Nous sommes incapables de dire je taime ; nous avons un rapport ambigu avec le fric ; nous sommes les champions de la 3yaka (la frime et tellement plus) ; nous avons un intérêt excessif pour les apparences ; nous avons un malaise avec notre richesse linguistique ; nous sommes obnubilés par le pouvoir ; nous sommes oppressés par les valeurs religieuses et familiales
Nous autres Marocains sommes bourrés de complexes
De 3oqad. Et on le constate tous les jours, dans les gestes de gens que nous côtoyons, que ce soit à la maison, au café du coin, à la mosquée ou au marché du quartier, sans parler du lieu de travail. Impossible donc doublier nos complexes, ils font partie de nous, nous avons grandi avec et ils sont quasiment dans nos gènes. Mais on peut toujours se libérer de nos complexes si on prenait la peine de les comprendre et de les affronter.
Illustrations yoz
Amour. Silence, on saime
Coincés entre pudeur et inhibitions culturelles, les Marocains amoureux ne verbalisent pas leurs sentiments. Les hommes comme les femmes ont un rapport pour le moins m3e9ed avec lamour.
Il marrive lors de conférences de demander aux membres de lassistance sils disent kan 7ebek à leur compagnon ou compagne. En guise de réponse, le public, gêné, se contente de rire nerveusement, raconte la sociologue Soumia Naâmane Guessous. Cette réaction de défense, qui reflète le malaise des Marocains vis-à-vis dune verbalisation de lamour, débuterait dès lenfance selon elle : Exprimer ses sentiments nest pas un geste naturel sous nos cieux, car les hommes marocains ont été élevés selon le rapport mâle dominant et femme dominée. Pour un homme, avouer son amour devient par conséquent un signe de faiblesse, indiquant une perte de virilité dans ce rapport de force qui conditionne les relations entre les deux sexes. Ce silence assourdissant autour des mots damour relèverait quasiment de la programmation neurolinguistique (PNL). Les enfants sont élevés pour intégrer des interdits. Tomber amoureux, cest rester bouche bée, baver devant une femme ou un homme, sentiments que lon ne doit surtout pas exprimer. On ancre cette pudeur et ce complexe vis-à-vis des sentiments dès la petite enfance. Un gamin a ainsi droit aux marques daffection jusquà un certain âge. Ensuite, ses parents instaurent une distance, ajoute notre sociologue.
Suite http://www.telquel-online.com/node/2642
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Amour. Silence, on saime
Coincés entre pudeur et inhibitions culturelles, les Marocains amoureux ne verbalisent pas leurs sentiments. Les hommes comme les femmes ont un rapport pour le moins m3e9ed avec lamour.
Il marrive lors de conférences de demander aux membres de lassistance sils disent kan 7ebek à leur compagnon ou compagne. En guise de réponse, le public, gêné, se contente de rire nerveusement, raconte la sociologue Soumia Naâmane Guessous. Cette réaction de défense, qui reflète le malaise des Marocains vis-à-vis dune verbalisation de lamour, débuterait dès lenfance selon elle : Exprimer ses sentiments nest pas un geste naturel sous nos cieux, car les hommes marocains ont été élevés selon le rapport mâle dominant et femme dominée. Pour un homme, avouer son amour devient par conséquent un signe de faiblesse, indiquant une perte de virilité dans ce rapport de force qui conditionne les relations entre les deux sexes. Ce silence assourdissant autour des mots damour relèverait quasiment de la programmation neurolinguistique (PNL). Les enfants sont élevés pour intégrer des interdits. Tomber amoureux, cest rester bouche bée, baver devant une femme ou un homme, sentiments que lon ne doit surtout pas exprimer. On ancre cette pudeur et ce complexe vis-à-vis des sentiments dès la petite enfance. Un gamin a ainsi droit aux marques daffection jusquà un certain âge. Ensuite, ses parents instaurent une distance, ajoute notre sociologue.
Suite http://www.telquel-online.com/node/2642