Pour plus de précision
Héritage colonial français
Si les mariages contraints avec son violeur ont pu exister avant leur légalisation dans le droit, c’est au code pénal napoléonien de 1804, abrogé en France en 1994, que les pays de la région doivent la codification des dispositions abrogées aujourd’hui les unes après les autres. Ce dernier permettait en effet à un homme ayant « enlevé ou détourné une mineure » d’échapper aux poursuites s’il l’épousait.
« Après l’indépendance, les anciennes colonies et mandats français d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ont conservé dans leurs lois les dispositions du code pénal napoléonien qui exonéraient les violeurs, écrit Rothna Begum, chercheuse sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord pour le département des Droits de femmes de l’ONG Human Rights Watch, dans un article publié par Al-Jazeera. Les anciens protectorats et mandats britanniques ont, eux, appliqué le code ottoman de 1911 également inspiré par le code français ».
C’est bien la présence française dans ces pays qui a introduit cette abomination