concours de police annulé pour cause de discrimination.

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion b-lady
  • Date de début Date de début
Je ne sais pas si le sujet a été publié.

Le Conseil d'Etat a cassé le vendredi 10 avril les résultats du concours interne 2007 des officiers de police, s'agissant de l'élimination d'un candidat, après la plainte de ce candidat, gardien de la paix dans les Yvelines pour discrimination raciale.

"La délibération du 5 octobre du jury du concours interne d'officier de la police nationale est annulée", a décidé le Conseil d'Etat, qui a par ailleurs enjoint l'Etat à verser 3.000 euros au plaignant, Abdeljalel El Haddioui.

Interrogée jeudi sur France Inter, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a assuré qu'elle se conformerait à la décision du Conseil d'Etat.

"Nous allons bien entendu tenir compte de la décision du Conseil d'Etat", a-t-elle déclaré.

Le 27 septembre 2007, un policier des Yvelines est passé devant le jury du concours interne, a détaillé France Info, citant France Bleu Ile-de-France, qui a révélé l'information. Il faisait partie des 50 candidats admissibles pour 27 postes à pourvoir.

Recalé à l'oral, le policier a saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) et le Conseil d?Etat pour discrimination raciale à l?embauche, selon la radio.

"Il ressort des pièces du dossier que, lors de l'entretien d'évaluation qui était au nombre des épreuves d'admission subies par M. El Haddioui, le jury lui a posé plusieurs questions portant sur son origine et sur ses pratiques confessionnelles ainsi que sur celles de son épouse", confirme l'arrêt du Conseil d'Etat.

Ces questions -- "dont il n'est pas sérieusement contesté par l'administration qu'elles aient été posées" -- "révèlent une méconnaissance du principe d'égal accès aux emplois publics", conclut le Conseil.

"Je crois qu'il y a des interprétations qui peuvent être faites", a nuancé Michèle Alliot-Marie. "Je vous rappelle qu'il y a un grand nombre de policiers qui sont de confessions diverses et qu'il n'y pas de discrimination en l'espèce parce que nous sommes dans un pays où la liberté religieuse est un principe fondamental".

"Dans tout corps social quel qu'il soit (...) il peut y avoir des personnes qui ne respectent pas les lois", a-t-elle souligné.

"Ce qui est important pour l'honneur mais également pour la crédibilité du corps et pour la confiance qu'on lui fait, c'est qu'il y ait des sanctions quand il y a des problèmes", a-t-elle conclu.

Lepoint.fr

---------------

C'est un bon début...
 
Retour
Haut