Deux chercheurs français ont trouvé un moyen de passer au peigne fin la littérature scientifique pour débusquer les études "bidons". Ces spécialistes en informatique ont créé une sorte de radar à faux papiers. Des papiers écrits automatiquement par des algorithmes et qui génèrent des phrases toutes faites qui n’ont pas beaucoup de sens comme : "Depuis la nuit des temps l’homme a écrit sur les murs de la caverne" ou encore "un mémoire de licence encore non publié dit que".
Ainsi avec leur problematic papers screener [en anglais], Cyril Labbé [en anglais], du laboratoire informatique de l’université de Grenoble et Guillaume Cabanac [en anglais], professeur en sciences de l’informatique à l’université de Toulouse viennent de débusquer 243 articles écrits par des logiciels truqueurs sur une plateforme qui en recueille près de 200 millions dans les sciences de l’informatique, des maths, de la physique mais aussi en philosophie, comme ils le détaillent dans The Journal of the Association for information science & technology [article en anglais]. Ce n'est pas la première fois qu'ils travaillent sur le sujet. Cyril Labbé a déjà mis au point le système SciDetect ou encore créer un faux chercheur Ike Antkare. Mais ils affinent la méthode pour pouvoir balayer encore plus large.
Mais par rapport aux 243 faux articles débusqués par Cyril Labbé et Guillaume Cabanac, certains ont même été publiés dans des revues plus prestigieuses comme Institute of Physics. Des revues qui appartiennent aussi au géant de l’édition scientifique Springer, qui détient notamment la célèbre revue Nature, comme l'explique Le Monde. Comment des revues avec un comité de lecture de scientifiques de haut niveau peut-il laisser passer des erreurs pareil ? C'est donc qu'il n'y a pas qu'un problème de revues prédatrices mais aussi de comité de scientifiques qui n'est pas compétent ou qui ne fait pas bien son travail aussi au sein des revues à fort impact scientifique puisqu'une fois qu'un article est publié, il va être utilisé comme référence par d'autres chercheurs, il va être médiatisé et ses conclusions pourtant fausses vont rentrer dans la culture populaire. "On a créé le personnage de Popeye et la légende que les épinards donnent du fer et de la force, en partie à cause d'une erreur dans une étude scientifique", explique Guillaume Cabanac.
Ainsi avec leur problematic papers screener [en anglais], Cyril Labbé [en anglais], du laboratoire informatique de l’université de Grenoble et Guillaume Cabanac [en anglais], professeur en sciences de l’informatique à l’université de Toulouse viennent de débusquer 243 articles écrits par des logiciels truqueurs sur une plateforme qui en recueille près de 200 millions dans les sciences de l’informatique, des maths, de la physique mais aussi en philosophie, comme ils le détaillent dans The Journal of the Association for information science & technology [article en anglais]. Ce n'est pas la première fois qu'ils travaillent sur le sujet. Cyril Labbé a déjà mis au point le système SciDetect ou encore créer un faux chercheur Ike Antkare. Mais ils affinent la méthode pour pouvoir balayer encore plus large.
Les revues prédatrices poisons de la littérature scientifique
Certains de ces articles ont été publiés dans ce que l’on appelle des revues prédatrices. Le chercheur paie très cher pour être publié et il n’y a pas d’examen critique par d’autres scientifiques de son travail avant la publication. L'an dernier, plusieurs chercheurs francophones ont mis au point un canular pour dénoncer le manque de sérieux de la revue The Asian Journal of Medicine & Health. Ils ont réussi à faire publier une étude sur l'hydroxycholoroquine réduisant le nombre d'accidents de trottinettes. L'étude est restée en ligne 30 heures avant que le canular ne soit révélé.Mais par rapport aux 243 faux articles débusqués par Cyril Labbé et Guillaume Cabanac, certains ont même été publiés dans des revues plus prestigieuses comme Institute of Physics. Des revues qui appartiennent aussi au géant de l’édition scientifique Springer, qui détient notamment la célèbre revue Nature, comme l'explique Le Monde. Comment des revues avec un comité de lecture de scientifiques de haut niveau peut-il laisser passer des erreurs pareil ? C'est donc qu'il n'y a pas qu'un problème de revues prédatrices mais aussi de comité de scientifiques qui n'est pas compétent ou qui ne fait pas bien son travail aussi au sein des revues à fort impact scientifique puisqu'une fois qu'un article est publié, il va être utilisé comme référence par d'autres chercheurs, il va être médiatisé et ses conclusions pourtant fausses vont rentrer dans la culture populaire. "On a créé le personnage de Popeye et la légende que les épinards donnent du fer et de la force, en partie à cause d'une erreur dans une étude scientifique", explique Guillaume Cabanac.