels Malcom X ou encore Huey P. Newton, ont pu déceler des similitudes avec le leur aux États-Unis.
« La relation des Arabes américains à leur identité blanche a toujours été fragile. D’un côté, ils bénéficient des avantages que cela procure en termes d’accumulation de richesses et d’accès à l’éducation. Mais de l’autre, ils n’ont pas nécessairement la possibilité de se protéger de la violence, surtout s’ils sont perçus comme une menace par les Blancs », avance Therí Pickens.
Depuis les années 1980, les Arabes américains ont fait pression sur le gouvernement pour changer leur classification raciale. Les efforts ont été motivés par le désir du gouvernement de reconnaître l'identité et l'expérience distinctes des Arabes aux États-Unis, ainsi que l'éventail d'intérêts existentiels, économiques, juridiques et politiques qui accompagnent le statut de minorité.
Cependant, le gouvernement américain a continuellement rejeté les demandes de la communauté pour une classification distincte « arabo-américaine » ou autonome « MENA ».
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Comment les Arabes américains ont pris conscience qu’ils n’étaient pas (tout à fait) « blancs »
Depuis le meurtre de George Floyd aux États-Unis, de nombreuses initiatives sont lancées par des membres de la communauté arabo-américaine pour lutter contre le racisme antinoir en son sein.À...
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Are Arabs White?
Although designated white by law, Arabs in the US are not extended the array of privileges associated with whiteness.